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Diane Groseille

4 octobre 2006

Ce que je n'arrive pas à définir. Ailleurs que les mots.

Elle dit atmosphère, mais ce n'est sans doute pas le mot juste, je parlerais d'univers, de couleurs, de lumières. Toujours et encore la lumière, aussi importante que les mots, plus peut-être. Alors il faut le prendre, le percevoir, le laisser filtrer en soi par chaque pore, le respirer... ça on peut le dire, le "comment", mais pas le "parce que". La quintessence, ce qui traverse, éphémère, ça ne se dit pas, c'est trop personnel, trop fluide, impalpable, pas de rugosité, pas de relief auquel se raccrocher. C'est comme l'huile d'ambre d'un violon, la candeur de celle qui colle les feuilles d'or derrière la vitre, les lignes blanches trop rapides sur la route, la voix du bout du fil qui grésille, les larmes qui font qu'on existe toujours, le vent d'automne, la langueur monotone. Cette année l'automne est doux sur ma peau, j'aime bien. Un univers nouveau.

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4 octobre 2006

Transmission.

oeil

Je suis à la une de canalblog, première page, une fois de plus.
C'était déjà arrivé il y a bien longtemps. Je ne vois pas trop pourquoi...
Je fais partie des doyens peut-être.
Je ne vois pas d'autres raisons, les écrits du moment sont à nouveau insipides et sombres.
Une complainte, un chant sinistre et égocentrique.

Pour relayer les choses,
pour étirer le fil,
pour souffler sur le courant d'air de mes visiteurs,
je veux prolonger ce partage vers ceux que je lis,
silencieusement depuis des mois,
voire des années,
ceux que j'admire,
ceux qui m'inspirent,
ceux qui éveillent en moi ces petits grains de bonheur chaque jour.

Tout d'abord, il y a Christie, qui est sans doute sans le savoir celle qui m'apprend le plus,
ses plantes, ses filles, ses listes, sa façon de croquer la vie, son courage et sa simplicité malgré un côté un peu bobo.

Puis il y a cette jeune fille bien, qui n'est pas toujours si lisse et si parfaite et c'est pour ça que je l'aime, ses dessins, ses coups de gueules, sa façon de faire passer le mot, sa vulgarité qui sait se faire intelligence, sa sensibilité qu'elle ne peut pas camoufler.

Il y a aussi Eddie, qui est dans mes liens depuis longtemps, que je redécouvre les derniers temps, fragile et forte à la fois, dont les mots savent être enfantins et poétiques. Je la vois sur son vélo, pédalant contre vents et marées...

Il y a lui et ses photos, que j'aime, non pas pour les femmes parfaites qu'elles mettent en scène, mais pour la lumière et les courbes.

Il y en a d'autres, certains discrets, certains provocants, certains distants, certains bavards. Il y a un monde de virtualité et de connaissances, de magie et de puissance. Je les remercie, tous, qui participent sans le savoir au kaléïdoscope de mes lectures, au fleuve de mon écriture, qui coule depuis plus de deux ans, ici et ailleurs...

3 octobre 2006

Journées contrastées par le foin du Nord.

Ouvrir les yeux dans cette opacité grise, les toîts seuls luisent et renvoient un peu de lumière, j'entends le clapotis de l'eau dans les gouttières. Contraste avec toute la lumière de mon rêve. Sur les dernières images, je me préparais à dormir dans un pré qu'on venait de faucher, avec des gens que j'aimais, des amis, nous croquions à pleines dents des quartiers d'agrumes qui explosaient dans nos bouches, les journées étaient longues, et la lumière était celle de ces pays nordiques qui ne connaissent pas la nuit pendant une saison.

aube

25 septembre 2006

Un kleenex et trois kilos de merde.

Un peu perdue hier soir. Un peu fatiguée ce matin. Ai pleuré comme une madeleine. Me suis vidée de toutes ces angoisses. Pour tout ce que j'encaisse depuis des semaines : Faire semblant d'aller bien avec lui. Accepter l'agressivité de ma soeur. Ne pas être écoutée. Prendre des risques. Ne pas voir plus loin que "la semaine prochaine". Avoir peur mais ne pas le dire. Ne pas le dire. Ne pas le dire.

Nous fêtions hier l'anniversaire de ma mère. J'ai fait à manger pour les dix personnes présentes. Je voulais que ce soit parfait. C'était bien. Tout le monde a ri. Il y avait autour de cette table des gens que j'aime beaucoup. Le soleil qui n'était pas prévu sur nos cartes de visite s'est même pointé en fin d'aprèm'. Belle balade dans les prés, dans la lumière descendante. Mais la nuit venue, un gros coup de barre m'est tombé sur les épaules. Il fallait rentrer chez nous, en laissant Lucien derrière nous puisque la semaine à venir est très chargée. Mes cours n'étaient pas prèts (et ne le sont toujours pas d'ailleurs) et j'avais juste envie de fermer les yeux et de tout oublier. En montant dans la voiture des larmes chaudes ont coulé sur mes joues et ne m'ont pas lachée durant tout le trajet. L'occasion de vider mon sac à Neb. De lui dire tout ce que je ne veux plus dire. De lui dire à quel point la semaine à venir peut être décisive.

Mal dormi cette nuit. Angoissée par cette nouvelle semaine. Par ces nouvelles classes encore. Réveillée ce matin avec les yeux gonflés et le coeur toujours gros. Mettre un mouchoir dessus et avancer. Garder les états d'âmes pour plus tard. En espérant qu'on les oubliera au fond du panier.

22 septembre 2006

Dans la lumière mouillée du matin.

Levée tôt ce matin.
Pris le chien sous le bras et suis partie.
Pourtant pas de travail, pas de cours en vue.
Besoin de liberté.
Dans les champs de maïs, dans la rosée.
Oublier un instant tout ce à quoi on donne de l'importance.
Retrouver la "vraie" importance.
Mon chien qui court.
La soleil qui s'étire en se levant.
La chaleur sur ma peau.

vapeurs

pr_cision

lu_mais

artifice

tresse

rosee

r_union

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20 septembre 2006

Vue d'au-dessus.

Un mail d'un prof ce matin, un formateur dont j'ai suivi les formations sur les deux dernières années. Quelqu'un que j'ai beaucoup apprécié. Il me dit regretter mon départ. Il me donne des conseils pour la suite, se dit content pour moi, me dit qu'il sera là pour la suite si j'ai besoin de lui. Je suis touchée.

Je ne réalise pas vraiment ce départ en fait. Tout va si vite maintenant. Mon esprit est tournée en permanence vers la prochaine heure de cours, avec toujours cette appréhension des premières fois. Je découvre de nouvelles classes tous les jours. Attention à la marche, faut pas se louper, satanée première impression. Et curieusement, ce sont moins les élèves que les autres profs qui m'impressionnent. Moins la salle de cours que la salle des profs. Je sais quel est mon rôle devant un tableau, j'ai du mal à jongler avec les politesses et la sympathie devant une tasse de thé. Et j'en viens au seul point qui me manque : R., mon repère là où j'étais, le collègue devenu ami, compagnon de beuverie et confident. Il est évident qu'il est difficile d'avoir du recul pour le moment : deux employeurs, des dizaines de nouveaux collègues, des centaines de nouveaux élèves. Faut juste garder la tête hors de l'eau.

Je m'y retrouve plutôt bien chez mon deuxième employeur, je suis confrontée à des gens à la bonne l'humeur débordante, toujours prêts à me conseiller, à me guider. Il y a de la rigueur, c'est carré, je sais où je vais. Pour le premier, qui est à M., c'est moins facile. Toujours le cul à côté de la chaise, pour moi, comme pour eux. Je ne rencontre jamais les mêmes personnes, les locaux sont crados, les gens courent toujours dans tous les sens. J'ai beaucoup de mal à me faire à la politique de la maison qui est très souple. Je devais d'ailleurs rencontrer hier soir le directeur (sur sa demande), mais il avait oublié notre rendez-vous.

Six heures de cours aujourd'hui. Et la semaine sera presque finie. La semaine prochaine s'annonce comme un marathon de trente-sept heures de cours, dans deux villes différentes. Je tente le self-coaching psychologique, mais je vais sans doute y perdre des plumes. Toute cette course me permet de faire abstraction des tensions entre Neb et moi, de me voiler la face...

19 septembre 2006

De l'avant.

mon_oeilUn matin gris, se lever sous une chape de brouillard. Tu es là, comme les autres jours. On ne se voit plus. Hier soir, je suis montée me coucher fachée. Pour des détails, qui symbolisent toute l'indifférence qu'il y a entre nous depuis des mois. Et dans mon lit, je me suis posée cette question, que je me pose des dizaines de fois tous les jours. Pourquoi m'engager avec toi. Je n'y crois plus, plus de foi en toi, tu es vide et tu as su me vider. Je me suis éteinte, creuse, fatiguée, d'avoir attendu un signe de toi. Voilà des mois que je me taisais. Ce matin, je t'ai dit ce que tu sais déjà et que tu contournes soigneusement depuis des mois. Ton indifférence, ne pas nous voir exister, nous a fait mourir. Pas de séparation. Et je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas dans quelle direction nous allons partir. Nous quitter serait tellement plus simple, tellement logique. Non, je t'annonce juste que je vais vivre ma vie. Je ne sais pas si tu as bien compris le sens de ces mots. Assez de t'attendre. J'avance seule, je trace mon propre chemin. Je ne prendrai pas cette décision là, pas celle là, marre de tout décider, à toi de voir, toi qui te satisfais de si peu, toi qui préfères vivre à côté de toi même plutôt que d'avoir à te regarder en face.

18 septembre 2006

Lu.

Le plus beau chien du monde ? On parle de lui par ici.

17 septembre 2006

Pavillon.

J'ai de l'excema dans les oreilles.
La gauche et la droite.
Je sais, c'est ridicule, mais c'est surtout très désagréable.
Et, en toute logique, je me dis que c'est forcément dû
à toutes les conneries que j'entends à longueur de journée.

15 septembre 2006

Prise de rythme.

vigne

Encore une nouvelle rentrée cet après-midi, nouveaux locaux, nouveaux élèves. Petite boule au ventre. Etre à nouveau sous les regards, ces regards des premiers instants qui sont les plus importants. La fameuse première impression. Ne pas rater son entrée, ne pas rater sa rentrée. Petit détail supplémentaire, qui va peut-être me déstabiliser, il y a dans une des deux classes le frère de Mat.

Ce sont de drôles de semaines qui se déroulent dans le temps. Rien à voir avec ce que j'ai pu vivre les années précédentes. La notion d'attente est très présente, pesante, lourde sur mes épaules. Attendre des réponses, attendre des cours, attendre un retour... J'ai vu R. hier soir, sur la terrasse de notre Q.G., en pleine forme. Ses paroles me renvoient une image déformée de ce qui se passe encore là-bas. Une vie qui continue sans moi. Toujours les mêmes problèmes, la méchanceté de Tête de Briques, la radinerie du dirlo, les petites tensions entre collègues et P. qui râle toujours.

saut_de_lucien

On me demande des nouvelles de Lucien. Il va très bien. A l'heure qu'il est, il est dans son panier à ma droite, et il ronge son petit os en peau de boeuf (un machin immonde et gluant qu'il affectionne tout particulièrement). Il paraît qu'il a grandi, mais nous ne nous en rendons pas compte. Il est très vif, plutôt calme quand il est à la maison, mais pas vraiment obéissant au dehors. On pense l'emmener à des cours de dressage, puis peut-être de l'agility par la suite. Il occupe déjà une place très importante pour moi, un repère, un besoin.

Lucien_pose

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