Ce que je n'arrive pas à définir. Ailleurs que les mots.
Elle dit atmosphère, mais ce n'est sans doute pas le mot juste, je parlerais d'univers, de couleurs, de lumières. Toujours et encore la lumière, aussi importante que les mots, plus peut-être. Alors il faut le prendre, le percevoir, le laisser filtrer en soi par chaque pore, le respirer... ça on peut le dire, le "comment", mais pas le "parce que". La quintessence, ce qui traverse, éphémère, ça ne se dit pas, c'est trop personnel, trop fluide, impalpable, pas de rugosité, pas de relief auquel se raccrocher. C'est comme l'huile d'ambre d'un violon, la candeur de celle qui colle les feuilles d'or derrière la vitre, les lignes blanches trop rapides sur la route, la voix du bout du fil qui grésille, les larmes qui font qu'on existe toujours, le vent d'automne, la langueur monotone. Cette année l'automne est doux sur ma peau, j'aime bien. Un univers nouveau.