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Diane Groseille
27 mai 2005

Impression du matin.

Petite jupe. Les jambes nues, les talons qui claquent sur le bitume et la chaleur qui monte le long des cuisses.

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23 mai 2005

Un dimanche pour respirer.

   
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21 mai 2005

LE projet

Y'a ce truc qui tourne dans ma tête depuis des années. Déjà partiellement évoqué ici. Je le ferai, je le veux. Il me faut juste du courage. J'en parle parce qu'il gonfle en moi, il me grandit, il me pousse tous les jours. Tout se rapporte à ça. Je raccroche à l'instant le téléphone. C'était l'Amie. Je ne lui en avais jamais parlé, le sujet est sorti comme ça. Je n'en parle pas facilement, parce que c'est utopique et que les gens considère ça comme un caprice. Moi, je le vois en vrai, peut-être que j'embellis les choses, sans doute que ce n'est pas aussi rose que je le vois. D'ailleurs je ne le vois pas rose du tout, je le vois vert tendre et marron, avec une touche de bleu ciel. J'en parlerai plus tard, projet pas mure.

Je file sous la douche et on se sauve chez l'Amie dès que Neb homme de moi rentre de "l'école", histoire de voir aussi la petite Lilou et de partager un tajine.

19 mai 2005

Examen

Une salle froide. Plus de chauffage ici depuis plusieurs semaines. Il entre. Ses mains tremblent. Il va devoir montrer qu’il sait de quoi il parle. Il s’installe et pose devant lui quelques feuilles volantes. Il commence à parler. Il doit avoir vingt ans. Un corps d’homme mais un langage de gamin. Sa veste en cuir dégage un parfum qui se mêle au tabac. J’observe. Il aligne des mots. Il ne sait pas de quoi il parle. Pourtant, il a eu le temps de préparer son dossier. Plusieurs fois, il dit « comment dire ». Il me regarde discrètement alors qu’il continue à marmonner. Savoir s’il est dans le bon. Avoir un petit encouragement visuel. Je reste de glace. Ses mains sont sales, ses ongles sont longs. Il me parle de tornades. Il a du mal. Je ne l’aide pas. Il doit d’abord présenter son travail. Et ce n’est pas ce qu’il est en train de faire. J’ai froid. Je regarde par la fenêtre. Comme en octobre. Mais nous sommes en mai. Il a terminé. Il attend. Toujours tremblantes les mains. Comment un garçon de cet âge peut-il être si perdu dans sa tête ? Je lui pose quelques questions, faciles, pour remonter la note de la présentation qui est déjà catastrophique. Mais il ne semble pas comprendre mes questions. Je le perds encore plus. Je lui tends pourtant la main. Comment fonctionne-t-il pour ne pas comprendre ces mots, quels mécanismes dans sa tête. Je cherche à mon tour à comprendre ce qui se passe. Tout s’éloigne. Comment perçoit-il le monde qui l’entoure s’il n’est pas capable de comprendre cette question. Tout doit être flou dans sa tête. J’ai peur pour lui, l’espace de quelques secondes, un frisson me parcourt. Ce vide. Puis je mets fin à sa panique qui est venue envahir toute la salle, encore plus froide maintenant. Il sort. C’est terminé pour lui, il est soulagé, même s’il n’a réussi à cumuler que quelques points.

14 mai 2005

Question cul.

Parlons fesses. Ce sera court. Mon homme a des fesses magnifiques et je réalise cette semaine ce point très important: j'aime les hommes qui ont de la fesse. Rien de pire qu'un pantalon vide qui tombe sur la cuisse. J'aime les fesses d'hommes bien rebondies, gonflées, moulées dans un jean... Il fallait que ce soit dit.

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10 mai 2005

Portrait.

Elle s'appelle N. C'est une de mes élèves. Une parmi 300. Elle a vingt quatre ans. Je lui en donnais seize avant de le savoir. Elle a un visage de petite fille. Il n'y a pas de papier peint là où je travaille, mais s'il y en avait, elle trouverait des vêtements assortis pour qu'on la voit encore moins. Un caméléon. Faudrait qu'on ne la voit pas. Je pense que c'est pour cette même raison qu'elle est si fine. Je réalisais à quel point elle était maigre cet après-midi alors qu'elle était assise juste devant mon bureau, en situation d'examen. N. a des mains très fines, ses bagues semblent vouloir s'envoler à chaque mouvement. Elle a déjà du les perdre souvent. Ses mains s'agitent au-dessus de sa feuille, avec comme une perfection dans son écriture trop régulière. Ses doigts crispés sur sa plume. Son corps est en permanence emballé dans de larges pulls, elle se glisses dans ma salle de cours comme un lynx et va se blottir sur une chaise à l'abri des regards. N. est jolie, ses cheveux tirés en arrière, son regard un peu perdu. Elle rougit toujours quand je l'interroge, pourtant elle sait toujours répondre.

Voilà deux ans que N. suit mes cours. Je pense que c'est celle qui a suscité le moins de remarques, d'observations, de réflexions, de remises en questions. c'est pourquoi aujourd'hui, en l'observant, si appliquée devant moi, je me suis dit qu'il fallait que je parle un peu d'elle, pour me faire pardonner. Mais sans doute qu'elle n'aimerait pas que je parle d'elle. Alors elle ne s'appellera que N.

9 mai 2005

Boulot.

Un petit soleil. Toujours une patate à la place du nez. Qui empire, qui se déforme et qui pelle. Maintenant, ça descend dans la gorge, ce qui fait bien marrer les élèves. Oui, aujourd'hui, votre prof a une voix de Robert. Retour au lycée dans la joie et la bonne humeur. Je ne mange plus là-bas, ça minimise les risques de croiser Tête de Brique (et ça me permet de passer plus de temps avec mon Neb). Je suis sure qu'elle va chouiner chez les autres, parce que je la cause plus et que je suis plus sa copine. J'ai jamais été sa copine, et je déteste cet amalgame qu'elle fait de ses vies privée et professionnelle. A vrai dire, elle n'a pas de vie privée, donc le malaise s'installe vite. Bref, le contexte dans lequel je travaille les derniers temps me laisse entrevoir un autre futur: faut que je me sauve! C'est sans doute dommage pour tout le travail accumulé, mais ma place n'est pas là-bas.

J'y serai encore sans doute pour une autre année. Neb homme de moi doit finir ses études. Je dois me laisser le temps de chercher autre chose, mieux. Car ce n'est pas un caprice. C'est une réelle volonté de réussir ma vie. Et l'étape par laquelle je passe est plus qu'enrichissante. Elle me permet déjà de savoir avec certitude ce que je ne veux plus. Tous mes collègues sont dans cette boîte avec l'idée fixe que c'est une finalité. Tous ou presque. Quand je parle d'autre chose, de mes projets, je passe pour la fine bouche qui crache dans la soupe. "Tu t'rends compte, tu devrais être contente, y'a tellement de personnes qui bossent à l'usine". Mouais, c'est vrai qu'avec mon diplôme, j'aurais du penser à aller bosser à l'usine...

M'enfin. Semaine d'examens qui s'annonce. V'là les gamelles en vue. La sadique qui est en moi se réveille. Je vais leur faire regretter tant de fumisteries...

8 mai 2005

Constitution?

Il parait que tout le monde l'a eue. Fabius qui l'affirmait y'a cinq minutes sur TF1. Mais je l'ai pas moi. Et je vais encore devoir faire une lecture dans l'urgence. Je me souviens de ce fameux contrôle de lecture sur l'Odyssée d'Homère un jeudi matin, en sixième. J'avais passé une partie de la nuit sur le bouquin. Faudrait pas m'envoyer les centaines de pages de la constitution le 28 mai, j'ai passé l'âge...

Ceci dit, j'ai déjà mon idée. J'ai consulté quelques sites, fouiné, très peu écouté les hommes politiques, lu pas mal d'articles, cherché la neutralité. Bien belle exegèse. Mais faudrait quand même le TEXTE.

8 mai 2005

Pitoyable.

On est allés se promener effectivement. Mais la promenade ne fut pas bonne. Du vent, moi, malade, mon nez qui coule et l'impression d'avoir un bulldozer qui s'affaire entre mes deux yeux. Je me souviens m'être entr'aperçue dans une vitrine cet après-midi là et je me suis trouvée plus que moche avec mes cheveux tirés, mon pif rouge et mes yeux vitreux pas maquillés. Nous ne sommes pas allés plus loin que le bout de la rue. Pitoyable promenade.

Puis hier matin, réveil sept heures et demi. Pas la pêche (suffit que j'aie quelques jours de repos pour que je choppe la première merde qui passe): courbatures et nez en chou-fleur. Mais contente parce que y'a ma soeur et l'Amie qui me rejoignent dans la matinée et on va ensemble au marché bio (événement annuel qui s'étale sur quatre jours et que je ne manque jamais de fréquenter deux fois au moins, c'était donc la deuxième). On avait rendez-vous à dix heures, le temps donc pour moi de me faire un bon thé au miel, de blinder mon quota de vitamines C, et de saturer l'air de l'appart' d'huiles essentielles pour mieux respirer. On décolle à onze heures et quart (si, si)puisque les demoiselles ont des problèmes de ponctualité. Là-bas, on se retrouve garées le plus loin possible de l'entrée, avec des champs de boue à traverser et un vent à décorner les boeufs. On entre sur le site vers midi. L'Amie m'annonce que de toute façon, vers une heure, elle s'en va, elle a des trucs à faire. Mouais. Y'aura toujours la soeur. Vers une heure et demi alors qu'on a bien mangé et que tant de merveilles se présentent à nous, le téléphone de la soeur sonne. S'en suit une conversation que je connais déjà trop concernant son ex' qui devrait être présent à la soirée où elle comptait se rendre. Dix bonnes minutes. Je la vois contrariée, on quitte le marché. Elle s'égosille alors que nous retraversons les champs venteux.  Elle pleure dans la voiture. Retour à C. Elle récupère sa voiture et se sauve, une larme au coin de l'oeil. A vrai dire, ça faisait plusieurs semaines que je ne l'avais pas vue. A deux heures, j'étais chez moi. Me suis collée sur le canap', sous ma couverture polaire bleue et j'ai regardé "Monstres et Cie" avec Neb homme de moi. Me suis endormie. Pitoyable journée.

Il me reste un dimanche avant de rejoindre le lycée et Tête de Briques. On aurait dû se rendre chez le Furêt à midi, mais leur petite Crevette n'est pas immunisée et moi et mes microbes ne sommes donc pas les bienvenus (heureusement que j'y ai pensé). On va quand même sortir le bout de notre nez...

6 mai 2005

Deux rayons de soleil

Avant de compter jusqu'à trois, je saute dans mon jean, je prends mon Neb homme de moi sous le bras et je sors....

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