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Diane Groseille
21 octobre 2014

Octobre lumineux.

Une douceur incroyable. Je dors toujours la fenêtre ouverte et les cris des oiseaux au petit matin sont presque ceux d'un mois de mars.

S'il n'y avait ces quelques indices... Il y a la nuit qui dure un peu plus longtemps, qui rogne un peu de jour de semaine en semaine. Et les couleurs vives qui s'installent sur les coteaux de ma région.

Ce matin, sur mon destrier métallique, j'ai fendu l'air, traversant la ville encore silencieuse jusqu'à l'école, sous un ciel rose. Déjà quelques égarés sur les terrasses des cafés. Comme un air de printemps...

pied-de-vigne

ruisseau

feuille-verte-et-rouge

matinade2

feuilles-rouges

mousse

arbres-varts-rouges

***

Pâle septembre,
comme il est loin,
le temps du ciel sans cendres
il serait temps de s'entendre
sur le nombre de jours qui
jonchent le sol
d'octobre

Mâle si tendre
au début de novembre
devint sourd aux avances de l'amour
mais quel mal me prit
de m'éprendre de lui ?

Sale décembre
comme il est lourd le ciel
sais-tu que les statues de sel
ont cessé de t'attendre ?


Pâle septembre
Entends-tu le glas que je sonne ?

Je t'aime toujours d'amour
je sème l'amour

Les saisons passent mais de grâce
faisons semblant qu'elles nous ressemblent

Mais qui est cet homme qui tombe de la tour ?
Mais qui est cet homme qui tombe des cieux ?
Mais qui est cet homme qui tombe amoureux ?

Pâle septembre,
comme il est loin,
le temps du ciel sans cendres
il serait temps de s'entendre

*

Camille

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12 octobre 2014

De la vigne.

Un week-end pour moi. La bonne conscience qui veut que j'avance sur mes projets polymorphes est en pleine lutte avec ma procrastination glandeuse qui pourrait me clouer au canapé deux jours durant. Première journée écoulée, je suis malgré tout satisfaite de l'avancée des choses...

Cette nuit fut réparatrice. De celles où je me réveille blottie dans une position identique à l'endormissement.

Des images de vignes aux couleurs chaudes et saturées me restent sous les yeux. Des coteaux qui dominent la ville, des amis avec moi, ou des connaissances qui deviennent alors des amis (un ancien élève par exemple). Une boutique dont la devanture vend/vante toutes sortes de produits étalés sur des tissus. Une attente. Je pense que je n'ai pas pris mon violon alors que j'ai cours, que c'est dommage. Mon appareil photo, extension de moi-même, est bien là, mais il ne m'obéit plus vraiment* : un papillon très bleu qui contraste fortement avec tout ce décor de feu se pose sur l'objectif et je tente vainement d'en capter l'image.

Plus tard/tôt, je suis sur mon vélo, nue comme un ver, et je pédale sur des artères très fréquentées (axe routier, voie d'insertion d'autoroute). Je me dis alors que je n'ai sûrement pas le droit de monter sur l'autoroute à vélo (mais je ne m'inquiète pas de ma non-tenue). Je me retrouve dans un garage ou un parking souterrain et je veux m'habiller. Des gens me croisent, leurs regards insistent sur mon corps, ils rient. On vient me chercher. On me mène dans un petit local vitré, on m'impose des explications, maintenant qu'on m'a trouvée. Je réalise vite que ça n'a rien à voir avec ma nudité mais qu'il s'agit d'une faute que j'ai commise. Je ne sais plus laquelle. Un crime ? Un meurtre. Je pense à chercher mes chiens, ils sont seuls, il faut que je les aide, je ne peux pas les oublier. Lucien est là, comme souvent, un soutien, une présence.

Plus tard/tôt, je suis dans une chambre, couchée dans un lit et plusieurs personnes que je connais très bien sont là autour de moi (lui entre autres). Je suis recouverte d'épaisseurs de draps blanc éclatant. Entre alors une soigneuse. Elle soulève les draps pour accéder à mon intimité. Je supplie les gens dans la pièce de ne pas bouger, j'ai si peur qu'ils me voient ainsi. Pourtant, l'idée de traverser la ville nue sur un vélo ne me dérangeait pas, il me semble que je militais pour quelque chose, qu'il y avait une revendication saine.

Noter mes rêves les derniers temps me fait du bien. Je vide mon esprit et je sollicite ma mémoire. Je m'apprète maintenant à aller travailler, débarrassée d'une bonne partie de ces constructions nocturnes.

vignes-jaunes

*il filme alors qu'il n'a jamais eu cette fonction et je cherche longtemps comment rétablir ce que je connais. Il est dans mes rêves un prolongement de mon corps, un troisième oeil, une mémoire. dans mes rêves seulement ?

6 octobre 2014

Le présent, c'est maintenant.

Odeurs de tarte aux pommes qui s'emmèlent dans l'air un peu trop frais. Gab et moi venons de passer trois jours dans son appartement, maintenant presque vide. Voilà près d'un an qu'il vit avec moi et qu'il vide ici le lieu de toutes traces du passé. Nous sommes venus passer quelques heures dans ce que nous nous amusons à considérer comme une "maison de campagne" ou "une résidence secondaire". Il y a aussi quelque chose du camping puisque les placards sont désertés. Nous repartons cet après-midi. Je me dis, comme je me le suis dit les trois dernières fois, que c'est peut-être la dernière fois. J'aime en tout cas ce lieu particulier qui est celui de nos premières fois, il a été une rupture avec mon quotidien pendant des mois, quand éreintée par des semaines trop longues, je sautais dans ma voiture pour venir me réfugier ici après deux longues heures de route, comme un sursis de douceur et de tendresse. Nostalgie agréable et sereine. Aujourd'hui, je suis installée au soleil (il diffuse sa lumière d'automne par la baie vitrée), mon ordinateur posé devant moi, sur une planche et deux tréteaux, Georges Ezra et Agnès Obel sur France Inter. Penser à tous les projets autour de la scène, à toutes ces envies d'écriture. Avoir le temps avant un départ et se sentir juste simplement bien.

*

* Quelques images de la ville jaune *

*

arbre-rose

cathedrale2

église2

facade-cathedrale-2

intérieur-cathedrale6

jardins

marronier

pont

présent-maintenant

rive

***

 

6 octobre 2014

Histoire de fesses.

Attention lecteur, ce message peut te surprendre, te déranger, te choquer...

Par sa vulgarité bien sur ( occurences de "cul") mais aussi par son caractère inutile et/ou égocentré.

media

"La Patrie, l'honneur, la liberté, il n'y a plus rien : l'univers tourne autour d'une paire de fesses, c'est tout..."

Jean Paul Sartre

"Occupe-toi de ton cul"... Mais oui, je ne fais que ça. Je ne pensais pas que l'obsession qui est celle de toute une société pouvait à ce point devenir mienne. Parler de cul ? Oui, j'ai déjà fait souvent ici, raconter des histoires olé-olé. Mais si on parlait vraiment de fesses ?

Quand d'autres se regardent le nombril, mon obsession du moment tourne autour des fesses. Et je ne suis de toute évidence pas la seule. Hommes et femmes semblent fascinés par ce territoire de notre anatomie, à tel point qu'il trouve place partout, dans la pub, le cinéma, la musique, l'art... Pourquoi tant d'intérêt ? Je n'ai pas la réponse, mais je suis moi-même victime de cette machination. On a tous croisé une faux-cul qui affirme qu'elle est bien au-dessus de ces diktats, qu'elle est en paix avec son corps, qu'elle n'est pas de ces victimes de la mode et le tout, la bouche en cul de poule... Mon cul oui ! Pour ma part, j'ignore si la réflexion est pleinement personnelle (besoin de retrouver un corps avec lequel je suis simplement  à l'aise) ou issue d'une vraie influence médiatique (à moi ce corps parfaitement photoshopé qu'on me donne à manger tous les jours !). Quoi qu'il en soit, la question me colle aux fesses...

Et je ne me limite pas aux miennes ! Pire que ces mâles attablés sur les terrasses déjà bien fraîches du moment, faisant le guet derrière un demi, je scrute, j'évalue et je prends moi aussi du plaisir à mater. Mais lorsque l'homme y voit l'objet du désir, j'en apprécie pour ma part simplement l'esthétique, les contours, le volume. J'y vois un baromètre, je jalouse, je me rassure, je compare, je rêve moi aussi du petit cul magique qui se dandine bien haut dans un slim taille 36. Du 36, je n'ai que les bougies et les derniers temps, les derniers mois, j'ai multiplié les efforts pour me débarrasser des kilos venus se blottir juste là et de cette fameuse culotte de cheval. Je me trouvais la miche molle, je me trouvais la miche moche, alors je me suis mis un bon coup de pied au cul pour manger mieux, manger moins. Les efforts sont constants et payants et après des mois pour réapprivoiser mon popotin, je lui trouve à nouveau un certain charme, quand perchée dans des escarpins qui m'ont coûté la peau des fesses, celui-ci sourit timidement. Ça valait le coup de se casser le cul !

Mais au-delà de ces considérations esthétiques, mon cul s'est rappelé à mon bon souvenir cet été à plusieurs reprises. Comme je ne le vois pas, ce dernier à dû juger malin de se manifester par d'autres moyens. Je suis tombée sur le cul. Non pas d'étonnement, mais de maladresse. Et deux fois, car elle valent mieux qu'une. La première, en Bretagne, loin de mes repères, j'ai glissé dans l'escalier, dévalant quelque dix marches, rabotant mon fessier au passage. La cascade s'est soldée par un beau bleu (qui a d'ailleurs tenté toutes les couleurs de l'arc en ciel, camaïeu de douleurs). Puis quelques jours plus tard, c'est dans les prés un soir de pique nique que j'ai glissé dans un talus me réceptionnant sur mon coccyx. On ne sait jamais tant à quel point un coccyx est utile à un corps humain que quand on tombe dessus. Suite à cette seconde chute, j'en ai eu ras le cul, et j'ai voulu voir un message subliminal que m'envoyait ma lune. "Bouge toi le cul". En effet, une alimentation rigoureuse ne satisfait plus mes exigences. Allons plus loin, soyons fou ! Je me remets au sport. Alors depuis des semaines, fini la tête dans le cul, je marche une heure tous les jours ou presque et je me suis inscrite à un atelier "cirque" qui semble me réconcilier avec mon équilibre, ma souplesse et la partie trop charnue de mon anatomie. Nous voilà de nouveau comme cul et chemise, réconciliés ! Et que cela ne m'empêche pas de me cuisiner de bon petits plats, à me taper le cul par terre s'il vous plait !

3 octobre 2014

Torpeur.

Un rêve cette nuit plein de transparence et de désir. Le contenu m'échappe mais il me reste des sensations douces liées à toute cette eau. Il y a une nuit, puis le jour. La ligne de l'horizon est celle de la mer, observée depuis le hall d'un hôtel, baie vitrée panoramique. Des bassins diffusent une lumière claire, bleutée. En se glissant dans l'eau tiède, on accède à des passages qui communiquent avec l'extérieur, on se retrouve dans l'immensité de l'océan.

étincelles-piscine

***

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