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Diane Groseille

15 octobre 2005

Un bon conseil.

camille

Je suis à l'âge où l'on ne dort nulle part
Les seuls lits d'où je rêve sont des quais de gare
J'ai loué un placard pour mes robes d'hiver
J'ai tué les parents

Oh je veux partir sur la seule route
Où il y du vent
Je suis la jeune fille aux cheveux blancs

Mon amoureux dit qu'il ne me connaît pas
Il vit loin de tout
Il vit trop loin de moi
Sur le plus haut volcan que l'amour ait éteint
Il reviendra demain

Oh je veux partir sur la seule route
Où il y du vent
Je suis la jeune fille aux cheveux blancs

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15 octobre 2005

Le dirlo.

Mon directeur, c'est tout un poème de mauvaise foi.

Il parle trop, tout le temps, sauf quand on a besoin d'une réponse. Là, il se sauve.

Il commence souvent ses phrases par "moi, j'peux vous dire", ses seuls arguments étant basés sur son ancienneté et son expérinece infaillible, il est persuadé d'avoir toujours raison et a toujours un avis bien arrêté sur tout.

Il sent la transpiration et ses mains sont froides.

Il dit que chaque problème a sa solution et qu'il faut toujours en parler. Mais quand il y a un problème, il ne parle jamais.

Il a toujours des petites bulles de salive qui se forment au coin de sa bouche quand il tient un long discours.

Il n'écoute pas,
coupe la parole aux gens
et leur reproche de ne pas le laisser parler,
ne regarde jamais son interlocuteur dans les yeux
et se permet de dire pendant les réunions que la communication est le pilier le plus important d'une entreprise.

Il n'est respecté ni par ses employés, ni par les jeunes qui fréquentent l'établissement.

Il trouve que les gens ont mauvaise mine, qu'ils ont grossi où qu'ils semblent fatigués. Il le leur dit en face, sans doute pour ne pas avoir à se regarder, pour se rassurer.

Il se fait traiter de tous les noms par ses collègues les plus proches dès qu'il a le dos tourné.

Il est maîtrisé ès "économie de bouts de chandelles".

Il fait des promesses qu'il ne tient pas,
lance des projets qui n'aboutissent pas,
parle de primes qui ne tomberont jamais
et oublie ce qu'il vient de dire dans la minute.
"Moi ? J'ai jamais dit ça !"

Il fuit les problèmes.

Il marche vite, la tête baissée.

Il parle très mal, fait tout un tas de fautes de français avec un accent épouvantable.

Il ne va sans doute plus rester bien longtemps, il a fait son temps et il est le premier à le rappeler. On le sent lassé et blasé. On se demande tous ce qui pourrait suivre. Est-ce possible de faire pire ?

bois_flou

15 octobre 2005

La contrariété d'un samedi matin privé de couette.

Debout depuis six heures et demi. Une honte. Tout ça pour exhausser les voeux d'un ministre et accueillir les chers parents de nos têtes-blondes-pas-toujours-blondes. Je râle. Je suis allée voir Tête de Briques dans la semaine. Par curiosité. Pour savoir quel rôle nous avions à jouer dans cette rencontre formelle. Rien, peut-être deux minutes de paroles pour présenter les examens s'il y a du temps à meubler. J'ai pensé venir avec un cache-pot et quelques guirlandes pour vraiment faire potiche, mais j'ai finalement opté pour la jupe noire passe-partout. Puis, toujours par curiosité, je lui ai demandé comment seraient prises en compte ces heures de présence. Réaction digne des plus grandes pièces de théâtre: grande inspiration, puis visage qui devient tout blanc et pour finir, yeux qui sortent de la tête. Elle est partie dans une tirade de colère et de postillons dont je n'ai écouté que le début, prise d'un fou-rire dû à l'excés de la réaction, j'ai été obligée de quitter le bureau alors qu'elle criait encore. La seule phrase que je retiendrais est "z'avez vu les vacances que vous avez, z'êtes mal placés pour compter vos heures !!!". J'ai donc décidé de compter mes heures (ce qui bien entendu ne m'était jamais venu à l'esprit, franchement autre chose à foutre). Toutes les heures. Chaque copie, chaque recherche, chaque préparation de cours, chaque remplissage de dossier ou de paperasse. Au moins pendant deux semaines. Pour qu'elle réalise que les pauvres jours de vacances que nous avons en plus ne sont rien comparé au travail effectif. Sur ce, la potiche bénévole va accomplir sa mission, avec le sourire.

13 octobre 2005

Noire.

Des Racines et des Ailes.
La sécurité routière.
Hier soir.
Et moi qui n'en peux plus de regarder ça les yeux chargés de larmes et de rage.
La voiture est une arme.

11 octobre 2005

Désert.

Image de l'assemblée nationale cet après-midi. Une honte: deux pelés et trois tondus. Où sont-ils ? Sans doute mieux à faire. Au moins, ils votent une bonne chose: plus de sacs plastique à partir de 2010. Pourquoi attendre ?

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11 octobre 2005

Le côté obscur du bureau.

_criture

Hier soir, première fois depuis des années, je suis passée de l'autre côté du bureau. Ce que je me suis sentie mal ! J'ai pourtant occupé pendant des années les bancs d'écoliers, usé mes fonds de culottes, gravé les tables de mon nom pour la postérité. J'ai résisté bien plus que la moyenne aux soporifiques discours de profs. Même que le jour où on m'a dit que je pouvais m'arrèter, j'ai continué. Je traîne toujours dans ses salles qui sentent la transpiration, la réflexion et l'encre pour tableaux blancs. Je ne suis plus du même côté du bureau. Et pauvre de moi, hier soir, j'ai repris la place d'élève. Pas juste pour rigoler, pas par défi lancé par un élève cette fois. Un réel objectif que je me suis fixé et sur lequel je m'engage pour l'année. Des cours de langue qui vont me permettre de valider la mention FLE que je passe par le CNED. Pour ce qui est du choix de la langue, j'en parlerai plus tard. Abordons déjà l'énervement intense provoqué par celle qui avait ma place habituelle. On ne peut être que critique quand on connaît les ficelles.

Elle est assise à son bureau. Elle attend l'ensemble du groupe. Elle observe. Elle ne dit rien. Pas de contact. Puis le cours commence, à la minute. Elle se présente, avec un accent prononcé qui a son charme. Puis elle laisse chacun parler de soi et présenter les raisons de sa présence ici. Jusque là, tout va bien. J'attends la transmission du message. Je suis là pour apprendre, avide de savoir et de connaissances. Il va lui falloir le tableau, elle fouille les tiroirs du bureau et constate qu'elle n'a rien pour écrire. Je lui prète un de mes feutres. Elle commence à gribouiller son nom, qu'elle écrit dans sa langue. Elle continue à marmonner face au tableau, on ne comprend rien. Elle se retourne, demande de répeter. Personne. Elle continue. Elle aborde l'alphabet. Pas assez vite, pas ordonné. Elle commence puis réalise que ce n'est pas la méthode la plus claire, elle efface et recommence. Dix minutes plus tard, elle estime judicieux de nous rajouter des lignes. Effectivement, ça change tout. Elle barbouille avec ses doigts, essaye d'effacer avec la paume de sa main, laisse de longues traînées noires, elle râle et recommence son gribouillage. Le type à ma gauche s'énerve et rature son cahier tout propre-tout neuf qu'il avait acheté exprès. Elle note des lettres à côté de chaque signe, équivalent phonétique. Je lui parle de l'API, dont elle n'a jamais entendu parler. Je tombe des nues: une prof de langue qui ne connaît pas l'API. Je n'insiste pas car elle me regarde méchamment. Je voulais juste faciliter les choses. Une heure et demi comme ça. Arrive enfin la fin du cours. Elle nous annonce qu'elle ne peut pas nous donner les photocopies dont elle nous parle depuis le début parce qu'elle ne les a pas faites (bonne raison ceci dit). Une fois que tout le monde file, elle me redemande les raisons de ma présence qu'elle ne semble pas comprendre alors que je lui ai expliqué clairement. Mon voisin qui est en train de ranger ses affaires me regarde avec un grand sourire qui dit "courage" et s'éclipse. Je lui réexplique mais elle ne comprend pas. Je finis par me sauver, agacée et déçue. On va rire, je le sens...

10 octobre 2005

Chut... Tabou !

A l'instant en cours. Un jeune homme prend la parole pour répondre à une de mes questions. Il fait un amalgame dans sa phrase qui me fait sourire: pour décrire la salle de réception du bal à Vaubyessard, qui est somptueuse, il utilise le mot "luxure", qui ceci dit aurait pu, à la limite, convenir pour la thématique de l'oeuvre intégrale, Madame Bovary. J'explique alors que la luxure est un des sept péchés capitaux que mes jeunes loups connaissent heureusement déjà grace à Julien Courbet ou à Brad Pit. Après avoir donné les six autres péchés, je demande à quoi se rapporte, d'après eux, la luxure. J'en ai un qui sourit dans le fond. Je lui donne la parole. Il me dit après avoir longuement hésité, observé par toute la classe impatiente, qu'il ne peut pas répondre, c'est ramadan, il a pas le droit de dire le mot...

10 octobre 2005

Point.

Plus de grasse matinée avant un moment. Le week-end prochain n'existe pas et c'est donc une double semaine que je commence là. Multiplier par deux les efforts et la fatigue. Puis le vrai rythme commence et ça me contente. Le rythme qui va m'essouffler pendant les deux saisons à venir. Ce soir, les premiers cours de langue. Appréhension: est-ce que ça saura me plaire ? Le violon déborde déjà sur la semaine puisque les samedis matins sont contrariés. Deux belles journées viennent de passer et il faudra se raccrocher à elles, à leur lumière et leur douceur pour trouver du courage les matins difficiles et noirs...

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8 octobre 2005

Infinitif.

Hier soir. Rentrer du boulot. Faire un gâteau au choc'. Le laisser cramer dans le four. Partir en courant avec lui sous le bras. Pour avoir le temps de se poser encore sur une terrasse de café pour boire une bière (et non une terrasse de bière pour boire un café). Boire la bière, trop fraîche pour la saison mais dont on savoure chaque bubulle parce que c'est peut-être la dernière que l'on boit en extérieur avant le retour des hirondelles. Monter dans la voiture pour rouler jusqu'à M., trajet qui n'avait pas été fait depuis des mois, petit 140 sur l'autoroute. Admirer le beau Jéjé et la belle table qu'il nous a dressée et sentir le fumet du repas à venir. Manger, boire, rire, écouter, partager. Etre un loup garou. Bailler et prendre la route du retour. S'endormir contre Neb homme de moi.


loups

7 octobre 2005

Moment.

Pas de chauffage au boulot, je squatte la salle des profs, déserte, en grignotant une tartine de kiri et une carotte. Encore deux heures et quelques minutes avant le week-end. Aussi deux paquets de copies et une veste à ramener au pressing. Après, je fais un gâteau au chocolat et je file chez Jéjé. I love Jéjé. Sa simplicité et sa gentillesse. Rien de plus à dire. froid dans le dos. Heureuse.

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