Prise de rythme.
Encore une nouvelle rentrée cet après-midi, nouveaux locaux, nouveaux élèves. Petite boule au ventre. Etre à nouveau sous les regards, ces regards des premiers instants qui sont les plus importants. La fameuse première impression. Ne pas rater son entrée, ne pas rater sa rentrée. Petit détail supplémentaire, qui va peut-être me déstabiliser, il y a dans une des deux classes le frère de Mat.
Ce sont de drôles de semaines qui se déroulent dans le temps. Rien à voir avec ce que j'ai pu vivre les années précédentes. La notion d'attente est très présente, pesante, lourde sur mes épaules. Attendre des réponses, attendre des cours, attendre un retour... J'ai vu R. hier soir, sur la terrasse de notre Q.G., en pleine forme. Ses paroles me renvoient une image déformée de ce qui se passe encore là-bas. Une vie qui continue sans moi. Toujours les mêmes problèmes, la méchanceté de Tête de Briques, la radinerie du dirlo, les petites tensions entre collègues et P. qui râle toujours.
On me demande des nouvelles de Lucien. Il va très bien. A l'heure qu'il est, il est dans son panier à ma droite, et il ronge son petit os en peau de boeuf (un machin immonde et gluant qu'il affectionne tout particulièrement). Il paraît qu'il a grandi, mais nous ne nous en rendons pas compte. Il est très vif, plutôt calme quand il est à la maison, mais pas vraiment obéissant au dehors. On pense l'emmener à des cours de dressage, puis peut-être de l'agility par la suite. Il occupe déjà une place très importante pour moi, un repère, un besoin.