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Diane Groseille
28 février 2007

"Ah les con... trôles techniques".

J'ai déposé la voiture grise de Neb homme de moi ce matin au contrôle technique. J'avais consulté les pages jaunes pour savoir lequel était le plus proche de chez moi. J'ai déposé le véhicule et je suis passée dans le bureau pour y laisser les clés. Un bureau comme ça, j'en avais rarement vu. Des bibelots partout, tous plus kitschs les uns que les autres, de Blanche Neige en plâtre à la peluche de Bob l'éponge. Odeurs de cigarettes et de café-jus de chaussettes. Et de petits panonceaux sur tous les murs, tout jaunis par le temps, bourrés de fautes, pour signaler tout un tas de choses pas importantes du tout (par exemple : "ne jeter pas le porte gobelet brun, il peu reservir"). Et au "beau" milieu de cette scène, une table, et à cette table,  un type édenté installé, buvant son café en me zyeutant de haut en bas. Je comprends vite qu'il s'agit de la personne qui va s'occuper de la voiture, même si son empressement à réagir n'indique en rien qu'il travaille ici. Je pose mes clés sur le comptoir et échange les politesses d'usage avec la secrétaire (tout aussi édentée). Comme je pose quelques questions techniques, j'entends l'autre abruti derrière moi qui marmonne "Oh les femmes". Je me retourne, je souris, presque gentiment. Puis je repars chez moi, un petit kilomètre à pieds, dans l'air frais du matin, ça fait du bien.

Une heure plus tard, même chemin dans l'autre sens. Je suis en retard quand j'arrive dans le bureau, non pas pour récupérer la voiture, mais pour le cours qui suivra. Le bureau est plein de monde. Des gens comme moi, limite mal à l'aise dans ce décor si chargé, qui viennent récupérer/déposer leur voiture. J'attends mon tour, sagement, en regardant les minutes s'égrainer sur la pendule multicolore. Quand vient mon tour, je demande bien gentiment s'il y a contre visite. L'édenté est toujours là et il vient s'accouder tout près de moi sur le comptoir. Il discute avec un autre client qui lui dit qu'il devrait travailler moins. Et l'autre de répondre, "Ouais, va dire ça à ma patronne, en plus paraît que c'est l'année de la femme, ça leur plaît de nous pomper l'air". Puis il se tourne vers moi et marmonne à nouveau un truc macho du même style à mon intention. Je pivote, je me mets bien en face de lui et lui demande s'il m'a parlé. Rien, pas de réponse, sourire en coin. Je règle la secrétaire (qui est peut-être aussi la patronne dont l'autre parlait précédemment) et alors que je suis sur le point de partir, j'entends à nouveau l'autre pourriture lâcher un "Ah les femmes... comprennent jamais rien...". Fallait pas me chercher. "A Quoi je n'ai rien compris Monsieur ?". Sourire de l'autre qui m'offre le spectacle d'Hiroshima reconstituée dans sa bouche. Il est content, j'ai enfin réagi, il pense avoir gagné son coup. Il me répond que de toute façon, les femmes ne comprennent rien aux voitures et qu'elles n'y comprendront jamais rien. Puis il prend un air navré. Je sais que c'est gratuit de sa part, qu'il avait juste envie de caser sa formule (qu'il doit caser trente fois par jour). Mais je lui réponds malgré tout, très calmement que ce n'est pas mon métier, que je le paye pour qu'il s'en charge et que c'est grâce à ça qu'il gagne sa vie, et que de toute évidence, si je savais le faire moi-même, je n'aurais pas à venir le voir et que ça m'arrangerais bien d'ailleurs. Puis je rajoute à ça que je suis moi-même prof de français et que, de toute évidence, je n'allais pas m'amuser à lui faire faire une dictée pour pouvoir lui dire ensuite qu'il n'y comprend rien. Puis pour finir, je lui ai dit que la différence entre lui et moi, c'est que lui il a besoin d'écrire tous les jours, alors que moi, je n'ouvre que très rarement un capot. Sur ce, il lâche un gros soupir suivi d'un "Ah les femmes..." qu'il espérait comme une conclusion à ce que je venais de lui envoyer. Et je me suis gardé le dernier mot, je l'ai regardé droit dans les yeux (valait mieux ça que la bouche), et j'ai rajouté un joli "Ah les cons", avant de claquer la porte du bureau derrière moi, ce qui a fait trembler tous les clients, ainsi que les peluches et autres nains de jardin présents sur les étagères.

Non, mais !

rennes

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24 février 2007

Les mystères de la toile.

Je vous en ai parlé chers lecteurs, il y a quelques temps déjà, certains se sont offusqués de ma question, me répondant que ces jeunes gens avaient droit à un lien vers mon blog... Mais il n'y a aucun lien, et aujourd'hui, je reviens à la charge, car c'est reparti, l'invasion des skyblogs ! Quelqu'un aurait-il une réponse ?    

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                
AccèsProvenance
1jerome0169.skyblog.com/
1tchernobylpictures.murder2000.com/liens_amis.php
1www.modia.org/pageiran4.html
1www.prolea.com/index.php?id=3093
1www.baseballquebec.com/jo/turin_resultats_bobsleigh.html
1rronaldinho.skyblog.com/
1www2.rfc1149.net/gallery/Hanoi/dsc04080
1un-dos-tres1887.skyblog.com/
1miss-morocco77.skyblog.com/3.html
1www.esl-france.com/script/Telechargement/tarifs.asp
1www.apple.com/downloads/macosx/submit/
1www.hallyday.com.fr/Son/Chante/fanvie.html
1homepage2.nifty.com/yokyou-shop/
1www.plain-pied.com/A_MV/contact.php
16emenonsens.over-blog.com/contact.php
1www.pjlhwh.com/vr2/index.asp
1lalandelle.free.fr/scout.htm
1melinda6205.skyblog.com/6.html
1davina62.skyblog.com/4.html
1breakeuse6901.skyblog.com/6.html
23 février 2007

Un jour, j'irai à New-york avec toi.

Dans ma ville, il y a la statue de la liberté.
Dans ma ville, l'eau est tellement mauvaise qu'en la buvant, on croit boire la tasse à la piscine.
Dans ma ville, les lampadaires dans la rue sont allumés nuit et jour.
Dans ma ville, il y a un maire qui aime bien avoir sa tête en première page, mais qui fait pas grand chose pour.
Dans ma ville, les gens n'aiment pas dire bonjour.
Dans ma ville, il y a un plan de circulation, qu'on dirait qu'ils l'ont fait exprès pour provoquer des bouchons.
Dans ma ville tout est cher.

... Mais...

Dans ma ville, il y a des maisons de poupées.
Dans ma ville, on est presque à la campagne.
Dans ma ville, il ne pleut que rarement.
Dans ma ville, il fait bon vivre... Malgré tout.

quai_de_la_poisonnerie

17 février 2007

Violent violon.

fleurs_de_neige

Il est tôt. Levée trop tôt toute la semaine, donnez-moi la recette de la grasse matinée. Comme tous les samedis matin, l'idée de mon cours de violon de midi me pèse sur les épaules. J'avance peu. Beaucoup de travail. Puis j'ai du mal en rentrant après sept heures à me coller à mes exercices. Peut-être juste par respect pour mes voisins. Voilà trois semaines que je n'ai pas eu cours. Et le dernier cours s'est très mal passé. Je ne suis pas allée au suivant pour raison de clash avec Neb homme de moi* et mon prof n'a pas jugé utile de m'annoncer l'annulation du dernier, auquel je me suis pointée pour rien.

Notre dernier cours d'il y a trois semaines portait sur mes capacités à enregistrer ce qu'il me disait. En fait, il a commencé à s'énerver à cause d'un tout petit signe qui reliait deux notes sur ma partition. Et moi, j'ai eu le malheur de lui demander ce que ça signifiait. Et il m'a parlé comme à une gamine de six ans. Et j'ai pas trop apprécié. Parce que je ne l'avais jamais vu de ma vie ce petit signe. D'ailleurs, ça fait longtemps que ça dure. Mais jusqu'à maintenant, je me disais que c'était forcément de ma faute, parce que sans doute, je ne travaillais pas assez chez moi.

Puis je me suis imaginée, avec une gamine de six ans, qui essaye bien sagement d'apprendre à lire. Lui coller sous le nez une jolie phrase pleine de lettres et de mots. Et lui dire "Allez ma grande, lis !"... Puis la traiter de blonde parce qu'elle n'y arrive pas.

Certes, je n'ai pas six ans (bien que lui semble disposé à bien vouloir le croire), et il ne s'agit pas de cours de français ... mais la pédagogie doit bien occuper une petite place là-dedans non ? Je ne suis pas née avec la maîtrise du solfège en moi, qui coule dans mes veines, ce n'est pas inné ces choses là, si ? L'école où je me rends travaille avec des méthodes inductives, mais il devrait y avoir un minimum quand même...

Alors j'hésite à continuer, avec lui en tous cas. Le courant ne passe pas, et ceux qui me connaissent savent que c'est une phrase qui résonne rarement dans ma bouche (il n'y avait guère que Tête de Briques qui y avait droit). Alors continuer à perdre mon temps et mon argent pour me faire traiter de gosse... A réfléchir sérieusement.


* si si, toujours homme de moi, n'en déplaise à ceux qui attendent un changement de ton.

9 février 2007

Grrrrrr...

Y'a le ménage à faire, de la vaisselle dans l'évier, un max de trucs à ranger, des caissons à monter, j'en passe et des meilleurs. Je cours partout, avec mon sac en cuir en bandoulière et mes classeurs sous le bras, aux quatre coins du département. Dix minutes pour écrire ce post. Parce que j'ai une boule de rage dans la gorge. Et pourtant, il y a à peine une semaine, on avait fait table rase et il avait promis de faire des efforts. Puis là, il rentre, avec le premier vrai sourire de la semaine sur le coin de la gueule. Alors que j'ai moi même eu une pêche d'enfer toute la semaine et que j'étais déçue que de son côté, il me ramène la sale gueule du boulot. Alors son sourire... J'étais ravie. Puis je l'ai vu prendre ses affaires et passer la porte. "Tu vas où". "Je vais prendre l'apéro avec Mat". A cinq heures, avec tout ce qu'il y a à faire ici, il va prendre l'apéro, et ça, ça lui colle un sourire sur la gueule. Va falloir que je trouve le moyen de me métamorphoser en apéro de fin de semaine pour coller la pêche à mon homme.

Sur ce, moi, je vais encore me taper une heure de route et deux heures de cours, donc pas de retour avant huit heures. Et à ce moment là, j'aurais tellement à faire avec le bordel qu'il y a ici, que mon apéro, je pourrais me le coller.

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6 février 2007

A titre de rappel.

Je tenais juste à informer mes chers lecteurs que les photos présentes sur ce blog
sont les miennes et qu'elle ne sont pas libres de droit.
Je sais bien que la Toile vous permet de les exploiter comme bon vous semble,
moi même, je me permets parfois l'utilisation un tant soit peu frauduleuse de quelques photos,
de tout récents béguins, par exemple.

Je pourrais me contenter d'être flattée
en découvrant mes images ailleurs, mais ce n'est pas le cas.
Et je suis toujours surprise de constater
que ceux qui se permettent d'utiliser mes photos
ne prennent même pas la peine de me le signaler,
à défaut de m'en demander l'autorisation.

Certes, ce ne sont pas des chefs-d'oeuvre,
mais voilà, ce serait sans doute une toute petite preuve de respect
dans l'immense indifférence de cette virtualité,
que de me faire part de votre choix avant.
A bon entendeur !

11 novembre 2006

Come Back.

Attention, ils reviennent: Les marchés de Noël. Quelques jours de tranquillité encore, et les rues vont à nouveau se charger de ce flux dégueulant de badauds à bonnets de père Noël clignotants. Il va à nouveau faire jour toute la nuit, de ces milliers d'ampoules qui restent allumées en non-stop de mi-novembre à fin-janvier. Il va falloir à nouveau se gargariser des petits chants de Noël sifflés par les haut-parleurs à tous les coins de rues. Il va falloir soigneusement éviter les zones à risques et faire preuve de fins stratagèmes pour se garer. Heureusement, le mois prochain, nous ne sommes plus là, à peine plus loin, mais ce sera tellement mieux, tellement plus calme, tellement moins "marché de Noël en perfusion"...

etoiles_noel

Tout cela pour vous faire découvrir ce "talent" régional, il a tout compris...
(à regarder en entier, même si l'accent vous fait fuire, c'est fait exprès)

etoiles_noel_II

11 novembre 2006

Bison pas futé.

Bon conseil à l'instant sur France 2, dans l'émission "Point route". La belle blonde nous met en garde : il fait froid et il y a des "trucs" pour dégivrer nos pare-brises. Éviter l'eau bouillante et les raclettes qui peuvent abîmer le verre et aggraver les impacts (c'est nouveau, ça vient de sortir). Laissez plutôt tourner votre moteur une demi-heure avant de prendre la route ! Bien sur, en espérant que les millions d'automobilistes français ont bien perçu le message, le réchauffement climatique en avait bien besoin ! Et si vous avez déjà un impact, rendez-vous vite chez un professionnel qui réparera cela en quelques minutes. Là aussi, merci, on avait un doute, carglass ne fait pas suffisamment de bourrage de crâne à la radio !

4 août 2006

Caprice.

Aujourd'hui, je vais être directe, je m'adresse à vous et je pousse une gueulante. Je m'adresse plus précisément à ceux qui passent sans doute tous les jours, ou même  seulement une fois la semaine. A ceux qui viennent gonfler mes statistiques  de "visiteurs déjà connus". Il y en a beaucoup. Vous revenez je le sais, je vous vois. Alors aujourd'hui, je vous parle.

A toi là-bas, le blondinet un peu timide.
A toi,  les yeux-noisette avec le sourire coquin.
A toi, Mademoiselle, "je le ferai demain, j'ai encore le temps".
A celle qui se ronge les ongles pendant qu'elle lit.
A toi, qui te dit que c'est pas la peine...
A ceux qui pensent qu'il est inutile de laisser un commentaire sur un blog.

Je vous vois, comme mes élèves les plus discrets, qui se collent sur la rangée du fond, près du radiateur de préférence, pour avoir une chaleur, comme un réconfort, et qui jamais, pas même sous la contrainte, voire la torture, ne lacheront un mot pendant mes cours... Pour vous c'est pareil, et aujourd'hui, je voudrais vous lire, comme j'aimerais entendre mes élèves. Même si ce que vous avez à dire n'est pas transcendant, je veux voir un signe de votre passage, un signe de vous, même très discret. Si vous saviez comme c'est important pour moi, d'avoir ce retour, d'avoir ces quelques lettres. Même si je n'écris pas toujours pour vous...

Parce que ce matin, moi, j'ai besoin de vous, de vos mots vers moi. Entretien d'embauche à neuf heures. Et pas des moindres. Rien à voir avec la mauvaise blague de la dernière fois. Un vrai entretien pour un job en or... Merde à moi !

1 août 2006

Pour Zim.

Un petit mot à V., s'il passe toujours par ici,
pour lui faire savoir à quel point je pense à lui depuis quelques semaines.
Ce qui se passe au Liban me touche profondément.
Chaque jour, je regarde avec des larmes dans les yeux les images de ces civils menacés,
forcés de quitter leurs maisons,
les yeux paniqués des femmes et des enfants,
la peur sur les visages.
Et certaines images provoquent en moi une révolte, une rage, une haine,
une volonté de mordre, de frapper, de hurler.

liban0607313741
www.advalvas.be

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Diane Groseille
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