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Diane Groseille
16 février 2007

Debrayage - Point mort.

Une journée pour moi.
Que deux heures de cours ce soir.
Alors je souffle.
Je vais faire mon premier pain ici.
Pas pu jusqu'à maintenant, pas de place.
Faire tourner quelques machines aussi.
Laver Lucien qui est jaune de crasse.
Écrire quelques broutilles, ici ou ailleurs.
De la correspondance.
Peindre un mur capuccino.
Me poser devant quelques bêtises télévisuelles.
Et peut-être même finir ma relecture de 1984.

noisettes

Et savourer plus tard la douceur du dehors,
certes inhabituelle et inquiétante mais tellement agréable...

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15 février 2007

La sagesse du Paternel.

"Pour bien gagner ta vie ma fille, tu devrais passer le CAPES"

Voilà dix ans que j'entends ça. Mon père, qui ne veut que mon bonheur, mon épanouissement, ma sécurité de l'emploi, mes vacances pour "quand t'auras des gosses, parce que t'as beau dire, ça va bien finir pas arriver" trouve toujours moyen de me caser sournoisement sa petite rengaine. Mais moi, j'en ai jamais voulu de ce CAPES après lequel tout le monde court. Les mauvaises langues diront que j'ai la trouille... Ou peut-être même que j'ai pas le niveau. Et bien, je vais vous dire une chose, ce qui me fait le plus peur avec l'idée de passer le CAPES, c'est... De l'avoir. Je suis désolée si mes paroles blessent ces pauvres bougres qui passent toutes leurs nuits sur des textes d'ancien français sans même savoir à quoi ressemble un élève de quatrième (et les hormones qui vont avec). Encore plus désolée pour ceux qui ont déjà perdu trois ans de leur vie, voire plus (et même que c'est sans doute pas fini) à essayer vainement d'obtenir le "précieux" qui vous envoie tout droit pour deux ou trois ans dans une banlieue charmante bien loin de vos amis, votre région, votre famille.

Puis c'est l'idée de "gagner sa vie". Je gagne de l'argent moi, pas de la vie. Ma vie, je vais pas dire qu'elle est ailleurs, mais elle a pas grand chose à voir avec mon compte en banque. Et d'ailleurs le paternel est bien placé pour le savoir, il est le premier à dire que l'argent, faut en avoir juste assez pour ne pas y penser. Après, ça devient tout de suite encombrant. Mes plus grands bonheurs n'ont rien à voir avec l'argent. C'est souvent les gens, mes élèves, mes amis. La lumière, la chaleur, un regard. Quelques graines qui poussent dans un pot. Là où je risque vraiment de blesser mes lecteurs, c'est en leur annonçant que de toute façon, je gagne plus qu'avec un CAPES.

Et je suis libre. Certes, quelques journées sont sans fin. Mais quel enseignant de l'éducation nationale peut prétendre à des journées de liberté quand bon lui semble, à un emploi du temps qu'il aménagerait lui même à sa guise, à deux mois de vacances en été, à des élèves qu'il choisit en fonction de leurs motivations, de leurs attentes...

pa

Alors non Papa, je ne passerai pas le CAPES, même pas pour te faire plaisir.

14 février 2007

La flamme.

Levée à cinq heures et demi.
Chauffe-eau bousillé qu'a pas chauffé dans la nuit, je me rince vite fait, je râle déjà.
Partie travailler à sept heures moins le quart.
Déposer ma soeur dont la voiture est en panne, quarante bornes de détour.
Bouchons sur la sortie d'autoroute.
Arrivée à huit heures deux devant le bahut.
Plus de place de parking, se garer loin et courir.
Plus le temps pour les photocop'.
Copies pas finies d'être corrigées.
Classe de trente-cinq et des pas faciles.
Une jeune fille qui fait un malaise et qui manque de me vomir sur le bureau.
A midi, déjà épuisée.
Je file faire quelques courses.
Je traîne les pattes dans les rayons tristes et déserts d'un supermarché fantôme.
Je mange un sandwich saumon fumé-ciboulette au volant de ma voiture.
Arc-en-ciel.
Au retour au bahut, papotages avec mes collègues.
Puis c'est reparti pour quatre heures.
Travail dans l'urgence et improvisation.
Dix sept heures trente, conseil de classe.
Dure deux heures, pour quinze élèves.
Faut le faire.
Route du retour.
Mais avec re-détour de quarante bornes parce que la soeur attend.
Arrivée à la maison à vingt-et-une heures.
Un peu fatiguée.

miroir

Mais le plus important dans tout ça,
c'est que j'adore mon job,
je l'échangerais pour rien au monde.

9 février 2007

Grrrrrr...

Y'a le ménage à faire, de la vaisselle dans l'évier, un max de trucs à ranger, des caissons à monter, j'en passe et des meilleurs. Je cours partout, avec mon sac en cuir en bandoulière et mes classeurs sous le bras, aux quatre coins du département. Dix minutes pour écrire ce post. Parce que j'ai une boule de rage dans la gorge. Et pourtant, il y a à peine une semaine, on avait fait table rase et il avait promis de faire des efforts. Puis là, il rentre, avec le premier vrai sourire de la semaine sur le coin de la gueule. Alors que j'ai moi même eu une pêche d'enfer toute la semaine et que j'étais déçue que de son côté, il me ramène la sale gueule du boulot. Alors son sourire... J'étais ravie. Puis je l'ai vu prendre ses affaires et passer la porte. "Tu vas où". "Je vais prendre l'apéro avec Mat". A cinq heures, avec tout ce qu'il y a à faire ici, il va prendre l'apéro, et ça, ça lui colle un sourire sur la gueule. Va falloir que je trouve le moyen de me métamorphoser en apéro de fin de semaine pour coller la pêche à mon homme.

Sur ce, moi, je vais encore me taper une heure de route et deux heures de cours, donc pas de retour avant huit heures. Et à ce moment là, j'aurais tellement à faire avec le bordel qu'il y a ici, que mon apéro, je pourrais me le coller.

6 février 2007

A titre de rappel.

Je tenais juste à informer mes chers lecteurs que les photos présentes sur ce blog
sont les miennes et qu'elle ne sont pas libres de droit.
Je sais bien que la Toile vous permet de les exploiter comme bon vous semble,
moi même, je me permets parfois l'utilisation un tant soit peu frauduleuse de quelques photos,
de tout récents béguins, par exemple.

Je pourrais me contenter d'être flattée
en découvrant mes images ailleurs, mais ce n'est pas le cas.
Et je suis toujours surprise de constater
que ceux qui se permettent d'utiliser mes photos
ne prennent même pas la peine de me le signaler,
à défaut de m'en demander l'autorisation.

Certes, ce ne sont pas des chefs-d'oeuvre,
mais voilà, ce serait sans doute une toute petite preuve de respect
dans l'immense indifférence de cette virtualité,
que de me faire part de votre choix avant.
A bon entendeur !

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5 février 2007

Flash back.

Un peu de calme après la tempête.

night_club

Week-end particulier. La nostalgie m'avait prise en fin de semaine avec mes notes. Puis samedi soir, deux amies et moi avions planifié une sortie pèlerinage dans cette bonne ville de M. Drôle d'impression en me rendant chez l'ex-voisine, en passant dans ces couloirs à la lumière synthétique, dans lesquels j'ai galopé tant de fois, avec Whawha. La soirée fut festive en toute simplicité. Quelques belles rencontres et de bons fou-rires. La lumière et la musique ont su me replonger au coeur de mes années d'étudiante. Et quel bonheur de déconnecter un tant soit peu.

Tout cela m'a permis d'atténuer le clash de samedi matin avec Neb. Dernière chance pour nous deux. On croise les doigts et on fait de son mieux.

2 février 2007

Les fameux 7 trucs.

Je me décide à répondre à ma Midinette préférée, avec un bon mois de retard, saura-t-elle me pardonner ?

7 choses possibles que j'aimerais faire avant de mourir:

*Avoir des enfants.
*Publier un livre ou plusieurs.
*Racheter un corps de ferme, y vivre, y travailler, y recevoir plein de monde, avoir plein de chiens.
*Apprendre plein de langues étrangères.
*Faire le tour du monde.
*Être et rester heureuse, et transmettre le bonheur autour de moi
*Faire l'amour avec deux hommes (chut...)

7 choses improbables que j'aimerais faire avant de mourir:

*Devenir une comédienne célèbre.
*Devenir présidente de la République.
*Vivre une folle histoire d'amour avec l'une des célébrités citées ci-dessous
*Être très belle.
*Être garde forestier.
*Un exploit sportif, peu importe lequel, juste pour le dépassement.
*Devenir très riche, et pouvoir me montrer très généreuse.

7 choses que je fais bien:

*Enseigner, transmettre, aider, expliquer.
*Le pain/ les bons petits plats en général.
*Écrire (enfin, je crois...), r
aconter.
*Aimer.
*Jardiner.
*Les photos.
*Dormir.

7 choses que je ne peux pas/ne veux pas faire 

*Sauter à l'élastique (putain de vertige).
*Manger du foie gras.
*Mettre mes clés toujours au même endroit/trouver mes affaires au dernier moment.
*Relativiser.
*Chanter (pour le bien de tous)
*Choisir.
*Anticiper.

7 choses qui vous attirent dans le sexe opposé:

*Les mains et les poignets.
*La capacité à s'en foutre ou au contraire à prendre des décisions et à les assumer.
*La peau.
*La tendresse.
*L'humour.
*Le regard.
*La voix.

7 choses que vous dites souvent:

* Oh merde...
* Faut arrêter de se tourner le doigt dans le Q.
* Faut arrêter de se tirer sur la nouille.
* Espèce d'excité du bulbe.
* Oui, mais en même temps...
* Motus
* Minute papillon.

7 béguins pour des célébrités:

Jeremy Irons

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Thom York

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Chris Martin

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Charlotte Gainsbourg

charlotte

Romain Duris

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Edouard Baer

baer

Jim Morrison

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2 février 2007

Insomnie.

Cette nuit, tard, je me réveille quand il vient se coucher. Et je ne parviens pas à retrouver le sommeil. Fait rarissime pour être souligné puisque je dors d'habitude comme un loir et une fanfare tzigane aurait du mal à me réveiller. Pendant une heure, je me tourne et me retourne dans le plumard, cherchant vainement le numéro du marchand de sable pour au moins lui envoyer un SMS. Rien à faire. Je me suis levée, et c'était sans doute pas la chose à faire. Constat d'échec : oui, je suis bien réveillée.

Et les mots trottaient dans ma tête. Des mots auxquels je ne veux pas donner vie. Des mots pour dire ce que je ne veux pas dire ici, ce que je ne veux pas concrétiser. Et pourtant, c'est tellement là, partout autour de moi.

1 février 2007

Rétrospective.

Je trouve ça par hasard chez lui, je ne l'avais jamais lu, je tombe sur son blog de liens en liens et l'idée de la chaîne proposée me convient, par son originalité... Puis comme j'en suis aux confidences aujourd'hui, autant ne pas s'arrêter là. Il s'agit de raconter sa vie (et oui, encore) en n'évoquant que les dates finissant par 7 et 2.

nostalgie
Nostalgie.

1982: Quatre ans. J'ai des souvenirs verts et jaunes. Une maison en construction, ou peut-être même pas encore commencée. En juin, alors que je joue avec une voisine plus âgée que moi, je décide de traverser la route pour cueillir des fleurs de l'autre côté. Une voiture arrive vite, je cours pour atteindre l'autre trottoir, je tombe et la voiture roule sur mon tibia. Fracture ouverte, tibia et péroné. Je ne me souviens que très peu du moment, si ce n'est ce sentiment de panique autour de moi, mes parents, mes voisins. Je me souviens surtout du mois qui a suivi et de ma jambe plâtrée jusqu'en haut de la cuisse. Je rampais pour me déplacer. En août, on m'a retiré cette carcasse blanche. Ma jambe gauche était toute maigrichonne. Avec mes parents et ma soeur, nous sommes partis rejoindre des amis. Je revois ce grand pré vert et ce petit garçon qui jouait avec moi. Aucun souvenir de son nom. Nous avons couru et j'ai senti ma jambe craquer sous mon poids. Je venais de me re-fracturer la jambe qui était encore trop fragile, et j'étais repartie pour un mois de plâtre. Une belle rentrée des classes.

1987: École primaire. Je suis amoureuse d'un garçon qui a mon âge et une grande gueule. Mais on ne se dit rien, je crois même qu'on est en compétition, les bonnes notes et celui qui sera le plus fort. Je me souviens du suicide de Dalida. De La Isla Bonita de Madonna qui tourne en boucle sur toutes les radios. Puis y'a les dessins animés à la télé, les premiers mangas et Dorothé. Je me souviens aussi de mes parents qui sont venus nous annoncer, à ma soeur et moi, la naissance prochaine d'un petit frère (ce qui à l'époque ne nous avait pas ravies). Il est né le 5 janvier 1988.

1992: Collège. Les premières booms. Les premiers émois. Le coeur qui semble vouloir exploser dans ma poitrine. Les premières vraies amitiés aussi, à la vie à la mort. Et les conneries qui vont avec. Voyage scolaire en Italie. Je griffonne déjà tout et n'importe quoi sur les pages à carreaux d'un journal. Premier job en juillet et en août, au black, dans une petite librairie, huit heures par jour, pour quelques billets à la fin du mois. Je me paye mon premier vélo avec lequel je file à travers bois.

 

1997: Déjà comme une grande. Vie d'étudiante avec mon premier amour. On vit dans un 15m2, à deux pas de la fac, et notre unique fenêtre donne sur la forêt. C'est petit et douillet. On dort dans un lit une place. On s'aime, simplement et tendrement, avec quelque chose d'enfantin entre nous, de tellement pur. Je suis alors complètement fermée sur nous deux, le monde m'effraye, je me tourne vers la lecture, beaucoup. Une sorte de timidité toute nouvelle m'étouffe. En octobre ou en novembre, je décroche le carton rose qui me donne droit de conduire. Un premier pas vers la liberté.

 

2002: Nouveau siècle. De l'eau a coulé sous les ponts, le temps a filé vite et de nombreuses pages se sont tournées. Accident de voiture en automne, vingt ans après le premier. Cette fois, c'est moi qui suis au volant, mais toujours pas responsable. Les mois qui suivent sont  particulièrement difficiles. Un Jules dans ma vie, en pointillés, parce qu'il le veut bien. Il est un vrai soutien. Puis un amour qui revient, et moi si maladroite. Beaucoup de choses déchirées et Noir Désir en fond qui nous laisse croire que Le vent nous portera alors qu'on se sent si lourd. Son index sur ma cage thoracique vient s'appuyer. 

 

2007: Vingt-huit ans, une grande fille, avec un travail, un mec, un chien, un appart'. De la musique et des parfums plein la tête, des projets, de belles images et de la nostalgie aussi en cet instant.

1 février 2007

Relais pour ce soir.

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Relais de ce qui se dit , entre autres.

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Diane Groseille
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