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Diane Groseille

20 juillet 2006

About Lucien.

Questions et remarques les plus fréquentes:

"Il a quel âge ?"
"Il s'appelle comment"
"C'est quoi comme race"
"C'est pas sa taille adulte quand même ?"
"Combien ça coûte"
"Vous avez du courage, ce sont des monstres"
"He's so cute"
"Er ist so süss"

Moins fréquent :

"Oh Maman, regarde, c'est un 101 dalmatien !"
"C'est quoi comme marque ? On le trouve dans quel magasin ?"
"Ah ben le mien il a coûté plus cher"
"Vous avez pas fini d'en chier !"
"Mon chien c'est un Pit, il vient, il le gobe"
"Oh c'est le chien de Jim Carrey !"
"Je peux l'emmener ?"

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20 juillet 2006

A star is born.

Voilà bientôt deux semaines que nous partageons nos journées avec le fabuleux Lucien. Il apprend très vite et fait des progrès spectaculaires. Bien entendu, il connaît son nom, l'emplacement de son panier et de sa gamelle. Mais il commence aussi à jouer, il a jappé pour la première fois la semaine dernière, il court derrière une balle, la ramène et fait de petits grognements en nous regardant d'en-dessous avec les fesses en l'air. Il marche très bien en laisse et fait ses besoins dehors (presque toujours, il y a encore des accidents la nuit). Il se tient tranquille en voiture, couché à l'arrière. Il ne couine plus la nuit et attend sagement qu'on vienne lui ouvrir le matin.

Jusque là, me direz vous, il n'y a rien qui fasse de lui un chien hors norme, une star... Mais voilà, dès que nous mettons un pied dehors, les gens se jettent sur lui. Non, je nexagère pas. Dans un premier temps, cela nous a surpris, mais nous étions amusés de voir que les passants n'avaient aucun scrupule à nous interrompre dans nos conversations téléphoniques ou à nous arrèter en pleine rue pour le prendre dans leurs bras, comme s'il s'agissait d'un jouet. Aujourd'hui, cela est déjà plus agaçant. Certains se montrent odieux et irrespectueux. Je revois ce type dans les rues de Saint Claude qui s'est jeté sur Neb pour lui prendre le chien des bras (il le portait car il y avait beaucoup de monde) ou à tous ces gens qui s'imaginent tout savoir et qui donnent des conseils bidon à tort et à travers concernant l'éducation du chiot. Et de rajouter en permanence, "vous avez pas fini d'en baver !" comme si je n'étais jamais passée par là. Je repense à cette femme enceinte ce week-end qui l'appelle de loin alors que nous étions au camping et que nous avions laissé le fauve sans laisse. De mon côté, je le rappelle, mais bien entendu, mon Lucien est curieux. Je le suis, pour me laisser dire par l'autre, accroupie en train de gazouiller, que je ne devrais pas laisser mon chien aller vers n'importe qui. J'avais envie de lui répondre que pour une femme enceinte, elle ne devrait pas se laisser lècher par n'importe qui (pour info, Lucien avait gobé une crotte de mouton une heure plus tôt)...

Et Lucien est vraiment une star. La semaine dernière, plusieurs faits étranges sont venus confirmer mes soupçons. A midi, sur la terrasse d'un restaurant excentré, une dame passe près de nous et se penche vers lui. "Bonjour Lucien" lui dit-elle. Grand silence à table, un frisson m'a parcouru. J'avais envie de prendre mon chien entre quatre yeux et de lui demander "D'où tu connais la dame Lucien ? Dis moi d'où tu la connais". Puis ce type qui court derrière moi en fin d'après-midi, son  téléphone collé à l'oreille et qui me crie "S'il vous plaît, c'est quoi comme chien ?". Après ma réponse, il balance à son interlocuteur "Tu vois, je te l'avais bien dit". Inquiétant... Tout le monde connaît Lucien. Lorsque je traverse le parc, des enfants se jettent sur lui "Lucien ! Lucien !". Des touristes bouffent leur cartes mémoire en le mitraillant de flashs. Il va falloir que je songe à lui acheter une paire de lunettes noires.

plus_beau_chien

Appel à votre mémoire. A ce sujet, si quelqu'un pouvait éclairer ma lanterne : je cherche depuis plusieurs jours le nom d'une série ou d'un film en noir et blanc dans lequel un petit chien avec une tache noir sur l'oeil accompagne des enfants dans leurs aventures.

18 juillet 2006

Pause.

ruisseau

Diane avait besoin d'une pause. Souvent les mots de la tristesse sont trop spontanés, trop forts. Souvent on croit qu'on avancera plus et finalement on repart. Il y a des hauts et des bas pour tout le monde. Puis un matin on se réveille et on part pour trois jours randonner dans le Jura.

Avancer physiquement fait relativiser. On réalise que c'est facile d'avancer. Dans l'effort, dans la difficulté d'une pente caillouteuse, on prend conscience de l'importance de faire le pas. Et je fais "tabula rasa". Je recommence de toute façon à zéro. Et les regards pesants de certains n'ont pas plus d'importance que l'ignorance d'autres.

La fraîcheur des cours d'eau sous le poids des arbres. Les prés pelés par le soleil brûlant. Le petit chien blanc qui court dans les sentiers. Les festins sur réchaud à gaz. Les nuits sous la tente en pente, se retrouver toute blottie contre la toile le matin. Les plongeons dans l'eau turquoise de la piscine gratuite. Les randonnées de sauvages avec mille mètres de dénivellé. Les casacades glacées. Les ruelles de Saint Claude lumineuses de chants et de musiques trop fortes le 14 juillet. Trois jours qui ont duré une semaine. Une coupure pour repartir du bon pied...

13 juillet 2006

Ce soir.

Ce soir,
des soirs comme ça,
je me sens moche,
je me sens sale,
je me sens inutile,
je me sens invisible.
Des soirs comme ça.
Je voudrais être ailleurs,
à un autre moment,
dans une autre vie,
belle,
attirante,
le centre de tout,
au milieu de moi-même
Facile.
Sans doute juste ce soir.

13 juillet 2006

Bande de connards !

Oui, vous avez bien lu le titre. Diane se fait virulente les derniers temps. J'aurais pu mettre "assassins potentiels" aussi, mais c'est moins pertinent. Ma colère se porte sur ces britanniques petés de thunes qui se permettent de participer à des rallys sur les routes françaises*. Je suis scandalisée en voyant le reportage les concernant, honte sur eux. La condamnation qui leur est tombée dessus est lamentable : une amende ridicule et trois mois de prison avec sursis (et confiscation des bolides, on se croirait dans une cour de récréation "puisque tu n'as pas été sage, je te prive de ton jouet"). Une peine d'un an ferme pourrait être appliquée, mais bien entendu, elle ne l'est jamais. Et la fameuse "tolérance zéro" me fait bien marrer. Surtout quand j'entends le passager d'un des bolides qui attend qu'on libère son copain, raconter fièrement devant la caméra que le conducteur ne pouvait pas aller en prison parce que sa femme est enceinte jusqu'aux dents... Je crie merde à ces individualistes qui viennent exhiber leur fric et leur inconscience sur les routes européennes. Qu'ils aillent se tuer sur des circuits et cessent de mettre la vie d'autrui en danger ! Et le message est valable pour tous les malades qui traînent sur les routes !

Ce n'est pas un jeu !

CANNONBALL_RUN_150

* Le tribunal correctional de Béthune (Pas-de-Calais) a prononcé mardi la confiscation définitive de deux voitures de sport, une Ferrari 360 et une Porsche 993 turbo, appartenant à deux Britanniques contrôlés dimanche soir sur l'autoroute A26 à des vitesses respectives de 257 et 190km/h. Mark Shafari, 47 ans, et Gerald Harrison, 25 ans, faisaient partie d'un groupe d'une quarantaine de voitures débarquées dimanche soir à Calais. Ils participaient au «Cannonball Run», une course dont l'objectif était de rallier Calais à Rimini en Italie le plus rapidement possible. Les deux Britanniques étaient poursuivis pour excès de grande vitesse et mise en danger d'autrui. Il semble que c'est la première fois en France que des automobilistes étrangers se font confisquer définitivement leur véhicule. Outre cette confiscation, les chauffards ont été condamnés chacun à trois mois de prison avec sursis et 1.000 euros d'amende. Les véhicules devraient être vendus aux enchères. BETHUNE (AP)

Oui, je sais, le coup de gueule "Sécurité routière" est malheureusement récurrent chez moi, désolée, c'est plus fort que moi !

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13 juillet 2006

A découvrir.

A écouter au plus vite.
Du grand Thom Yorke.
Tout seul.
N'efface rien.
Sublime.

eraser

12 juillet 2006

Dommage.

Prise, je suis prise. Même pas de temps de réflexion de la part de cette femme blonde qui m'a bombardée de questions pendant une demi-heure. Elle m'a mis dans les mains un dossier à bosser, contenant le programme des cours. C'est tout juste si elle ne me disait pas "on se revoit en septembre". Y'a forcément un "hic". Elle a attendu vingt bonnes minutes avant de me laisser entrevoir le "hic" en question. L'annonce ANPE parlait d'un très bon salaire, sur une boîte de formation privée, prépa à de grands concours, que du bonheur... Elle m'a annoncé ce matin qu'il s'agissait d'un poste à deux heures hebdomadaires. Forcément elle me prend. Personne n'en veut. Là où je suis encore plus étonnée par son discours, c'est qu'elle ne me prend(rait) que pour une matière (prépa orale) alors que je postulais pour trois autres matières. Je ressors de son bureau avec l'impression d'être un peu le bouche-trou de service. J'ai eu la curiosité de lui demander pourquoi ils avaient retenu ma candidature pour ce poste. Elle m'a parlé de mon environnement familiale et de mon BAFA. Mes diplômes et mon expérience ne valent rien. Puis, comble du comble, elle exige que je suive une formation sur Lyon ou sur Montpellier avant septembre (déplacements à mes frais bien entendu). Formation qui ressemble plus à une deuxième sélection.

Alors je me laisse un temps de réflexion. Mais je pense qu'il est évident que c'est un piège pour moi. Tout simplement le fait que ces deux heures hebdomadaires si je les accepte peuvent me bloquer un accès à un temps plein d'ici la rentrée.

12 juillet 2006

Noeud de ventre.

Nouée, mais à peine finalement. Je me rends ce matin à S., plutôt sereine, je n'ai rien à perdre et tout à gagner. J'ai un peu préparé ce que je pourrais être amenée à raconter. J'ai beaucoup de choses à dire, il ne faudra pas que je me montre trop bavarde. C'est curieux comme cet entretien que je n'attendais pas me pose face à un bilan. Ma décision de quitter le lycée est pourtant prise depuis des mois et ce n'est que maintenant que je regarde par dessus mon épaule tout le temps passé. Une petite carrière de huit ans dans l'enseignement, hors des sentiers battus, il faut bien le dire, à cheval sur mes années d'études, souvent un peu par hasard...

Merci à Fred (quel plaisir de te relire!), à Barbara, à Alya, à Neb et à Lucien pour leurs encouragements... Et merde !

11 juillet 2006

La bonne nouvelle.

Les vacances sont là, enfin. Mon dernier jour au lycée s'est déroulée sur le ton de l'émotion. Tous mes collègues m'avaient mijoté une surprise de taille. Ils se sont encore éclipsés à la pause de dix heures alors que nous étions en réunion (pour mettre au point les derniers détails), et je n'ai rien vu venir. J'ai même ralé parce que je ne les voyais pas revenir et que j'étais impatiente d'en finir. On triturait pour la Xieme fois le réglement intérieur, pour savoir, entre autre, si oui ou non, on pouvait laisser sortir un élève pendant les cours pour aller faire pipi. Je rappelle que notre lycée accueille des jeunes de quinze à vingt-cinq ans et que ce genre de considération n'a pas sa place. J'ai donc proposé ironiquement de munir tous les profs de rouleaux de PQ l'année prochaine, histoire de mettre fin à un débat aussi futile, puis je me suis intéressée à autre chose.

A midi, nous nous sommes retrouvés autour d'un apéritif, et j'ai eu droit à mon discours d'adieu. Notre cher directeur a salué mes compétences, mon efficacité et le climat de confiance qui s'était établi avec les élèves. Il a insisté sur le fait qu'il faut savoir dire aux gens ce qu'ils font de bien. A ma droite, P. marmonnait à juste titre qu'il vaut mieux le leur dire lorsqu'ils sont en fonction et non pas le jour de leur départ. Puis une ribambelle de cadeaux et de bouquets m'est tombée dessus, avec tablier dédicacé pour garder trace de tout le monde. J'en ai versé ma petite larme, discrète, mais tenace... Nous avons encore mangé ensemble, puis après le repas, chacun est parti de son côté après la série de bises obligatoires... R. et moi nous sommes encore retrouvés pour la dernière fois, presque nostalgiques sur la terrasse de notre troquet...

Depuis, je profite de mes vacances. Ce week-end, Neb et moi sommes allés à un festival qui se déroule dans le village de mes parents. Là aussi, nostalgie. J'ai revu des copains de classe que je n'avais pas revus depuis des années. De vieux fantômes aussi, mais qui ont définitivement perdu de leur capacité à m'effrayer. Nous avons passé la soirée avec le Furet et sa copine (qui est aussi la mère de son fils). J'étais étonnée de voir à quel point elle lui serre la vis. Je ne me serais jamais permis ça autrefois (et même maintenant, j'ai du mal à imaginer qu'on puisse imposer tant de choses à la personne avec laquelle on vit). Elle me demandait même si je n'avais pas ramené la laisse de Lucien pour garder son homme au pied (la meilleure solution pour le perdre d'après moi).

Puis il y a quelques jours, LA bonne nouvelle. J'avais répondu il y a plusieurs mois à une annonce pour un poste intéressant dans cette bonne vieille ville de S. ( que je n'aime toujours pas, mais va peut-être falloir s'y faire). Je ne pensais plus avoir de réponse, et à dire vrai, je pensais simplement ne pas être à la hauteur. J'ai eu la responsable au téléphone ce matin et je passe un entretien demain. Trouille au ventre à chaque fois que j'y pense, mais il faut que j'y aille zen, j'ai rien à perdre. Je croise les doigts... Et merde !

10 juillet 2006

Info.

Mise à jour des liens. Notamment rubrique "coquins".

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