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Diane Groseille
13 juin 2006

Ghost.

Un peu absente les derniers temps. Un peu à côté de moi même. Comme si je me regardais vivre d'au-dessus. Le préavis est posé pour l'appartement, la semaine prochaine, c'est celui du boulot qui tombe. Tout va vite. Cette semaine, il faut rentrer toutes les notes des examens, remplir tous les bulletins. Puis les deuxièmes années s'en vont. Les bringues s'enchaînent. Rythme difficile à suivre. Puis très bientôt, tout sera fini. Je fermerai une dernière fois derrière moi la porte.

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7 juin 2006

Constat.

Un matin comme un autre. Ou peut-être pas. Grosse prise de bec avec Neb hier soir. Retour d'une terrasse qui n'était plus ensoleillée depuis des heures. Le clash ne porte pas sur ce qu'il fait, mais sur ce qu'il est et ce qu'il attend. Ou ce qu'il n'attend peut-être plus. Jusque tard dans la nuit, on cherche des explications à ce que nous sommes devenus si vite l'un pour l'autre. On se regarde et on se demande s'il est encore possible de faire marche-arrière. Plus le temps passe et moins je vois de futur envisageable en commun. Au quotidien, j'avance en mettant un mouchoir dessus. Je ne veux pas voir que ses ordinateurs sont plus importants que moi, je ne veux pas voir que tout est déjà acquis depuis longtemps, que plus rien n'est à prouver, qu'il n'y a plus de séduction. Je ne veux pas savoir que je ne suis déjà plus grand'chose pour lui, si ce n'est un rempart à une solitude qu'il craint.

Alors voilà le soleil de retour. Avec une ribambelle de questions. Il est parti ce matin en s'excusant, encore et encore, comme à chaque fois que l'on parle de séparation. Pour la première fois hier soir, lorsque le mot a été balancé, je n'ai pas eu peur.

6 juin 2006

Un rayon.

Dimanche fut une journée magnifique. Nous sommes allés chez mes parents pour une fête exceptionnelle : la majorité du frérot. Une vingtaine de personnes invitée. Ma mère avait chouiné pour faire appel à un traiteur. J'ai crié au scandale quand j'ai vu que les entrées seules coûtaient déjà douze euros. Après quelques discussions bien animées, ma soeur et moi avons eu autorisation de nous occuper du repas. Je dis bien "autorisation", pas "champ libre". Alors ce fut une journée "service", préparation de la table (bouquets de blé vert et de marguerites, petites vignettes souvenir avec photo du djeun's bien kitsch), mise en place du repas, les petits plats dans les grands, les mains dans la vaisselle jusqu'à dix-huit heures et toujours une petite coupe de quelque chose posée sur un coin de table. Le temps, heureusement, était avec nous et tout le monde a pu se poser dans le jardin sous un soleil d'avril pour le dessert. Qu'il est bon de se retrouver tous ensemble ! Je crois que c'est la première fois que je savoure (en pleine conscience de la chance que j'ai) un  moment pareil. Assise au soleil, silencieuse dans le brouhaha des conversations, dégustant une coupe bulleuse. Il ne manquait que la grand-mère qui est à l'hôpital (rien de grave, je crois d'ailleurs qu'elle sort aujourd'hui). La journée s'est achevée sur une petite note "balade en bord de rivière", histoire d'oublier que tout le monde était pompette et de digérer l'excès. Neb et moi sommes rentrés vers onze heures et sommes tombés comme des masses devant une émission sans importance. Encore hier, alors qu'un ciel de plomb avait de nouveau remplacé le soleil, j'ai passé une bonne partie de ma journée à dormir.

***

Week-end prolongé qui s'achève. Je pars travailler. J'ai du mal à croire que j'y vais encore. J'envoie des courriers, je scrute, ma tête est déjà ailleurs et pourtant il faut assumer jusqu'au bout. J'annonce ce matin à une classe un peu particulière mon départ. Trois classes de première année sont déjà au courant. Avec celle de ce matin, ça s'annonce moins facile. Des liens forts se sont tissés, beaucoup de mots trop énervés depuis le début de l'année, beaucoup d'explications aussi.

2 juin 2006

Imposture.

Tout continue à avancer. Sauf peut-être les statistiques de ce blog qui sont en chute libre. Faut dire que j'écris de la merde. Les derniers messages pourraient être en lien direct avec le site de Météo France. Je ne pensais pas que le temps pouvais me perturber autant. J'ai l'impression d'une imposture, je me sens trahie. Or, il n'y a pas de responsable. Et ce matin encore, la pluie. Ce sont les plus beaux jours de l'année, les plus longs, qui s'égrènent en gouttes froides. J'ai attendu cette période tout l'hiver : les soirées sur les terrasses, les fenêtres grandes ouvertes qui laissent entrer le soir, la lumière stimulante, les jambes nues et les débardeurs, ces journées qui n'en finissent plus et ces promesses de chaleur. Mais non, elles ne viennent pas ces journées. Chaque matin est un scandale glacé et humide. Tout ça revient à dire à un enfant que cette année le père Noël ne viendra finalement pas. Parfois, j'en ai des larmes dans la gorge. Oui, je sais, c'est con.

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