Constat.
Un matin comme un autre. Ou peut-être pas. Grosse prise de bec avec Neb hier soir. Retour d'une terrasse qui n'était plus ensoleillée depuis des heures. Le clash ne porte pas sur ce qu'il fait, mais sur ce qu'il est et ce qu'il attend. Ou ce qu'il n'attend peut-être plus. Jusque tard dans la nuit, on cherche des explications à ce que nous sommes devenus si vite l'un pour l'autre. On se regarde et on se demande s'il est encore possible de faire marche-arrière. Plus le temps passe et moins je vois de futur envisageable en commun. Au quotidien, j'avance en mettant un mouchoir dessus. Je ne veux pas voir que ses ordinateurs sont plus importants que moi, je ne veux pas voir que tout est déjà acquis depuis longtemps, que plus rien n'est à prouver, qu'il n'y a plus de séduction. Je ne veux pas savoir que je ne suis déjà plus grand'chose pour lui, si ce n'est un rempart à une solitude qu'il craint.
Alors voilà le soleil de retour. Avec une ribambelle de questions. Il est parti ce matin en s'excusant, encore et encore, comme à chaque fois que l'on parle de séparation. Pour la première fois hier soir, lorsque le mot a été balancé, je n'ai pas eu peur.