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Diane Groseille
16 mai 2006

Une grande fille.

Encore un jour de formation. Pour cela, il a fallu que j'aille à S., et vous savez sans doute que je n'aime pas cette ville puisque je trouve moyen de le caser à chaque fois que j'y vais. Tout est trop grand là-bas et moi trop petite. Alors hier matin, je suis partie de chez ma soeur chez qui j'avais dormi pour cette journée (last one) de formation. Traverser la ville de long en large pour trouver ce lycée professionnel, sous un petit soleil frais. Arriver dans cette cour aux marronniers et retrouver le groupe de profs, des têtes que l'on connaît déjà, ils font la même chose que moi ailleurs, ils se battent aussi, certains, d'autres ont baissé les bras mais ne sont pas partis, et n'ont pas honte de le dire. La situation s'annonçait ridicule, je le savais avant d'y être puisque je quitte mon établissement dans un mois et demi. Alors écouter bien sagement les consignes de mise en place des examens pour l'année prochaine fut difficile : beaucoup de bâillements et quelques beaux moments de somnolence. Mais pour une fois que c'est moi qui somnole dans une salle de cours... J'ai cependant été ravie de côtoyer à nouveau ce formateur de formateur qui a su me motiver encore davantage pour la suite et qui appuie ma décision. D'autant plus qu'il a vu en janvier dans quelles conditions je travaillais (je peux déjà le mettre à l'imparfait là ?) et il m'a dit courageuse d'être restée si longtemps. Il m'a aussi parlé des éventuels concours à venir, ne pas hésiter à le contacter si besoin est, il peut me filer des tuyaux. Je fais un premier bilan. Il est le seul depuis trois ans a avoir su me donner envie d'enseigner, ces trucs et astuces, sa façon de voir une salle de classe, ce ne sont plus quatre murs autour des élèves.

Un sandwich à midi en relisant les cours du CNED dans les jardins du palais U. Encore trois heures l'après-midi où la somnolence est renforcée par la phase de digestion. Puis vers quatre heures et demi, direction la gare, passage sous la cathédrale, se sentir encore plus petite sous cette masse rose. S'asseoir dans le train, ça rappelle tous les souvenirs de matins gris quand on partait de l'autre bout de la région. Croiser un collègue arrivée sur l'autre quai de gare, qui dit entre deux trains "ça a fait tout vide de ne pas te voir aujourd'hui". Le vide ne fait que commencer. Je pars en examens à Grenoble jeudi et vendredi. Puis l'année prochaine, je ne suis plus là, il faudra vous habituer au vide, le combler avec quelqu'un d'autre, personne n'est irremplaçable.

Je rentre ici, les jambes lourdes et les pieds en compote, quelque sept ou huit kilomètres trottés dans la journée. Je me sens fière de moi. Je me sens plus grande.

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Commentaires
D
Effectivement Lully, tu bosses à la météo? je me suis pris des saucées... Quant à Tippie et Cléa, c'est un peu tard, mais si vous saviez comme j'aurais adoré avoir de la compagnie... La votre d'autant plus...
C
Et moi je fais visiter ;)
T
Grenoble.... ahhh !!! Je peux venir ?! <br /> Toi tu passes les exams, moi je visite la ville :o)
L
Prévois un parapluie, on nous annonce un temps très orageux et bonne chance!
C
Bonne chance à Grenoble...
Diane Groseille
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