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Diane Groseille
8 février 2006

Pêle-mêle

7h08. Les petits yeux du matin, quelques mots ici avant la douche chaude qui me met dans la peau de la journée. Les questions n'en sont plus, elles glissent sur moi. J'avance tout simplement. Les réveils sont souvent difficiles : "quel jour ?", "combien d'heures ?", "pourquoi ?"... Mais les questions glissent et s'évaporent.

J'ai terminé hier soir La petite fille de Monsieur Linh. Un vrai bonheur de simplicité. 
Je me repasse Californication des Red Hot Chili Peppers les derniers temps qui me replonge
dans un printemps plein de bonheur il y a quelques années.
Je ne bosse pas assez mon violon et je me suis fait gronder par mon prof hier soir.
Frustrante sensation de ne pas avancer parce que tout va trop vite.
Me suis mise au Sudoku, ai chopé ça en passant chez ma mère qui était scotchée sur une grille,
elle aurait jamais du m'expliquer. Saloperie de jeu.
J'aimerais aller à la piscine.
Un petit Ange sur mon épaule gauche pour me dire que ça ferait tellement de bien à mes cuisses et à mon corps.
Un petit démon sur l'épaule droite qui dit toujours "Plus tard, t'as autre chose à foutre".
Des films à la télé qui s'enchaînent et dont je ne vois jamais la fin, trop fatiguée.
Les cours du CNED qui restent désesperément fermés alors que le premier devoir est à rendre dans une dizaine de jours.

Envie d'écrire, tout le temps, mon petit carnet jaune ne suffit pas,
ce serait des envolées de stylos, des pages et des pages.
Parfois un ciel un peu lumineux qui vient me rappeler que je suis vivante et que la chaleur reviendra.


How long, how long will I slide
Separate my side
I don't
I don't believe it's bad
Slittin my throat
It's all I ever

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6 février 2006

Conséquences virtuelles.

Dans mon rêve cette nuit, un crash d'avion dans un pré près de chez mes parents, un concert donné dans une espèce de labyrinthe, des échelles sur lesquelles on ne peut pas grimper, des bus suspendus dans les airs avec des gens qui crient à l'intérieur, et ce jeune homme aux boucles claires qui joue avec mes nerfs. Depuis ce matin, je suis épuisée.

4 février 2006

Glagla...

flammes1

Températures négatives depuis des semaines.
Je suis glacée jusqu'à l'os et jusqu'à l'âme.
Besoin de chaleur.

3 février 2006

ça s'en va et ça revient.

Indécise. La semaine touche à sa fin et je remets déjà en question mes interrogations. J'ai pris du plaisir aujourd'hui à enseigner, à plusieurs reprises : voir le sourire d'Arnaud qui lit son texte, entendre Jérémy dire "ah ouais c'est génial", et se reprendre tout de suite après parce que quand même, faudrait pas passer pour un lèche-bottes, écouter les confidences de Jonathan, à la fin de son contrôle qui vient me remettre sa feuille et qui m'avoue dans un souffle, "ça y est, j'ai compris, je bosse, vous allez voir...". Et j'en viens à me demander si le "mieux" que je cherche, ce n'est pas ici finalement que je peux le trouver, et que tout ne dépend que de moi. Je suis sans doute trop exigeante et je ne sais plus sur quel pied danser. De toute façon, aucun départ n'est envisageable tant que je n'ai rien ailleurs...

Ce soir, je vais danser avec des abeilles...

1 février 2006

Le courage.

Du brouillard ce matin. Mais les journées sont de toute façon teintées de brouillard. Je mange pour manger mais rien n'a de goût. Tout est anesthesié cet hiver. Je veux quitter ce boulot. Echéance de deux semaines devant moi. Il y a des annonces sur internet. De la formation pour adultes, des étrangers. Ce sont des CDD. "Folle de quitter un CDI" me diront certains. Si je ne prends pas de risques maintenant, je resterai dans cette boîte toute ma vie, lâche, avec des jeunes dont je connais déjà les limites et le peu de motivation. Que ceux qui y croyaient s'en aillent, je ne suis pas cette prof qui fait des miracles, qui défend les faibles et les opprimés, qui lutte coûte que coûte pour ses élèves. Ils m'ont épuisée, lassée, je travaille trop souvent seule devant une salle de classe qui compte les minutes restantes avant la sonnerie... Il faudrait que j'attende la fin de l'année pour cette fuite, mais ça me ronge un peu plus chaque jour.

Puis il y a eu cette réunion hier soir : on nous impose encore du travail supplémentaire, que je juge parfaitement inutile. Avec cette petite phrase qui blesse "les deux premières années, on vous a laissés tranquilles". Oui, ce n'est pas comme si on avait eu les cours de deux niveaux à mettre en place à raison de douze classes. Une fois de plus, aucune reconnaissance du travail effectué et des heures supplémentaires. C'est à contre coeur que je me rends là-bas depuis plusieurs semaines. Tête de Brique y est pour beaucoup aussi. Je n'ai pas relaté ici le dernier épisode de vulgarité et de violence ordinaire, mais on a encore élevé tout ça d'un cran.

Alors je vais PARTIR.

N.B. : encore cette nuit dans mon rêve, un petit chien noir et frisé qui court derrière moi.

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Diane Groseille
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