3 novembre 2005
La réalité.
Ai passé ma journée à ne rien faire. Plutôt que de sortir, pourtant il faisait si beau. Et maintenant, la nuit est là, trop tôt, déjà. Cette nuit que je craignais tant, qui souffle en moi le sommeil et la morosité.
J'ai regardé des photos sur internet, des photos d'ailleurs, de ce que je voudrais, pour rêver, des pierres chaudes et irrégulières, de la verdure, une lumière, une étincelle. Tout est si loin et si proche. Je me renseigne sur des formations futures qui me permettraient de réaliser : de rendre réel. Je m'égare. En traversant la ville ce matin pour rejoindre Neb au resto, c'est ces images que j'avais devant les yeux, fortes et lumineuses. C'était pareil hier soir alors que je me rendais à un cours particulier. Je ne vois pas ce qui se déroule devant moi, mes yeux sont ailleurs et cela fait naître une chaleur en moi. Plus le temps passe en plus les doutes s'effacent. Ce qui a été un fantasme prend forme. Et je ne vois plus l'avenir autrement.
Puis quand je rêve ainsi, les projets concrets et quotidiens m'échappent. Je devais passer à la bibliothèque. Je pensais partir à travers champs avec mon vélo. Je voulais me promener dans les ruelles de ma ville pour fixer cette lumière si inhabituelle. Mais je n'ai rien fait. Pas envie d'affronter le regard, le dehors, ce dehors plein de gens. Envie d'être seule. Je me penche à la fenêtre, j'observe la vieille dame qui nourrit les chats du petit parc. J'écoute les bruits citadins. Je lis. J'oublie. Une idée glisse pour laisser place à une autre. Je respire.
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