Groseilles sensuelles.
Pour moi, la groseille évoquait la
tradition, les confitures de grand-mère, les gourmandises d'enfants,
les desserts acidulés, l'été et les feux de la Saint Jean. Maintenant,
il y a aussi
ça.
Pour moi, la groseille évoquait la
tradition, les confitures de grand-mère, les gourmandises d'enfants,
les desserts acidulés, l'été et les feux de la Saint Jean. Maintenant,
il y a aussi
ça.
Dans une heure, toutes les têtes des collègues de l'année dernière vont s'imposer à moi pour une nouvelle année. Même Tête de Briques. C'est une fatalité. Pas Tête de Briques, le fait que sa tronche va monopolyser mon champ de vision une bonne partie de l'année. Eurk. J'aimerais la vomir une fois pour toute, vomir sa méchanceté et son arrivisme, son incompétence et son inconstance.
Passons. C'est un temps idéal pour remettre les pieds dans le lycée et dans cette morosité qui doit y règner... Il me reste presque une semaine de sursis avant l'arrivée de mes monstres. Beaucoup de monde à voir encore d'ici là. Beaucoup de petits détails à mettre en place. De petites choses qu'on aimerait voir règlées d'ici là. Pour être sur la ligne de départ avec le coeur le plus léger possible.
J'étais
ravie de découvrir il y a quelques mois la nouvelle option "album" de
canalblog. J'avais alors balancé rapidement quelques photos pour voir
ce que ça donnait. Très moyen. Pas l'effet, mes photos. Beaucoup de flou
(dont certains qui traînent encore d'ailleurs). J'ai mis à jour hier.
Mais plusieurs albums plus costauds sont en préparation. J'entends par
"plus costauds", plus de profondeur et de consistance. Moins niais. Les
natures mortes, ça va un temps. Même si je ne me lasse pas de
botanique. En fait, je joue avec l'engin de Neb homme de moi
depuis quelques mois. Pas d'ambiguité, je vous vois déjà ricaner, il
s'agit de l'appareil que je tiens dans mes mains sur la photo.. Bien
plus difficile de faire de belles photos que ce que l'on peut
s'imaginer. Tellement de paramètres à prendre en compte. J'en reviens
parfois, découragée, à mon petit A75. Il faut d'ailleurs que j'essaye
de rencontrer un photographe professionnel que je connais, chez qui
j'ai travaillé étant gamine. Il pourra sans doute me donner quelques
tuyaux.
A ce sujet, je mets aussi une catégorie "images" dans
mes liens avec de très belles photos qui valent le détour. Bon
voyage... Moi, je pars vagabonder quelques jours encore dans la
campagne.
Assise à côté de ce thé vert qui semble jaune dans cette tasse
rose, j'ai le blues. Un peu. Une première vague de vacances qui vient
lècher mes pieds et qui se désintègre. Neb homme de moi a repris le taf
ce matin. Comme un grand, il a obéi au réveil qui a grésillé à sept
heures. Et moi, sans lui, je suis une handicapée des vacances. J'ai
encore "presque" deux semaines devant moi.
(Presque parce que
la semaine prochaine, c'est la pré-rentrée. Ouais, c'est encore les
vacances. Pour moi, ça commence quand la première sonnerie retentit et
que j'ai mes nouveaux monstres en face de moi. J'ai d'ailleurs rêvé
d'eux cette nuit. Si si, sans les avoir jamais vus. M'enfin, je mégare.)
Oui,
toute seule, je suis une handicapée des vacances. Et pourtant, mon Neb
homme de moi n'est pas du genre "prise d'initiatives" et "organisation
de journées bien bouclées"... Au contraire. Mais je ne me sens pas de
sortir seule. Pour faire quoi, aller randonner seule, aller au zoo, au
cinéma? Et oui. Pourtant, va bien falloir ma grande. Il est hors de
question que tu passes les deux semaines qui restent à te morfondre
devant la télé. En plus, regarde, le soleil revient t'encourager.
Alors, tu vas prendre ton appareil, et tu vas te balader... C'est vrai
que j'ai plein de choses à faire, de petits bonheurs à emmagasiner
encore, qui doivent, comme les autres, scintiller, éblouir...
Puis petit coup de blues aussi parce que notre
escapade est déjà si loin derrière nous, comme de petites vignettes de
BD, il en reste si peu. Quelques clichés, éphémères.
Il me reste par exemple ce soleil couchant en face de moi, qui transperce des nuages épais et la montagne, cette pente d'herbe à dévaler qui m'appelle et un jeune homme dans mon dos qui me susurre presque tendrement "et maintenant, tu vas faire un bisou au soleil". Je lance mes jambes, quelques pas encore lourds et ce n'est plus la même gravité... Le vide de plus en plus profond sous mes jambes et la puissance du vent au-dessus de moi. J'ai volé.
Troisième journée sans lumière qui s'effondre. Pas envie de se lever du coup. Comme un avant goût de ce que l'on redoute et qui arrive à grands pas. Plus on y pense, plus ça se bouscule vers nous. La journée d'hier était tellement insignifiante qu'elle pourrait être rayée du calendrier. Rien fait. RIEN. Il n'y a rien à en retenir. Elle pourrait disparaître de mon espace temps, ce serait pareil.
Nuançons. Quelques commentaires pourtant. Notes pour plus tard:
Et aujourd'hui, comme si c'était pas suffisant, on nous recolle la même journée, qui ressemble à s'y méprendre à un dimanche pluvieux.
Sommes denouveau là. Depuis lundi. Mais il y a comme une course qui nous bouscule. Pour rentabiliser encore chaque minute avant que ne reprenne le travail. Comme si une fois que la sonnerie aura retenti, nous allions être prisonniers jusqu'au prochain été. Et pourtant je lutte contre cette idée. Je ne veux pas baigner dans l'ambiance boulot jour et nuit. Les quatre premiers mois ont étét tellement durs l'année précédente. Il faut que je sois capable de décrocher dès que je quitte le lycée. J'ai des projets. Comme toujours. Et je me demande pourquoi, stupide que je suis, je gâche déjà cette matinée de vacances à y penser.
Bref, au lieu de penser futur, pensons un peu passé. Avons passé deux bonnes semaines dans les alpages. Que du bonheur. Des balades dans les marchés. Un vol en parapente. Quelques randos bien difficiles. Des découvertes de personnages que l'on pensait pourtant connaître. Des petites soirées parfumées d'été. Des paysages à couper le souffle. Et on continue à courir dans tous les sens. Sur notre élan. Comme ces athlètes qui font une course et qui sont encore projetés sur plusieurs mètres après la ligne d'arrivée.