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Diane Groseille
26 mai 2004

Le jour d'après.

Mon réveil sonne il y a peu. Comme pour les semaines qui viennent de passer, je pense qu'IL est derrière moi. Je me retourne sans ouvrir les yeux, dans une torpeur certaine pour me blottir dans sa chaleur, pour quelques secondes de sommeil volées au réveil. Mais je me heurte au froid du lit. L'est parti. C'est vrai, je retrouve mes esprit et la réalité. Il est parti hier matin. Je suis seule à nouveau pour une dizaine de jours. Des choses à règler encore chez lui, dans sa région, voir sa famille, déménager les derniers meubles... Nous nous connaissons depuis quelques mois. Il vivait loin. Travaillait beaucoup. Je me farciçais huit heures de train pour aller le voir. Puis lorsque sa boite a fermé, il m'a annoncé qu'il arrivait. Nous avons aujourd'hui déjà quelques semaines de vie commune derrière nous. Et on ne peut pas dire que tout a été rose. Je n'arrive pas à avoir assez de recul pour dire si je me suis encore trompée ou si je suis simplement vraiment devenue une intolérante célibataire endurcie. Le fait est que nous nous prenons le bec assez souvent, violemment parfois, mais surtout pour des détails sans importance.

     Avant lui, y'avait eu mon premier amour. Quatre ans de vie commune. Comme un mariage de jeunesse. Aves des promesses et de douces utopies sucrées. Puis toute la féérie s'évapore (pour ne pas dire part en couilles). Et on se retrouve un matin comme faisant partie des meubles et avec tellement plus rien à se dire, cruellement. Et on a beau essayer, faire semblant de se connaitre et de s'aimer encore, ça sonne faux et ça passe plus du tout. Alors on se sépare. C'est pas que c'est agréable et lui il aurait même peut-être continuer à faire semblant, pask'il trouvait qu'elle avait bon gout la routine, mais là, on avait vraiment l'impression de passer à côté de sa vie. Nous redevient JE, et c'est même une nouvelle naissance pask'entre temps, on avait oublier ce que c'était d'être JE et pas "la copine de machin". Après, on devient une rebelle de la vie de couple. Avec un territoire à soi et des nouvelles illusions sur ce que devrait être l'amour, avec tout le respect pour que cette fois ça pourrisse pas en cours de route. Faut surtout pas oublier les erreurs passées. Alors on les contourne. Pas d'engagement. Avec les suivants, on décide de se voir que pour "le bon". Pas besoin de se supporter au quotidien, chacun chez soi et on se retrouve pour partager quelque chose de vrai. Mais là aussi, au bout de trois ans de funambulisme, vous réalisez que c'était un leurrre. La solution n'est pas dans la recette, elle est dans les ingrédients. Si les ingrédients ne se marient pas vraiment au départ, on a beau les accomoder comme on veut, le résultat sera indigeste.

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         Fermeture de la parenthèse fllash-back. Aujourd'hui est encore une parenthèse jaune, dans la tendresse de ce printemps qui s'installe. Va falloir que je parte en cours. Avant cela, promener Whawha, prendre une douche grand V, et manger une tartine de confiture de groseilles. Après ça file jusque ce soir dix neuf heures. J'aimerais avoir le temps de passer à la pharmacie car ce retard de règle m'inquiète de plus en plus. Déjà qu'il y a eu tous ces problèmes intérieurs les deux dernières semaines. Dix jours d'antibiotiques. Je recommence doucement à ouvrir les yeux et à tenir sur mes pates. Je m'étais rarement sentie si fatiguée. J'ai envie de mettre en ligne un de mes textes. Pour avoir un avis?


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25 mai 2004

Soirée rose.

      Déjà la nuit. Muse dans mes oreilles. J'ai le temps d'écrire maintenant, même si ce n'est pas évident de se lancer comme ça. J'ai flané au détour de quelques blogs, comme je l'aurais fait dans les ruelles d'une ville inconnue, à la recherche de je-ne-sais-quoi, avant de me lancer. Ecriture bordeau, comme un bon verre de vin pour se donner du courage, pour accompagner un moment agréable. Un peu d'appréhension...

     Jusque là, je n'écrivais que sur du papier [si ce n'est quelques mots sur un site où je n'ai pas trouvé ma place, entre les journaux intimes (qui n'ont d'intime que leur rapport avec la grammaire française) de demoiselles de 15 ans]. J'ai toujours entretenu avec ma plume un rapport sensuel. La fluidité de l'encre sur le papier qui traduit des émotions: la colére, la joie, l'impatience, la peur ou l'incompréhension. Depuis l'age de sept ans. Depuis que je sais écrire en fait. J'ai besoin de mettre des mots sur ce que je vis. D'autres ont besoin de le raconter... A leur conjoint, leur meilleur ami, au téléphone, à un barman ou à un psy. Moi je préfère écrire, car je ne peux pas dire aussi facilement. Mais mettre des mots sur ce que je traverse m'a toujours permi de RANGER. Je m'éforce de trouver le mot juste et simple. De pas perdre le fil, de pas trop tirer dessus non plus.

    J'ai 26 ans. Je suis une fille. Ou faut-il dire une femme? Je vis dans un loft sous les toits d'une ville pas si jolie que ça. Plus seule depuis quelques semaines. Ouaip, y'a un jeune homme qu'a réussi à prendre une place dans ma vie. Et c'était pas facile. Et d'ailleurs c'est pas gagné non plus... Mais ça, j'y reviendrai... Puis j'enseigne. Je suis professeur. Pas toujours facile non plus. Je fais face chaque jour à l'inexistante motivation de mes élèves. Sont gentils mais z'ont vraiment autre chose en tête. Entre 15 et 25 ans. De futurs cuistos. Et moi, au milieu, je rame avec un enseignement général dont ils se battent les miches. M'enfin. J'y suis et je passe en temps plein en septembre.

    Sinon, que dire. J'aime les couleurs, les contrastes, la lumière, la spontanéité, les choses éphémères, le chocolat, pleurer, ma soeur, le vent, mon chien, partir, demain et aujourd'hui, le rire des bébés, les soirées entre amis, me laisser transporter par une fiction, faire des listes, cuisiner, marcher sans aucun but. Je n'aime pas courir, le froid, les certitudes, choisir (car c'est renoncer), mon inconstance, avoir mal, vomir, attendre, la mauvaise foi, Michel Sardou et les betteraves.


25 mai 2004

Première fois.

Je débute ici. C'est ici que ça recommence. Je n'ai que peu de temps maintenant, j'en aurai plus ce soir. Je suis face à la bécane du taf. Va falloir que je file donner mes cours ailleurs. J'avais envie de balancer quelques mots sur la toile avant cette nuit, juste pour voir mes lettres au milieu de temps d'autres. Ce qui me fait peur ici, c'est cette profusion. Jamais connu ça sur le papier. Le temps me presse. Plus tard.
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Diane Groseille
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