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Diane Groseille
10 septembre 2007

Cascades.

torrent

J'écris comme Eddie me le recommande. Sans penser au reste, juste par envie, égoïstement, sans chercher l'écho des mots, sur la vague. De toute façon, ce soir, trop fatiguée pour réfléchir. Retour en classe aujourd'hui. Curieusement, ce matin, à cinq heures, j'ouvre les yeux automatiquement, avec une angoisse sourde dans le ventre. Rentrée des classes. Pourtant, j'ai repris les cours depuis fin août, mais aujourd'hui, c'était l'officielle, celle qui signe vraiment la fin des vacances. Une seule semaine de congé avant mi-juillet. Comme une ligne droite. Endurance en vue. A huit heures, j'accueillais les premiers élèves et l'angoisse comme chaque année s'est évaporée à ce moment là. Ce qui semblait difficile, ce qu'on ne pensait plus savoir faire revient comme si c'était instinctif, naturel. Et en regardant en arrière, les heures de doute qui ont précédé, je me suis trouvée ridicule. Peut-être que c'est mieux d'avoir tant de travail devant moi, plus il y en a, plus j'avance, sans forcément chercher une issue de secours.

Et les mots fluides viennent à nouveau à moi. Les sourires. Les moments de réflexion. Voir toute cette bonne volonté qui va s'en doute s'évanouir pour certains dans les virages des mois à venir.  Sentir le parfum du papier neuf, les voir caresser les pages de leurs blocs vierges et triturer leurs nouveaux stylos pas encore mâchouillés.

Retour à la case départ, comme chaque année.

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7 septembre 2007

Etat d'âme.

Chape de plomb au-dessus de ma tête depuis deux jours. Impression d'anesthésie générale. L'année se profile, de plus en plus difficile. Les semaines vont s'enchaîner jusqu'à mi juillet sans aucun moment de répit.

Bien sur, je reviens ici.

Comme une évidence après ce qui n'a pas été de la réflexion. Au contraire. Oublier un temps que ce non-lieu existe. Mais il existe. Il fait partie de moi. Intégralement. Pendant quelques jours cependant, j'ai oublié de mettre systématiquement des mots sur tout ce que je peux vivre. J'ai seulement vécu. Veni, vidi.

Bien sur, je reviens ici.

Lire vos commentaires, dans lesquels vous avez essayé chacun de me donner votre propre définition du blog. Mais mon problème n'était pas dans la définition. Il était dans la finalité. Il l'est toujours d'ailleurs. Pourquoi partager. Pourquoi avoir envie de donner ce qui est à moi. Est-ce que ce don valorise où dégrade ce que je suis ? Est-ce vraiment utile ? Ai-je trouvé ici des solutions, un mode de pensée ? Je ne crois pas. Le partage est d'ailleurs tout relatif. Les remarques laissées sont souvent consensuelles, pas de véritable échange. Et tant passent et regardent, mais ne disent mot.

Bien sur, je reviens ici.

Je suis un peu perdue face à quelque chose qui était finalement inscrit en moi depuis le début. Un leurre. Celui d'être lue. Mais le blog n'est qu'un passage, une zone de standby. Lost in translation. On sait que l'essentiel n'est pas là. Et soyons franc, on voit dans chaque lecture bloguesque un miroir de soi-même, de ce qu'on aurait aimé écrire ou vivre, de ce qu'on ne voudrait pas devenir. On jalouse ou on méprise, mais c'est toujours dans un rapport profondément narcissique.

Bien sur je reviens ici.

Comme on reviendrait chez un ami qui a déçu, mais il n'en reste pas moins un ami.

petit_coin_perdu

3 septembre 2007

Puissance.

Un silence.
Un cri.
Mieux que des mots.


Jeff Buckley - Grace
envoyé par DeadSkin

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Diane Groseille
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