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Diane Groseille
25 septembre 2006

Un kleenex et trois kilos de merde.

Un peu perdue hier soir. Un peu fatiguée ce matin. Ai pleuré comme une madeleine. Me suis vidée de toutes ces angoisses. Pour tout ce que j'encaisse depuis des semaines : Faire semblant d'aller bien avec lui. Accepter l'agressivité de ma soeur. Ne pas être écoutée. Prendre des risques. Ne pas voir plus loin que "la semaine prochaine". Avoir peur mais ne pas le dire. Ne pas le dire. Ne pas le dire.

Nous fêtions hier l'anniversaire de ma mère. J'ai fait à manger pour les dix personnes présentes. Je voulais que ce soit parfait. C'était bien. Tout le monde a ri. Il y avait autour de cette table des gens que j'aime beaucoup. Le soleil qui n'était pas prévu sur nos cartes de visite s'est même pointé en fin d'aprèm'. Belle balade dans les prés, dans la lumière descendante. Mais la nuit venue, un gros coup de barre m'est tombé sur les épaules. Il fallait rentrer chez nous, en laissant Lucien derrière nous puisque la semaine à venir est très chargée. Mes cours n'étaient pas prèts (et ne le sont toujours pas d'ailleurs) et j'avais juste envie de fermer les yeux et de tout oublier. En montant dans la voiture des larmes chaudes ont coulé sur mes joues et ne m'ont pas lachée durant tout le trajet. L'occasion de vider mon sac à Neb. De lui dire tout ce que je ne veux plus dire. De lui dire à quel point la semaine à venir peut être décisive.

Mal dormi cette nuit. Angoissée par cette nouvelle semaine. Par ces nouvelles classes encore. Réveillée ce matin avec les yeux gonflés et le coeur toujours gros. Mettre un mouchoir dessus et avancer. Garder les états d'âmes pour plus tard. En espérant qu'on les oubliera au fond du panier.

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22 septembre 2006

Dans la lumière mouillée du matin.

Levée tôt ce matin.
Pris le chien sous le bras et suis partie.
Pourtant pas de travail, pas de cours en vue.
Besoin de liberté.
Dans les champs de maïs, dans la rosée.
Oublier un instant tout ce à quoi on donne de l'importance.
Retrouver la "vraie" importance.
Mon chien qui court.
La soleil qui s'étire en se levant.
La chaleur sur ma peau.

vapeurs

pr_cision

lu_mais

artifice

tresse

rosee

r_union

20 septembre 2006

Vue d'au-dessus.

Un mail d'un prof ce matin, un formateur dont j'ai suivi les formations sur les deux dernières années. Quelqu'un que j'ai beaucoup apprécié. Il me dit regretter mon départ. Il me donne des conseils pour la suite, se dit content pour moi, me dit qu'il sera là pour la suite si j'ai besoin de lui. Je suis touchée.

Je ne réalise pas vraiment ce départ en fait. Tout va si vite maintenant. Mon esprit est tournée en permanence vers la prochaine heure de cours, avec toujours cette appréhension des premières fois. Je découvre de nouvelles classes tous les jours. Attention à la marche, faut pas se louper, satanée première impression. Et curieusement, ce sont moins les élèves que les autres profs qui m'impressionnent. Moins la salle de cours que la salle des profs. Je sais quel est mon rôle devant un tableau, j'ai du mal à jongler avec les politesses et la sympathie devant une tasse de thé. Et j'en viens au seul point qui me manque : R., mon repère là où j'étais, le collègue devenu ami, compagnon de beuverie et confident. Il est évident qu'il est difficile d'avoir du recul pour le moment : deux employeurs, des dizaines de nouveaux collègues, des centaines de nouveaux élèves. Faut juste garder la tête hors de l'eau.

Je m'y retrouve plutôt bien chez mon deuxième employeur, je suis confrontée à des gens à la bonne l'humeur débordante, toujours prêts à me conseiller, à me guider. Il y a de la rigueur, c'est carré, je sais où je vais. Pour le premier, qui est à M., c'est moins facile. Toujours le cul à côté de la chaise, pour moi, comme pour eux. Je ne rencontre jamais les mêmes personnes, les locaux sont crados, les gens courent toujours dans tous les sens. J'ai beaucoup de mal à me faire à la politique de la maison qui est très souple. Je devais d'ailleurs rencontrer hier soir le directeur (sur sa demande), mais il avait oublié notre rendez-vous.

Six heures de cours aujourd'hui. Et la semaine sera presque finie. La semaine prochaine s'annonce comme un marathon de trente-sept heures de cours, dans deux villes différentes. Je tente le self-coaching psychologique, mais je vais sans doute y perdre des plumes. Toute cette course me permet de faire abstraction des tensions entre Neb et moi, de me voiler la face...

19 septembre 2006

De l'avant.

mon_oeilUn matin gris, se lever sous une chape de brouillard. Tu es là, comme les autres jours. On ne se voit plus. Hier soir, je suis montée me coucher fachée. Pour des détails, qui symbolisent toute l'indifférence qu'il y a entre nous depuis des mois. Et dans mon lit, je me suis posée cette question, que je me pose des dizaines de fois tous les jours. Pourquoi m'engager avec toi. Je n'y crois plus, plus de foi en toi, tu es vide et tu as su me vider. Je me suis éteinte, creuse, fatiguée, d'avoir attendu un signe de toi. Voilà des mois que je me taisais. Ce matin, je t'ai dit ce que tu sais déjà et que tu contournes soigneusement depuis des mois. Ton indifférence, ne pas nous voir exister, nous a fait mourir. Pas de séparation. Et je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas dans quelle direction nous allons partir. Nous quitter serait tellement plus simple, tellement logique. Non, je t'annonce juste que je vais vivre ma vie. Je ne sais pas si tu as bien compris le sens de ces mots. Assez de t'attendre. J'avance seule, je trace mon propre chemin. Je ne prendrai pas cette décision là, pas celle là, marre de tout décider, à toi de voir, toi qui te satisfais de si peu, toi qui préfères vivre à côté de toi même plutôt que d'avoir à te regarder en face.

18 septembre 2006

Lu.

Le plus beau chien du monde ? On parle de lui par ici.

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17 septembre 2006

Pavillon.

J'ai de l'excema dans les oreilles.
La gauche et la droite.
Je sais, c'est ridicule, mais c'est surtout très désagréable.
Et, en toute logique, je me dis que c'est forcément dû
à toutes les conneries que j'entends à longueur de journée.

15 septembre 2006

Prise de rythme.

vigne

Encore une nouvelle rentrée cet après-midi, nouveaux locaux, nouveaux élèves. Petite boule au ventre. Etre à nouveau sous les regards, ces regards des premiers instants qui sont les plus importants. La fameuse première impression. Ne pas rater son entrée, ne pas rater sa rentrée. Petit détail supplémentaire, qui va peut-être me déstabiliser, il y a dans une des deux classes le frère de Mat.

Ce sont de drôles de semaines qui se déroulent dans le temps. Rien à voir avec ce que j'ai pu vivre les années précédentes. La notion d'attente est très présente, pesante, lourde sur mes épaules. Attendre des réponses, attendre des cours, attendre un retour... J'ai vu R. hier soir, sur la terrasse de notre Q.G., en pleine forme. Ses paroles me renvoient une image déformée de ce qui se passe encore là-bas. Une vie qui continue sans moi. Toujours les mêmes problèmes, la méchanceté de Tête de Briques, la radinerie du dirlo, les petites tensions entre collègues et P. qui râle toujours.

saut_de_lucien

On me demande des nouvelles de Lucien. Il va très bien. A l'heure qu'il est, il est dans son panier à ma droite, et il ronge son petit os en peau de boeuf (un machin immonde et gluant qu'il affectionne tout particulièrement). Il paraît qu'il a grandi, mais nous ne nous en rendons pas compte. Il est très vif, plutôt calme quand il est à la maison, mais pas vraiment obéissant au dehors. On pense l'emmener à des cours de dressage, puis peut-être de l'agility par la suite. Il occupe déjà une place très importante pour moi, un repère, un besoin.

Lucien_pose

13 septembre 2006

Plus.

Satisfaction. Plein de portes qui s'ouvrent à moi. Je cumule les entretiens, beaucoup de choses positives en ressortent, d'éventuelles vacations sur l'année se profilent. J'ai rencontré plusieurs classes, agréables, motivées. Beaucoup de changements, je passe beaucoup de temps dans ma voiture. Je reprends le rythme que j'avais il y a trois ans, il y a un parfum de liberté dans l'air. Je jongle entre les employeurs, deux pour le moment, mais sans aucun doute plus dès les semaines à venir. Les premiers cours particuliers débutent cet après-midi. Je suis contente de retrouver cette forme d'enseignement toute particulière.

Puis l'appartement que j'ai visité la semaine dernière est à nous ce soir. Enfin, nous signons le compromis. En espérant que les formalités se bouclent vite.

Seule ombre au tableau, la relation que j'entretiens avec Neb en ce moment. Tellement superficielle. On se voit à peine. Il se montre tendre mais j'attends autre chose de lui. Du dynamisme, de l'initiative. Je n'ai pas envie de lui répêter ce qu'il sait déjà. Je n'ai pas envie de le quitter. Je ne cesse de me dire qu'on verra plus tard, que ça ira forcément mieux. Tout semble lui convenir comme ça et le problème est là. Si cette situation le satisfait, le changement ne viendra pas de lui...

12 septembre 2006

Fragile et précieuse.

Pourquoi certaines personnes ont besoin d'être confrontées à la mort pour aimer la vie ?
Elle n'attend pas, elle vibre chaque instant.

9 septembre 2006

Regonflée.

lumiere_au_loin

Quelques jours difficiles. Effet yoyo. Quelques mauvaises nouvelles et je me suis laissée aller à une sorte de fainéantise noire pendant quelques jours, allant jusqu'à regretter un tant soit peu mon choix de démission. L'appart' est très vite devenu un champ de mines, j'ai passé des heures devant des niaiseries, m'extirpant difficilement de mon taudis pour aller jeter un oeil sur un appartement. Je culpabilisais d'être là, alors que la rentrée avait eu lieu. Chaque jour m'apportant une nouvelle plus désagréable encore que la précédente. Il y a eu toutes les petites contrariétés du quotidien (les factures, l'avis d'imposition, j'en passe et des meilleurs...). Il y a eu cet emploi du temps gruyère qui m'a fait très peur,et qui n'est finalement pas complet, donc je devrais m'en sortir. Et il y a eu, cerise sur le gâteau, cet entretien avec mon ex-patron qui a tourné au drame. Il s'est montré odieux, d'une mauvaise foi ridicule, méprisant. Il a refusé de me payer mes frais de formation qui sont normalement pris en charge par le DIF et pour lesquels il m'avait donné sa parole. J'ai hurlé à tel point que toutes les salles de classes de l'étage ont dû m'entendre. J'avoue que la somme m'importe peu, elle n'a finalement pas plus de valeur que sa promesse. Là où ça me blesse, c'est que je juge cela comme un manque de respect pour le travail et l'investissent dont j'ai pu faire preuve au fil des trois dernières années. Mais je crois qu'il est plus important pour lui d'économiser quelques euros que de tenir ses engagements et de remercier une implication.

Puis hier, du soleil et des bonnes nouvelles. Je suis allée visiter un appartement dans l'après-midi, sans grande conviction puisque les derniers que j'ai vus étaient tristes comme les pierres, sordides, je n'y ferais pas même vivre mon ex-patron. Puis belle surprise : un appartement sous les toîts, mais pas vraiment mansardé, une belle surface, et plein de lumière (plein Sud avec des fenêtres aussi à l'Est et à l'Ouest), un grand balcon, une cuisine équipée et le petit plus, un conduit de chemninée. Le tout pour un prix très raisonnable, avec garage, cave et emplacement de parking. Nous nous laissons le week-end pour réfléchir, mais ça va sans doute se faire la semaine qui vient.  En fin d'après-midi, remotivée par cette belle découverte, je suis allée passer un entretien dans un lycée. J'avais répondu à une annonce pour un remplacement de congé de maternité. Je suis tombée sur trois femmes charmantes avec lesquelles le courant est très bien passé. Je suis embauchée, et en plus elles m'ont déjà proposé quelques autres classes que je pourrais encadrer jusqu'à la fin de l'année.

Comme quoi, tout se goupille finalement pas trop mal. Je souffle, je me dis que la prise de risque était somme toute fait très importante, j'aurais pu y laisser beaucoup de plumes, voire me retrouver à poil. Mais le résultat est satisfaisant, au loin, je vois de nouveau la lumière...

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