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Diane Groseille
16 juin 2005

Elle.

Elle est fatiguée. Elle est rentrée tard. Elle a suivi ses collègues hier soir sur une terrasse, pour penser à autre chose, pour prendre l'air, pour prendre conscience de l'arrivée de l'été. Elle a bu, elle a ri, elle a écouté, elle a parlé... Elle a toujours un peu peur, avec l'alcool, de raconter des bétises... Ils en ont raconté beaucoup. Bonne soirée, comme on en aimerait plus souvent. Elle est rentrée pour aller se coucher aussitôt, après cette longue journée de travail. Et maintenant, elle est là, avec ce paquet de copies sous le nez. Aucune envie.

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11 juin 2005

Le film de la semaine.

derniertrappeur

Petit bonheur de cette semaine, enfermée ici à cause de mon dos. Une véritable évasion. Spéciale dédicace à Whawha. A voir absolument.
10 juin 2005

La tarte aux cerises.

 
img_62482Elle me trotte dans la tête cette tarte aux cerises. Pas de gourmandise pour une fois. Même écoeurée. J'ai regardé l'autre soir l'émission "2025, le Futur en face". Je n'ai pas appris grand-chose. Je m'attendais même à un scénario plus "catastrophe" que ça. Je pense franchement que ce qui nous attend est pire. J'ai apprécié cependant le discours tenu par les quelques invités après le docu-fiction (z'adorent faire des docu-tout-ce-que-tu-veux maintenant... Fiction, drama, réalité...). Pour une fois, on ne passe pas de pommade, pour une fois, on dit les choses telles qu'elles sont. J'entends encore notre Jean-Luc national qui tente d'édulcorer certaines réponses.

J'en viens à ma tarte aux cerises. Parfaite métaphore de la merde que nous bouffons. Oui, nous, je n'ai pas la prétention de me mettre à l'abri... Pour ceux qui ont râté ça, petit résumé de la tarte aux cerises: Plan large, un jeune homme qui a une trentaine d'années en 2025, se trouve face à une journaliste, il lui raconte son souvenir de la tarte aux cerises que sa gentille môman lui achetait quand il était petit dans le supermarché du coin (parce qu'elle avait pas le temps de la faire). Il explique à la journaliste que dans cette tarte, il y avait de la farine, chargée de pesticide, du beurre, chargé aussi de pesticides que la vache avait mangés, des oeufs, blindés de toutes les saloperies dont la poule avait été gavée, sans parler de toutes les merdes qui avaient été pulverisées sur les cerises. On apprend rapidement que le type en question est stérile, à cause de ce qu'il bouffe depuis qu'il est gosse. c'est une fiction. C'est pas de la science-fiction. Le type en question aurait cinq ans aujourd'hui.

Alors moi, depuis ce soir, je suis encore plus méfiante. Je savais déjà tout ça. mais la réalité a pris un visage. Et ce n'est pas celui de la tarte aux cerises.
9 juin 2005

Désert.

Plus de commentaires depuis plusieurs jours, depuis plusieurs notes. Très peu de visites. Certains égarés qui cherchent de la confiture ou  des pronostics pour le bac. Faut dire qu'on se fait nombreux ici, chacun veut sa place au soleil, chacun veut sa minute de gloire. J'écris toujours avec derrière moi cette douce tension. Je vois ceux et celles qui sont sous les feux des projecteurs. J'aime les lire bien sur, j'adore les voir se gargariser de leurs commentaires, j'aime déconstruire les mécanismes de leur succès (la provocation, la vulgarité, l'audace ou tout simplement le talent). Je suis jalouse de ce que certains pondent: c'est éclatant, c'est percutant, et à chaque fois qu'on tombe sur une telle perle on se dit "j'aurais pu le faire moi aussi". Oui, il faut le reconnaître, on écrit ici pour savoir un peu ce que l'on vaut, le retour est nécessaire. J'en serais toujours à mon cahier rouge clairefontaine (que j'ai d'ailleurs lâchement abandonné) si je ne cherchais pas une certaine forme de reconnaissance. Puis le silence des derniers temps me décourage. J'aime toujours lire, mais je n'ai plus envie d'écrire. Moins. Impression d'inutilité. Ce serait plus beau ailleurs.

7 juin 2005

Les jambes de Sophie.

jambes_sophie1

J'ai cherché cette photo. Il me la fallait. Il y a quelques semaines déjà, nous sommes allés voir "Anthony Zimmer". Le film en lui même est très bien, tranchant, étonnant. Mais ce qui m'a coupé le souffle, c'est cette présence, cette force que dégage Sophie Marceau. Et ce jeu de jambes dès les premières images du film m'a profondément marqué. Une grâce et une élégance que je jalouse.

J'ai vaguement entendu parler de l'incident de la bretelle à Cannes. Accident ou provocation? Elle reste pour moi somptueuse, voire idéale.
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7 juin 2005

Evasion.

hkAujourd'hui, je me sauve. Mouais... En fait c'est plus simple, je reste à la maison, je m'évade de mon boulot. C'est une fuite derrière une vitre. Mal au dos, ça faisait longtemps. Y'a comme cette impression d'avoir dormi avec un gros caillou entre moi et le matelas. Deux jours que je râle comme un putois parce que j'ai mal. Je vais voir le toubib cet après-midi. Encore un autre. Depuis que nous avons emmenagé ici, j'ai pas su trouvé un médecin correct. Entre le psychopathe qui ouvre sa porte toutes les trente secondes pour parler avec les gens qui sont dans la salle d'attente et celui ou il faut justement attendre deux heures et demi dans la salle d'attente (sans que personne ne vienne vous parler ceci dit)... Je n'ai pas trouvé mon bonheur.

Et j'ai besoin d'évasion. Le rythme du boulot m'étouffe. C'est la fin, je le sais. Mais la fin est difficile: il y a toutes ces notes à remplir, les bulletins, les examens, et si peu de motivation dans les salles de cours... On tente encore avec le peu de souffle que nous avons encore de leur donner vie et envie.

Je ne sais pas. L'envie me manque. La motivation que j'avais au départ. Les étincelles de la passion. Certains ont soufflé dessus, comme des cons. C'était facile pour eux, ils savaient déjà comment ça se passait. Je veux autre chose. Quelque chose de concret. Ou la nécéssité d'être là est évidente, où l'on ne se demande pas pourquoi on est encore là en train de trimer, c'est une évidence. Pour certains, l'évidence est toujours là, ils savent ce qu'il veulent, c'est ce qu'ils voulaient dès le départ. Mais le contexte n'est pas le même... Alors je repense à ce projet, qui me pousse tous les jours...

5 juin 2005

L'article...

 

... De la semaine qui parle de vous, de moi, de cette écriture jugée trop souvent absurde, considérée comme simple phénomène de mode est .

"Au départ, on a décidé de publier un billet le lundi, et un autre le jeudi. Mais dès le premier jour, j'ai eu envie d'écrire dix notes. J'ai décidé de le tenir à flux tendu. "
Pierre Assouline.

5 juin 2005

Aromatiques.

   
basilic2

aromatiques
Les couleurs acidulées de mon bord de fenêtre.
3 juin 2005

C'est rond.

boullier

Un an de blog. 270 posts et 27000 visiteurs.
3 juin 2005

Furax

Il m'annonce il y a une heure "tu sais où on va ce soir?". Il émerge d'une sieste alors que je rentre du taf. "Nan, je sais pas". Un instant, je me dis "hum, une surprise..." puis je me dis "crotte, j'ai trop de boulot...". Mais il ne fait presque jamais de surprises. Ouais, en fait, c'est ce barbecue chez ces potes dont il m'a vaguement parlé il y a deux semaines. C'est ce soir. Et moi, je me suis trimballé tous mes sujets d'exam depuis le lycée (environ dix kilos de paperasse) avec cette bonne résolution qui m'a trotté dans la tête toute la semaine: "Vendredi soir, tu boucles, même si tu dois te coucher à trois heures". Dilemme. Mauvaise conscience. Démolition de bonnes résolutions à coup de pioche...

Puis finalement, je suis là. Il est parti il y a quelques minutes. Je suis restée là. Je troque un barbec' en plein air contre quelques six cents copies. Quel courage. Même là, je tente encore de me convaincre. Arrète de réfléchir et bosse.

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