Désert.
Plus de commentaires depuis plusieurs jours, depuis plusieurs notes. Très peu de visites. Certains égarés qui cherchent de la confiture ou des pronostics pour le bac. Faut dire qu'on se fait nombreux ici, chacun veut sa place au soleil, chacun veut sa minute de gloire. J'écris toujours avec derrière moi cette douce tension. Je vois ceux et celles qui sont sous les feux des projecteurs. J'aime les lire bien sur, j'adore les voir se gargariser de leurs commentaires, j'aime déconstruire les mécanismes de leur succès (la provocation, la vulgarité, l'audace ou tout simplement le talent). Je suis jalouse de ce que certains pondent: c'est éclatant, c'est percutant, et à chaque fois qu'on tombe sur une telle perle on se dit "j'aurais pu le faire moi aussi". Oui, il faut le reconnaître, on écrit ici pour savoir un peu ce que l'on vaut, le retour est nécessaire. J'en serais toujours à mon cahier rouge clairefontaine (que j'ai d'ailleurs lâchement abandonné) si je ne cherchais pas une certaine forme de reconnaissance. Puis le silence des derniers temps me décourage. J'aime toujours lire, mais je n'ai plus envie d'écrire. Moins. Impression d'inutilité. Ce serait plus beau ailleurs.