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Diane Groseille
26 janvier 2013

O sole mio !

Un matin, trop tôt, encore. J'ouvre les yeux pour une fois toute seule, sans mon réveil et j'ai la tête pleine d'énergie. Je comprends pourquoi en me souvenant de mes rêves de la nuit.

C'est l'été, tout est noyé de soleil. Je me baigne dans de belles rivières, à l'eau fraiche et pure, cachées par de grands arbres forts. J'utilise les cours d'eau pour me déplacer, je les suis comme on fait en canyoning, en se laissant glisser sur la pierre, dans les courants. Je sens le soleil sur ma peau, dans le regard des gens, dans la bonne humeur et la facilité à vivre. Je rejoins des amis, on est heureux, on partage de belles énergies et de belles émotions simples. Plus tard, je suis en voiture, à l'arrêt, il semblerait que j'aie un long trajet à faire. Je suis sur une grande place lumineuse et je regarde des familles qui y évoluent, nombreuses, joyeuses, belles. Des enfants qui sourient, des femmes épanouies, des hommes tendres. Je suis seule dans ma voiture, sur le point de prendre la route, la radio joue en boucle les mêmes titres, des voix de filles geignardes. Je suis seule dans ma voiture, dans ma vie, je vais rouler, mais je ne sais pas vers quoi, vers qui. Il fait chaud, mon bras passé par la fenêtre se pose sur la carrosserie brulante. Je démarre, je pars...

Quand j'ouvre les yeux, il me semble que la vraie vie est mon rêve. Pourtant non. Dehors, il fait encore nuit et les toîts que je devine depuis mon lit sont encore recouverts de neige. Je crois que je manque de lumière cet hiver...

coucher-de-soleil2

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15 janvier 2013

Silhouette.

Je marche dans la rue, la nuit, sur un trottoir givré qui semble sans fin. Au loin, à quelques dizaines de mètres, je vois une personne qui marche. Je vois clairement ses gestes se découper dans la pénombre, en ombres chinoises, avec la lumière artificielle d'un réverbère derrière elle. Le soir est froid et figé. J'observe sa démarche, l'amplitude de ses pas, et je crois que je saurais dire, sur ces quelques longues secondes, peut-être minutes, ce que cette démarche peut révéler de cette personne, de sa détermination, mais aussi de sa tolérance, peut-être de sa gentillesse. J'avance sur cette ligne droite et pendant un long moment, j'observe cette silhouette. Je cherche à imaginer le visage perdu dans l'obscurité, effacé, éteint. Et soudain, je réalise que je suis incapable de dire si cette personne, loin là-bas, est en train de s'approcher de moi ou de s’éloigner. Incapable. Et je pense à nous. Ce personnage, ce peut être lui, ce peut être nous.

rouille***

Diane Groseille
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