Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Diane Groseille
9 janvier 2008

Je suis un adverbe.

Bien. Trop. Évidemment. Affreusement.
Mes matins sont des cauchemars, devant mes yeux qui ne veulent pas s'ouvrir, des images sombres grésillent.

moussue

Mes yeux sont, cette nuit dans mon rêve, ouverts. Je viens de les ouvrir, comme un réveil intérieur, trop tôt.

Je suis pieds nus, sur un tout petit rebord, le visage face à un mur. Je sens le vide derrière moi, la vase sous mes pieds. La pierre devant moi est verte et gluante. Le mur devant, l'humidité et le vide derrière. Et je sens cette angoisse qui gonfle, immobile. Je me dis très fort dans ma tête qu'une fois de plus, bien sur, ce n'est qu'un rêve, mais la panique s'empare de moi, elle se faufile dans ce silence. Cette peur du vide. Il est derrière mais je ne me suis toujours pas retournée. Je le sens seulement. Et ma tête pivote pour découvrir l'horreur. Mon horreur.

Un cri strident dans mon ventre.

Je suis toujours sur le rebord mais derrière moi, je vois maintenant ce rectangle, plusieurs mètres plus bas : un rectangle d'eau vert sombre et autour, quatre murs qui l'encadrent, très hauts, recouverts de cette matière visqueuse. Un ciel gris et loin, trop haut. Plus loin, j'entends le ressac de l'océan, derrière les murs, où suis-je ? Je ne vois que ce rectangle dans la lumière blafarde, et sa profondeur, les abîmes, le néant. Ce rebord si petit ne me permet pas de me retourner, je ne peux pas bouger, je calcule mes gestes alors que mon corps me dit de fuir et l'angoisse me ronge. Mes mains se plaquent, mes ongles griffent le mur mais je suis prisonnière. Je veux crier mais ma bouche ne s'ouvre pas, elle ne s'ouvre pas, elle ne veut pas s'ouvrir, je crie comme bâillonnée par une main invisible et verte.

Et quand mes yeux s'ouvrent, ma bouche aussi. Je suis assise dans mon lit, hurlant de terreur, une bête qui me crispe et reste en moi pendant de longues minutes avant de me laisser épuisée, en larmes, à peine rassurée par ma réalité.

saint_malo

Publicité
Publicité
4 juillet 2007

Cieux.

Encore un rêve de cathédrale rose trop imposante cette nuit. Images récurrentes. Toujours ces monuments presque vivants, grandes dames médiévales et furieuses. Encore des frissons en y repensant. Ne pas pouvoir voir le ciel tellement elle bloque l'horizon. Se tordre le cou pour en apercevoir un morceau, pour se sentir moins écrasée. Et cet appartement, au rez-de-chaussée, avec une trappe sombre et haute qui donne sur une petite lucarne ouverte sur une autre ciel. Avec ces meubles poussiéreux et cette impression de ne jamais être vraiment seule.

Ce matin plus que jamais, je veux me plonger dans ma réalité, me laver de cet univers sombre, je vais gambader avec Lu et ouvrir les yeux sur le ciel.

28 juin 2007

Respire !

Cette nuit, encore une histoire de souffle. Petit corps de Lu sous l'eau. Inanimé. Dur comme de la pierre. Quelque part en bord de mer. Je vois sous les vagues la forme de son corps. Chaleur et peau dorée, des gens qui s'amusent autour de moi, euphorie, déjà-vu. Il a fallu que je le sorte seule, que je frappe son petit corps de chien blanc pour qu'il revienne à lui. Je ne te laisserais pas partir. Pas toi.

carrelage


Les rêves du petit matin sont souvent trop teintés de réalité et ils gardent un pied dans toute votre journée.

13 avril 2007

I believe I can fly.

Encore une nuit où je suis en hauteur,
toujours des rêves trop forts qui pompent mon énergie,
qui ne veulent pas me laisser redescendre.
Encore une nuit  où je vole, le plus beau des rêves.
Mes jambes sont légères,
le reste de mon corps les accompagne,
et c'est cohérent, comme toujours.
Encore une nuit où c'est la même sensation de bonheur et de plénitude,
de voir d'au-dessus,
sous un angle différent, privilégié.
Encore une nuit où tout est simple,
parce que je ne vis que de mes instincts et de mes envies,
et non de ce que m'impose la société.
...
Encore un matin où le réveil sonne à cinq heures et demi et où je me sens lourde,
mes pieds collés au parquet.

3 décembre 2006

Une course horizontale.

Il y a ce rêve encore cette nuit, il y a trop de rêves toutes les nuits. Un sommeil agité où je cours après des fantômes, après moi-même, où je panique, où je m'effraye, où je hurle. Chaque matin, je pourrais m'installer sur le divan de Freud qui se frotterait les mains de tant de symboles. Je n'ai pas besoin de chercher loin pour les voir. Mon vertige, le trou de l'évier, toujours des orifices noirs et étroits pas lesquels je dois me faufiler, et ces hauteurs, suspendu, la chute, ces rails métalliques dans un ciel sans sol...

Neb ne rêve pas, dit-il. En tous cas, il ne s'en souvient pas. Par contre il ronfle. Et ça non plus il ne s'en souvient pas. Et le matin, trop tôt, à cause d'un rêve qui me laisse en sueur, à cause de ma vessie qui crie "il est l'heure", à cause de mon voisin ronfleur, je quitte mes draps, avec cette impression d'avoir fait une course, un exploit sportif. Et avec ces sensations persistantes, si réelles, inscrites en moi pour la journée...

Publicité
Publicité
3 octobre 2006

Journées contrastées par le foin du Nord.

Ouvrir les yeux dans cette opacité grise, les toîts seuls luisent et renvoient un peu de lumière, j'entends le clapotis de l'eau dans les gouttières. Contraste avec toute la lumière de mon rêve. Sur les dernières images, je me préparais à dormir dans un pré qu'on venait de faucher, avec des gens que j'aimais, des amis, nous croquions à pleines dents des quartiers d'agrumes qui explosaient dans nos bouches, les journées étaient longues, et la lumière était celle de ces pays nordiques qui ne connaissent pas la nuit pendant une saison.

aube

23 août 2006

Arriver. Partir. Etre là. Etre ailleurs.

Drôle de rêve. Une grande maison aux volets clos, peinture écaillée sur le bois, comme une ancienne école, plusieurs étages, tapisserie à fleurs délavées aux murs. Plusieurs personnes dedans, des gens que je connais très bien dans mon rêve mais que je ne connais plus maintenant que je suis réveillée. Des collègues de travail me semble t-il. Un chien loup au pelage gris-brun qui se faufile entre nos jambes. Des couloirs très étroits aux plafonds très hauts. La lumière vient d'au-dessus. Un sentiment fort, celui de se sentir vivante, aimée, quelque chose de nouveau, d'instable, de particulier. Indéfinissable. Je suis à table, avec des gens, mais je crois que des animaux prennent part à ce repas. Un homme en fauteuil roulant. Toujours ce sentiment. Je sais qu'on doit partir. On ouvre et on referme des portes et des fenêtres. La lumière et l'obscurité dans les grandes pièces. Il faut sortir de la maison. Dehors, des personnes crient, attendent notre arrivée. Réveil. Comment mettre plus de mots sur ces impressions si fortes qui s'évaporent partiellement dès que les yeux s'entr'ouvrent...

6 février 2006

Conséquences virtuelles.

Dans mon rêve cette nuit, un crash d'avion dans un pré près de chez mes parents, un concert donné dans une espèce de labyrinthe, des échelles sur lesquelles on ne peut pas grimper, des bus suspendus dans les airs avec des gens qui crient à l'intérieur, et ce jeune homme aux boucles claires qui joue avec mes nerfs. Depuis ce matin, je suis épuisée.

1 janvier 2006

Emportée.

C'était trop réel pour être faux et trop fou pour être réel, mais je sais que plusieurs fois quand même, je me suis dit "ça ne peut pas être vrai, réveille toi". D'abord, il y a eu cette course dans cette ville que je ne connaissais pas, une matinée lumineuse comme un printemps, mais je suis perdue alors que je dois me rendre sur mon lieu de travail, je suis attendue. Le même travail que dans la réalité, j'ai même mon emploi du temps en tête. La ville semble pauvre, on reconstruit des maisons, des routes, des voies ferrées, je traverse des terrains vagues sur lesquels des motos font crisser leurs pneus. Je demande ma route mais tout le monde me dit que c'est tellement loin. "Avenue de la République". Pourquoi ? Je finis par arriver, avec une heure de retard. Tête de Briques est là. Elle ne dit rien. Je vois P. et L. en train de recoller des lames de bois sur la voie ferrée.  Je croise V. (débordée comme d'habitude) et G. qui me demande sur le trottoir où j'en suis avec les bulletins. Je quitte l'établissement tout de briques rouges pour me rendre avec ma classe dans un établissement annexe. Moi et ma classe de deuxième année traversons cette voie ferrée. Je vois cette lumière rouge et clignotante qui me fait dire à mes élèves de ne pas bouger. Ils ne bougent plus. Mais elle est restée sur la voie. Elle portait une tunique blanche sur laquelle se posaient ses longs cheveux noirs. Elle a disparu dans le vent bruyant du train. Réveil en sursaut.

19 novembre 2005

Mes nuits vertes.

J'aurais du mal à trouver les bons mots pour décrire tout ça mais je vais essayer. Un sentiment de bonheur permanent, ma famille autour de moi, des amis aussi. Ailleurs, dans un village tout de verdure et de soleil, avec des petits cours d'eau partout, petites fontaines et ruisseaux. L'herbe est brillante par endroit, plus loin, des prés se laissent caresser par le vent. Il n'y a pas de route, que de l'herbe. De petites maisonnettes construites ça et là. Avec ma soeur (je crois qu'on est encore petites à ce moment là), nous entrons dans une boulangerie et ce n'est qu'émerveillement, de la lumière entre par de petits vitraux et chaque mets mis en valeur ne ressemble à rien de ce que je peux connaître et semble pourtant si apétissant. Je me souviens aussi que je suis tellement émerveillée par ces paysages que je prends des photos en espérant pouvoir ainsi garder ce sentiment de bien être avec moi toujours. La lumière est exceptionnelle. Plus tard, nous sommes assis avec ma famille et des amis, je sens que tout le monde est là, un sentiment de plénitude. C'est une grande table en bois, au milieu de toutes ces petites maisonnettes, et toujours du vert partout. Je suis enfant à ce moment, mais déjà moi. Il y a mon frère encore bébé, je le tiens contre moi, il porte une petite chemise en vichy et je vois sa petite nuque toute douce avec ses bouclettes blondes. Il doit avoir un an, il s'endort contre moi. Je baigne encore ce matin dans ce sentiment de perfection et de bonheur, j'ai peur qu'il s'en aille alors j'écris.

img_03972

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 > >>
Diane Groseille
Publicité
Archives
Visiteurs
Depuis la création 279 784
Publicité