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Diane Groseille

22 novembre 2005

Mais s'il fallait trouver un titre...

Petits agacements ce soir car:

  • Je finis mes cours avec un apprenti de mauvaise foi qui, quatre fois est surpris en train de glousser avec sa voisine et ose me rétorquer "mais Madame, j'ai rien fait". Il finit sa phrase en lâchant un "putain" sournois dissimulé dans sa barbe naissante. Je lui réponds du tact au tac, "attention mon gars, de deux choses l'une: c'est vulgaire et je ne sais pas à qui tu t'adresses si ce n'est moi en utilisant ce mot. Je pense que la mention "traite sa prof de putain" ferait très mauvaise effet sur un avertissement , dorénavant  méfie toi du vocabulaire que tu utilises, si tu n'en connais pas le sens, voilà le dictionnaire". Rembarré.
  • J'apprends par trois de mes apprentis qu'ils manqueront mon cours de jeudi matin qui est une préparation à un examen. La prof qui leur demande de quitter mon cours pour assister au sien n'a pas jugé utile de voir avec eux si ça leur posait problème dans la mesure où son coefficient est le mien multiplié par 5. Il est logique que je suis là pour la figuration et que je n'ai qu'à fermer ma gueule. Second plan.

Mais aussi beaucoup de bonheur puisque:

  • Je capte sur un forum quelques vidéos très courtes du concert de Coldplay à Toulouse qui me mettent l'eau à la bouche et les larmes aux yeux. Plus que six jours.
  • Je retrouve mon Neb homme de moi en rentrant qui travaille dans sa chambre en regardant d'un oeil pour la Nième fois Star Wars (j'aime les choses immuables). Il m'emmène au restaurant ce soir et ensuite, nous nous blottirons l'un contre l'autre pour finir la soirée dans la douceur.
  • Tout roule, pas de vraie contrariété, un ciel bleu glacé tous les matins et des lumières lointaines, des objectifs satisfaisants à court et à long terme, du bonheur, du plaisir, de la simplicité.
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19 novembre 2005

Honte.

A l'instant sur TF1, Star'Ac en bruit de fond (non, c'est vrai, si je regardais vraiment, j'aurais pas honte de le dire). Ils commencent avec une reprise de la plus connue des Enfoirés. Plutôt bonne d'ailleurs. J'aime toujours entendre cette chanson. Mais c'est l'autre connard qui me fait froid dans le dos juste après en clamant avec sa voix nasillarde "et oui Mesdames et Messieurs, aujourd'hui en France, des gens meurent encore de froid et de faim" et tous ces abrutis dans le public de crier "ouaiiiiiiiiiiiiiiiiiis".... Je reste la bouche ouverte. Honte à eux. Nan, mais je rêve, il font un test de QI pour les laisser entrer ?

19 novembre 2005

Mes nuits vertes.

J'aurais du mal à trouver les bons mots pour décrire tout ça mais je vais essayer. Un sentiment de bonheur permanent, ma famille autour de moi, des amis aussi. Ailleurs, dans un village tout de verdure et de soleil, avec des petits cours d'eau partout, petites fontaines et ruisseaux. L'herbe est brillante par endroit, plus loin, des prés se laissent caresser par le vent. Il n'y a pas de route, que de l'herbe. De petites maisonnettes construites ça et là. Avec ma soeur (je crois qu'on est encore petites à ce moment là), nous entrons dans une boulangerie et ce n'est qu'émerveillement, de la lumière entre par de petits vitraux et chaque mets mis en valeur ne ressemble à rien de ce que je peux connaître et semble pourtant si apétissant. Je me souviens aussi que je suis tellement émerveillée par ces paysages que je prends des photos en espérant pouvoir ainsi garder ce sentiment de bien être avec moi toujours. La lumière est exceptionnelle. Plus tard, nous sommes assis avec ma famille et des amis, je sens que tout le monde est là, un sentiment de plénitude. C'est une grande table en bois, au milieu de toutes ces petites maisonnettes, et toujours du vert partout. Je suis enfant à ce moment, mais déjà moi. Il y a mon frère encore bébé, je le tiens contre moi, il porte une petite chemise en vichy et je vois sa petite nuque toute douce avec ses bouclettes blondes. Il doit avoir un an, il s'endort contre moi. Je baigne encore ce matin dans ce sentiment de perfection et de bonheur, j'ai peur qu'il s'en aille alors j'écris.

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18 novembre 2005

Tirer sur la corde.

Je voulais pas y aller pourtant, j'avais prévu une soirée couette-canap'-bon bouquin parce que c'est dans mes dernières journées de célibataire et qu'il faut profiter de ce calme à double tranchant. Puis le téléphone a sonné "aller boire un verre, c'est tout" m'annonce R. qui a cèder à la proposition d'anciens élèves avec qui nous avons pris l'habitude de faire la fête. Mouais, encore plusieurs paquets de copies qui traînent, mais on va y aller et pas rentrer tard, parce qu'on les aime vraiment beaucoup. Après deux bières, l'éventualité du resto se profile à l'horizon. Pourquoi pas, de toute façon, j'avais pas envie de me faire à manger. Puis vers 23 heures, après avoir couiné que c'était hors de question et que j'allais rentrer chez moi, je me suis laissée traîner dans ce bar-ambiance où nous avons déjà nos marques. Nous en sommes ressortis à quatre heures et demi. J'ai dormi deux heures ce matin, entre cinq et sept à peu de choses près. J'ai assuré mes six heures de cours du vendredi avec des jeunes qui sentent la neige ou la pleine lune. La fatigue commence seulement à me gagner, mais je sens qu'elle va me suivre une bonne partie du week-end. J'ai plus vingt ans.

18 novembre 2005

You.

Est-il bien nécessaire de me dire "vous" plutôt que "tu"
Si c'est pour par derrière me botter le cul
Là-bas en Angleterre, il se disent tous "you" c'est plus clair.

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Camille

Et vous/toi, ça se passe comment? Moi j'ai toujours eu tant de mal à tutoyer les gens. J'ai souvenir du directeur du premier centre dans lequel j'ai travaillé qui a insisté pendant trois ans pour obtenir un "tu" qui n'est jamais sorti, et pourtant, j'étais celle qui était la plus proche de lui. Ce n'était pas de la pudeur, encore moins un sentiment d'infériorité, peut-être un excès de respect... C'est possible ça ? Souvent j'y repense et la réflexion se représente à moi comme une évidence. Pourquoi "vous" et pas "tu" ? Pourquoi cette complication qui n'existe pas dans tans de pays ? La nuance de respect et de complicité s'exprime alors dans le ton de la voix et non dans le choix des mots. Je me demande souvent comment font les personnes qui traduisent les films américains pour décider si le "you" sera à traduire par "vous" ou "tu". Les allemands compliquent encore plus les choses puisqu'ils ont deux "vous", le "vous" de groupe (ihr) et le vous du vouvoiment (Sie, avec majuscule s'il vous plaît alors que les Anglais vont coller la majuscule sur eux-même avec un "I" en puissance)

Je tutoie tous mes collègues et même Tête de Briques mais pas le dirlo. Je tutoie mes élèves aussi (après leur avoir expliqué en début d'année que ce n'est en aucun cas irrespectueux de ma part). Je tutoie la mère et le beau-père de Neb homme de moi (ce fut laborieux) mais je vouvoie son père et sa belle-mère. Je vouvoie les voisins de mes parents que je tutoyais pourtant quand j'étais gamine.

Je n'aime pas entendre un représentant des forces de l'ordre tutoyer une personne (parce qu'elle est jeune / bourrée / Maghrébine / noire ou autre). Je n'aime pas qu'une personne que je ne connais pas m'interpelle en me tutoyant. Entendre une personne vouvoyer un membre de sa famille me fait sourire. Je trouve que le vouvoiement peut avoir beaucoup de charme de par le mystère qu'il peut installer entre deux personnes.

 Alors, je te dis "vous" ou je vous dis "tu" ?

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17 novembre 2005

Des mots qui restent.

Je relis quelques mots, ici et ailleurs. Je m'interroge à nouveau sur la pertinence de l'écriture sur un blog. Je vois partout des gens quitter leur blog, abandon que je comprends mal, qui n'est que peu justifier la plupart du temps, on s'en va et on ne revient pas pour s'expliquer. D'autres partent, ne souhaitant pas être une victime de la "mode blog", puis reviennent après avoir essayé de résister. Puis des nouveaux débarquent chaque jour pour coller sur leurs pages encore vierges leurs vies. Certains passent seulement, pleins de bonnes résolutions, dans le but de commencer quelque chose de "tout neuf-tout beau", casent un message et ne reviennent plus jamais. Ainsi traînent sur la toile des centaines de milliers de pages commencées et laissées à l'abandon. Puis il y a les fidèles, ceux qui se fatiguent parfois mais qui sont toujours là.

Et je suis toujours là, avec plusieurs dizaines de pages d'archives, avec un blog qui a définitivement pris la place d'un journal papier. Les mots que je fais apparaître ici sont maintenant naturels et automatiques. Souvent, ce besoin naît de venir laisser ici quelques phrases, plus pour moi que pour les autres. Une marque, une mémoire. Plusieurs fois je me suis lassée, j'ai laissé les mauvaises herbes virtuelles s'installer, mais je suis toujours revenue à cette forme d'écriture, personnelle et narcissique, tellement publique aussi. Accueillir des lecteurs ici, laisser la porte entrouverte pour les laisser flâner à leur guise dans ce que je laisse de moi.

Toujours un plaisir. Merci à ceux qui passent régulièrement pour me lire et qui mettent de la vie dans ces pages avec moi.

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15 novembre 2005

Bis.

Quatre billets en main pour le concert lyonnais de Coldplay.
Soyons à la hauteur de nos folies.
28 novembre.
Huit cents kilomètres dans la nuit pour partager encore leurs notes.

14 novembre 2005

Célibataire.

Semaine particulière qui débute: je suis seule, Neb homme de moi parti au bout du monde jusqu'à dimanche. Je redécouvre le silence et la solitude qui sait être à la fois douce et cruelle. Difficile de pousser la porte de l'appartement et de le trouver vide. On s'habitue si vite à l'autre.

Je me remets doucement de mes émotions coldplayennes, j'envisage déjà sérieusement une suite lyonnaise à cette folie, mais rien n'est encore sure. Il y a la route, les cours le lendemain, le prix... Mais il y a aussi la lumière jaune et le Pooh qui est partante pour me suivre.

L'idée de se lancer pour une semaine de cours ne me plaît que très moyennement après ces impressions de vacances et de liberté. Des paquets de copies débordent de mon trieur, je suis dans une période "mal à suivre", il faut que je mette un turbo pour rattraper le retard et pour ne pas me noyer dans les prochaines semaines. L'attitude de certains collègues "à fond dedans" me dépasse vraiment, j'ai du mal à comprendre qu'on puisse se laisser bouffer à ce point même si j'ai fait cette erreur l'an passé. Je suis très distante, je fais mon job et je me sauve pour ne pas être contaminée par leur stress... Si ce n'est avec R., qui sait toujours trouver le mot pour rire et qui garde les pieds sur terre (je lui ai offert un beau stylo pour son anniversaire la semaine dernière).

Puis pour le reste, ça se passe bien: cours de langue ce soir (j'ai bien rattrapé mon retard, je maîtrise et c'est agréable de découvrir ainsi une langue si complexe), le violon est difficile, mais c'est un bonheur, puis j'attends avec impatience mes premiers cours du CNED...

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11 novembre 2005

Mon rêve.

Du mal à reprendre la réalité en cours de route. C'est un jour férié où tout semble s'être arrèté. Je me suis arrètée cette nuit.  Un rêve hier soir a sauté dans ma réalité. Hier soir. Une nuit de grand bonheur. Une nuit de lumière.


Quand tu essayes de faire de ton mieux mais que tu n'y arrives pas.
Quand tu obtiens ce que tu veux, mais pas ce dont tu as besoin.
Quand tu te sens si fatigué mais que tu ne peux pas dormir.
Coincé en arrière.
Quand les larmes coulent le long de tes joues.
Quand tu perds quelque chose que tu ne peux pas remplacer.
Quand tu aimes quelqu'un mais que c'est foutu d'avance.
Est-ce que ça peut être pire?

Les lumière vont te guider jusqu'à chez toi et raviver la flamme
Et j'essayerai de te redonner la force.


Départ à dix sept heures pour une terre inconnue: concert de Coldplay, tournée 2005, parmi les premières dates. Trois heures de route pour se retrouver à Mannheim, ville qui semble immense et inhabitée. On trouve la salle tout de suite, comme guidés, aimantés. Entrée dans ce qui ressemble à un énorme gymnase, pas de gradins, difficile d'apercevoir la scène, petit moment de panique. C'est le groupe qui assure la première partie qui joue. Le Pooh, Neb et moi nous tortillons dans tous les sens pour voir quelque chose. On finit par se déplacer vers l'avant, pour se caler sur la droite de la scène.

Ce n'est que vers 21h30 que les lumières s'éteignent. Une écran lumineux de la taille de la scène s'allume, sur celui-ci des chiffres défilent, comme un  compte à rebours. Les musiciens sont là et la voix de Chris Martin égrenne les premières notes. On voit sa silhouette encore calme en ombres chinoises derrière l'écran lumineux. Puis il s'élance sur scène pour y bondir comme à son habitude. C'est parti pour une heure et quart de concert. La mise en scène est merveilleuse, les effets de lumières surprenants car variés, beaucoup plus recherchés que lors de la tournée de 2003. Les titres se suivent, le groupe enchaîne des morceaux de leurs trois albums. Un merveilleux Yellow avec d'énormes ballons jaunes qui viennent se balader au-dessus du public. Quelques morceaux en acoustique. De belles images, bien filmées qui apparaissent sur l'écran de fond. Quelques oublis de paroles qui font rire le public. Quelques messages maladroits en allemand ou en anglais adressés à la foule, des sourires, des bonds, des regards. Un rappel, avec In my place et Fix you, des frissons et quelques larmes.
Retour à la maison avec l'impression d'avoir vraiment partagé quelque chose ( malgré un public mou et dissipé). Un moment magique.



9 novembre 2005

Demain soir.

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Demain soir, sa voix.
La puissance de sa voix.
Leurs notes.
Des éclats dans le noir.
Et la lumière jaune.
La magie pour quelques minutes à peine.
Des frissons sans aucun  doute.
Déjà l'appréhension du moment où il faudra prendre la chemin du retour.
Des petits ressorts dans les jambes qui ont tendance à se mettre en marche à n'importe quel moment,
et qu'il faut encore maîtriser jusqu'à...
Demain soir.

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