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Diane Groseille

2 mai 2006

Camaïeu.

boutons_bleus

clochettes_roses

trois_soleils

coeur_de_fleurs

_toiles_de_jour

pointill_s_japonais

ribambelle


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1 mai 2006

Relecture.

Qu'un blog devient médiocre

quand on y étale ses déboires amoureux !

1 mai 2006

Ces journées qui pourraient ne pas exister.

Alors samedi, j'ai pris la fuite. Je voulais partir dans les bois, mais c'est finalement dans un centre commercial que je suis allée éponger ma colère. Au milieu d'âmes préoccupées. J'ai lu des livres, écouté des disques, acheté un bouquin de nouvelles recettes de pains... Pas si désagréable finalement de flâner quand les autres sont pressés. Pendant ce temps là, l'homme s'est réveillé à la maison et mon portable vibrait sans arrêt dans ma poche. Même ma soeur a pris le relais puisqu'il était allé l'inquiéter au téléphone. J'ai encore trainé, dans d'autres boutiques, je suis allée acheter mes farines et comme à mon habitude, j'ai trainé dans les rayons de Truffaut. Puis je suis rentrée. Rage sortie, j'ai même pas voulu écouter son blabla.

Nous sommes finalement allés à ce festival. Bien mais sans plus. J'ai bien aimé Da Silva mais j'imagine que c'est plus agréable à voir dans une petite salle, son côté intimiste avait du mal à résonner dans ce grand hall. Un peu déçue par les Têtes Raides, beaucoup plus électrique que ce que j'avais entendu. Et un bon Lo'Jo, sur une scène plus petite. L'impression globale est d'être en dehors, loin de tout ça. J'ai regardé ces gens s'agiter autour de moi. Si jeunes. Parfois la sensation de ne pas être très loin d'une salle de cours. Puis ce qui attire surtout mon regard, c'est une fois de plus, tout ce côté "tape-à-l'oeil". La petite miss qui se balade en débardeur pour qu'on assiste à  la naissance de ses seins alors qu'il fait moins de dix degrés. Toutes ces nanas aussi avec des fils multicolores et fluo tressés dans les cheveux. Bof, je me sens loin. Je suis emballée dans mon gros pull et j'ai encore froid. On s'agite vaguement devant la scène de "Mon côté Punk", y'a du Kusturika dans ce qu'ils font, j'adore. R. nous a rejoints, il est venu avec  sa fille. Nous avons bu quelques bières... Puis comme le type qui était avec moi avait fait la bringue jusqu'à six heures du mat' et que c'est lui qui roulait, il a voulu rentrer.

Hier, une de ces journées qui auraient pu ne pas exister sur le calendrier. J'ai beaucoup dormi, regardé des bétises à la télé. Puis dans la soirée, homme est reparti. Il est rentré ce matin à cinq heures. Notez, y'a du mieux. J'avoue que je suis perdue. Je n'ai pas envie de jouer à la chieuse, bien sur il a le droit de se faire plaisir avec ses potes. D'un autre côté, je me dis que n'importe quelle fille se poserait des questions. C'est pas comme s'il s'emmerdait avec moi, je le motive en permanence pour faire plein de choses. Et puis la conclusion de ce matin : "il veut vivre sa vie, je vais vivre la mienne".

29 avril 2006

Amertume.

Homme rentré à six heures ce matin. Je suis triste et écoeurée. Je ne sais pas où il a traîné, les boîtes de la région ferment à quatre heures. C'est amer et froid. Il dort encore. Nous devons partir dans peu de temps à ce festival. Aucune envie d'aller le réveiller, même plus envie d'y aller d'ailleurs. Y'a comme un bloc de confiance qui s'effrite les derniers temps, ça et d'autres détails. J'hésite encore, mais je crois que je vais mettre les voiles avant qu'il ne se réveille. Je ne sais pas où aller, j'ai pas envie d'être la quand il voudra bien pointer sa gueule enfarinée.

28 avril 2006

Ex aequo.

Vaisselle de deux jours dans l'évier.
Cheveux gras.
Homme au bistrot.
Mal aux dents.
Niaiserie à la télé.

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Mais...

Week-end de trois jours qui se profile.
Festival qui pète demain (Da Silva, Debout sur le Zinc, Têtes Raides, Lo'Jo, Aldebert...)
Cumule de bons cours cette semaine.
Rapport reporté à fin août.
Odeurs de printemps.

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28 avril 2006

Traitement de racines.

Un petit rendez-vous chez le dentiste à quinze heures, ça n'a rien de contrariant ni d'effrayant. C'est plus comme quand j'avais dix ans et que je me planquais dans l'armoire pour ne pas y aller. Pourtant hier, je suis sortie avec les larmes aux yeux. "On va vous enlever ce méchant plomb qui semble partir en morceaux et on va vous refaire tout ça à neuf". Jusqu'ici, tout va bien. Une petite annésthésie ? Allons bon. Quatre petites injections dans la gencive. Il creuse. Je bondis : comme un coup de jus dans la mâchoire. "Oh, il semblerait que vous soyez sensible, on va comlpêter l'anésthésie". Traite-moi de chochotte, je ne te dirais rien, j'ai le bec grand ouvert. Nouvelles injections puis la fraise recommence son travail. Je suis crispée car chacun de ses mouvements me fait l'impression d'un courant électrique qui se propage dans toute ma tête.  Mes mains sont recroquevillées sur mon pantalon.  J'émets de petits gémissements quand il arrive sur le fond de la dent parce que c'est alors une douleur aiguë. "Je vais pas vous cacher qu'avec une telle sensibilté, il est impensable de vous reboucher ça, on va faire un traitement de racine". C'est joli, c'est quoi  ? Les mots évoquent quelque chose de beau en moi à ce moment, plus maintenant. Quelques nouvelles injections, les dernières. Je ne sens plus ma joue, ni ma langue, mais j'ai pourtant l'impression que le moindre courant d'air est perceptible sur cette dent ouverte. Et là commence le carnage. Ce sont des aiguilles et des tiges de plusieurs centimètres de long qui sont venues creuser ma gencive. J'ai passé plus de trois quarts d'heures la bouche ouverte, le corps tendu comme un arc, guettant chaque nouvelle onde de douleur dans ma bouche et dans ma tête. Des morceaux de je ne sais quoi sont sortis de ma bouche et d'autres y sont rentrés. Je suis ressortie de son cabinet toute transpirante, les mains moites, un goût de sang et de clou de girofle dans la bouche... et fatiguée comme après un marathon. Ma gencive s'est réveillée sur le trajet du retour et de grosses larmes ont coulé sur mes joues pour tenter d'expulser cette douleur autrement. Je me suis endormie en rentrant avec l'impression que je sentais dans ma gencive qui se réveillait tout ce que je n'avais pas encore senti sur son fauteuil. Prochain rendez-vous dans une semaine, j'en tremble déjà...

27 avril 2006

Petite et bleue.

Fin de cours ce matin, correction de contrôle avec une classe que j'apprends à apprécier : ils ont de grosses difficultés, semblent souvent coupés de la réalité, un peu dans la quatrième dimension, mais leur naïveté me plaît. On venait de faire une séquence sur les inégalités dans le monde avec l'exemple précis du SIDA. Pour clore le cours, à quelque minutes de la sonnerie, je leur parle de quelques autres épidémies face auxquelles les pays de l'hémisphère Sud ne parviennent pas à faire face. Puis là, voilà une demoiselle qui me dit avec sa voix toute douce, en articulant bien chaque mot : "Mais Madame, qu'en est-il du viagra ?". Un si joli hors-sujet dans une tournure de phrase presque soutenue. Mademoiselle pensait que le viagra était l'une de ces maladies qui ravagent les pays pauvres. Peut-être dangereuse la petite pilule, mais pas à ce point là....

26 avril 2006

?

Je ne comprends pas comment des nanas peuvent se balader avec des bottes jusqu'aux genoux alors qu'il fait plus de vingt degrés.

Et après on se plaint chez son dermato parce qu'on a des champignons.

Y'a des trucs qu'il faudrait qu'on m'explique.

24 avril 2006

S'il fallait mettre un titre...

Les heures viennent à nouveau s'aligner. Elles me semblent pires que jamais. Certains élèves s'endorment, je ne cesse de les rappeler à l'ordre "je suis là, on écoute, un effort". Boulot de flicaille. Ils travaillent en entreprise, je sais, le rythme de l'alternance est dur pour eux. Pourtant, je fais mon maximum pour qu'il y ait encore un sens à tout ça. Tout à l'heure, alors que ma voix résonnait dans les oreilles d'un somnolent, une petite demoiselle m'a dit, tout sourire, comme une évidence: "Mais, Madame, faites comme la prof d'allemand, elle laisse dormir ceux qui sont fatigués". C'est la fête du slip. Je veux partir. Il est temps que ça s'arrête, je suis blasée, je n'ai plus ma place, j'ai cherché trop d'excuses.

Appel ce matin pour une annonce de boulot vue sur le site de l'ANPE. Petit pincement mais ça ne collera pas. Le poste est à pourvoir immédiatement. La voix me dit d'envoyer un CV, on ne sait jamais, des postes pourraient se libérer pour septembre. Pourtant, c'était plaisant, bon salaire, pas de trajet, profil souhaité, expérience dans le domaine. Je me rassure : s'il y en a eu une, il y en aura d'autres.

Puis il y a un cours prépa-bac qui se profile jeudi après-midi. J'ai dit oui à la maman que j'ai eu au téléphone il y a une heure, mais ça me contrarie vraiment. Je comptais sur ces quelques heures pour boucler ce fameux rapport d'apprentissage. Je lisais il y a peu sur le forum des inscrits que beaucoup passeraient les examens en mai mais se contenteraient de rendre le rapport en août, pour avoir plus de temps et de recul. L'idée me séduit. D'autant que je n'ai pas vraiment mon quota d'heures et qu'il me manque la signature de la prof.

Et comme ça, sans s'en rendre compte, en moins de vingt quatre heures, on replonge dans la réalité.

24 avril 2006

Dégradé de tendre.

La journée d'hier avait quelque chose de définitivement estival. Mes cheveux sont encore impregnés de l'odeur du feu de bois. Ce fut quelques heures d'éternité figées dans la lumière et la douceur de l'herbe. Ivresse aussi en discontinu dans les veines. Comme ces journées où l'on a quelque chose à fêter, mais là, c'était gratuit. Juste le bonheur d'être ensemble, de rire, de jouer, de partager. Absence de ma mère qui a pris le train pour le Sud, seule. Et la maison parait vide, un peu désorganisée. Tout semble plus facile quand elle est là. Puis les amis de Spö, Kronk, et toujours Boucle d'Or : tout semble intact, comme il y a plus de deux ans, dans chaque regard. Mais rien ne se dira, ni les regrets, ni les envies, jamais.

Difficile de reprendre aujourd'hui. Y'a comme une incohérence. Le goût de la veille qu'on aimerait garder dans la bouche. Toutes ces têtes qu'on a pas envie de revoir. Cette sensation bien ancrée à l'intérieur qu'on y va plus pour faire semblant, pour jouer un rôle, mais que personne n'est plus dupe. Comme une marionnette. Puis le compte-à-rebours est maintenant lancé.   

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