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Diane Groseille

1 février 2007

Rétrospective.

Je trouve ça par hasard chez lui, je ne l'avais jamais lu, je tombe sur son blog de liens en liens et l'idée de la chaîne proposée me convient, par son originalité... Puis comme j'en suis aux confidences aujourd'hui, autant ne pas s'arrêter là. Il s'agit de raconter sa vie (et oui, encore) en n'évoquant que les dates finissant par 7 et 2.

nostalgie
Nostalgie.

1982: Quatre ans. J'ai des souvenirs verts et jaunes. Une maison en construction, ou peut-être même pas encore commencée. En juin, alors que je joue avec une voisine plus âgée que moi, je décide de traverser la route pour cueillir des fleurs de l'autre côté. Une voiture arrive vite, je cours pour atteindre l'autre trottoir, je tombe et la voiture roule sur mon tibia. Fracture ouverte, tibia et péroné. Je ne me souviens que très peu du moment, si ce n'est ce sentiment de panique autour de moi, mes parents, mes voisins. Je me souviens surtout du mois qui a suivi et de ma jambe plâtrée jusqu'en haut de la cuisse. Je rampais pour me déplacer. En août, on m'a retiré cette carcasse blanche. Ma jambe gauche était toute maigrichonne. Avec mes parents et ma soeur, nous sommes partis rejoindre des amis. Je revois ce grand pré vert et ce petit garçon qui jouait avec moi. Aucun souvenir de son nom. Nous avons couru et j'ai senti ma jambe craquer sous mon poids. Je venais de me re-fracturer la jambe qui était encore trop fragile, et j'étais repartie pour un mois de plâtre. Une belle rentrée des classes.

1987: École primaire. Je suis amoureuse d'un garçon qui a mon âge et une grande gueule. Mais on ne se dit rien, je crois même qu'on est en compétition, les bonnes notes et celui qui sera le plus fort. Je me souviens du suicide de Dalida. De La Isla Bonita de Madonna qui tourne en boucle sur toutes les radios. Puis y'a les dessins animés à la télé, les premiers mangas et Dorothé. Je me souviens aussi de mes parents qui sont venus nous annoncer, à ma soeur et moi, la naissance prochaine d'un petit frère (ce qui à l'époque ne nous avait pas ravies). Il est né le 5 janvier 1988.

1992: Collège. Les premières booms. Les premiers émois. Le coeur qui semble vouloir exploser dans ma poitrine. Les premières vraies amitiés aussi, à la vie à la mort. Et les conneries qui vont avec. Voyage scolaire en Italie. Je griffonne déjà tout et n'importe quoi sur les pages à carreaux d'un journal. Premier job en juillet et en août, au black, dans une petite librairie, huit heures par jour, pour quelques billets à la fin du mois. Je me paye mon premier vélo avec lequel je file à travers bois.

 

1997: Déjà comme une grande. Vie d'étudiante avec mon premier amour. On vit dans un 15m2, à deux pas de la fac, et notre unique fenêtre donne sur la forêt. C'est petit et douillet. On dort dans un lit une place. On s'aime, simplement et tendrement, avec quelque chose d'enfantin entre nous, de tellement pur. Je suis alors complètement fermée sur nous deux, le monde m'effraye, je me tourne vers la lecture, beaucoup. Une sorte de timidité toute nouvelle m'étouffe. En octobre ou en novembre, je décroche le carton rose qui me donne droit de conduire. Un premier pas vers la liberté.

 

2002: Nouveau siècle. De l'eau a coulé sous les ponts, le temps a filé vite et de nombreuses pages se sont tournées. Accident de voiture en automne, vingt ans après le premier. Cette fois, c'est moi qui suis au volant, mais toujours pas responsable. Les mois qui suivent sont  particulièrement difficiles. Un Jules dans ma vie, en pointillés, parce qu'il le veut bien. Il est un vrai soutien. Puis un amour qui revient, et moi si maladroite. Beaucoup de choses déchirées et Noir Désir en fond qui nous laisse croire que Le vent nous portera alors qu'on se sent si lourd. Son index sur ma cage thoracique vient s'appuyer. 

 

2007: Vingt-huit ans, une grande fille, avec un travail, un mec, un chien, un appart'. De la musique et des parfums plein la tête, des projets, de belles images et de la nostalgie aussi en cet instant.

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1 février 2007

Relais pour ce soir.

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Cliquez sur l'image pour plus de détails.
Relais de ce qui se dit , entre autres.

1 février 2007

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Diane Groseille sans jamais oser le demander.

Je traîne ici depuis deux ans et demi. Régulièrement. Comme un QG de moi-même. Un repère. Et vous en savez si peu sur moi... Qui peut se vanter de me connaître ? Vous savez ce qu'il y a à l'intérieur, c'est le plus important sans doute. Mais ce n'est peut-être qu'un leurre. Alors aujourd'hui:  révélations.

pierreries

J'ai vingt-huit ans. Vingt-neuf dans deux mois. Presque trente. Waouh.
Mon vrai nom n'est pas Diane. C'est un pseudo, je vous en bouche un coin, je suis sure.
J'enseigne le français (et accessoirement le latin, le théâtre, l'histoire-géographie, et même les maths) depuis une dizaine d'années. Depuis septembre, j'encadre une bonne dizaine de classes de BTS et je m'éclate.
J'ai un frère, une soeur, un papa et une maman, un Neb (mais ça non plus c'est pas son nom, vous l'aviez deviné ?) et un Lucius. Quelques amis, mais qui se font rares, parce que c'est comme les plantes vertes, ça s'arrose, et moi, souvent j'oublie. J'aime pas téléphoner, ça aide pas.
Je vis en Alsace, et j'aime bien cette région, qui je le rappelle pour les Thierry Roland de passage est en France et non en Allemagne.

J'ai jamais précisé tout ça, et je laisse planer le mystère sur tout un tas d'autres points, par peur d'être reconnue, parce que sans doute que je ne voudrais pas être lue par mes proches. Sans doute que si je me savais lue par eux, je n'écrirais pas de la même façon. Je suis toujours restée prudente, et sans doute que certains me diront que c'est mieux avec le voile. Si vous avez des questions...

30 janvier 2007

Torturée.

J'ai seize ans. Il est là, toujours près de moi. Je ne sais plus très bien quand il apparaît, mais soudain, il occupe tout l'espace. Ses boucles blondes et ses yeux bleus m'envoûtent. Il n'y a plus que ça qui existe. Tout le reste n'a plus aucune importance, les cours, mes amis, ma famille, ma raison. Et je ferais tout pour qu'il me voit, jusqu'au plus absurde. Lui, il joue. Il voit bien que je suis là, à m'agiter et ça le fait sourire. Je revois ce jour gris. Il est là, dans la cour du lycée, sa veste noire, ses yeux de glace, il tient mes deux mains dans les siennes et me dévisage. Il m'explique des choses que je ne veux pas comprendre, trouve des excuses, dit que c'est trop compliqué. Rien n'est compliqué quand on a seize ans. Pourtant tout est question de vie ou de mort. Je ne veux pas le croire. Toutes les couleurs qui m'entourent laissent place au noir et blanc.

Puis les mois qui suivent sont malgré tout teintés de lui. Il est toujours près de moi, il joue encore, avec mes nerfs, avec ma patience, avec mon innocence : je suis sa poupée. Il met juste quelques gouttes d'huile sur mon feu pour qu'il ne s'éteigne pas. Je perds la raison. Je le veux et lui il joue. Je nous revois, lui, moi et les autres, dans ce bar où nous comptions les heures de cours séchées, des journées entières, à fumer, à nous interroger. Le disque de Live tourne en boucle, les notes s'inscrivent en moi, comme celles de la douleur. Verre de grenadine et baiser sucré. Oisiveté et jeux de rôle. Les choses s'effritent, on s'éloigne du jeu d'enfant, ça devient dangereux. Et les choses finissent mal. Une grosse blessure. Et une cicatrice violacée qui taillade ma confiance, pour longtemps.

Lightning crashes, a new mother cries
her placenta falls to the floor
the angel opens her eyes
the confusion sets in
before the doctor can even close the door
 
lightning crashes, an old mother dies
her intentions fall to the floor
the angel closes her eyes
the confusion that was hers
belongs now, to the baby down the hall
 
oh now feel it comin' back again
like a rollin' thunder chasing the wind
forces pullin' from the center of the earth again
I can feel it.
 
lightning crashes, a new mother cries
this moment she's been waiting for
the angel opens her eyes
pale blue colored iris,
presents the circle
and puts the glory out to hide, hide.

Lightning crashes, Live, 1994.

 

jeux_de_mains_1


jeux_de_mains_2


jeux_de_mains_3

30 janvier 2007

Du neuf !

Lancement d'une nouvelle catégorie
encouragée par Radioblog :
Morceaux de moments...
A suivre.

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26 janvier 2007

Coup de vieux.

A l'instant, un nouvel élève. On évalue le niveau et on en vient à une dissert' imposée sur la citation de Musset " Les plus désespérés sont les chants les plus beaux, Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots".  Je vois bien que ça lui percute pas le cerveau. Je lui parle de Baudelaire, de Rimbaud, d'Apollinaire, des poètes maudits... Mais toujours rien. Puis ça me vient, je lui dis :
" -c'est comme pour la musique, tu écoutes quoi toi ?
- Ben euh... Du rock quoi...
- Ouais, mais quoi en particulier ?
- Ouais, beuh, hein, ça m'étonnerais que vous connaissiez, c'est pas la peine...
-.... (regard insistant)
- Ben j'aime bien Nirvana, mais bon, y'a pas de rapport, puis vous connaissez forcément pas...
-... (coup de batte de base ball accompagné d'un bruit sourd que fait le "coup de vieux" qui vient sournoisement vous claquer la nuque)

Un instant. Je revois ma meilleure amie de l'époque arriver en larmes sur les trottoirs du lycée ce matin d'avril 94. Je nous revois, tous, moi et ma clique, couchés dans les prés, écoutant les paroles nerveuses de Kurt nous labourer le cerveau alors que nous tirons tous sur nos cigarettes, pour faire comme les grands... Je me souviens de cette violence positive que Cobain a su faire couler dans mes veines.

Puis je regarde mon gaillard, droit dans les yeux...
"- ... Et pour toi, un type dont la devise est "I hate my self and I want to die", c'est pas représentatif de ce que j'essaye de t'expliquer depuis vingt minutes ?"

C'est à son tour de laisser place à un silence à la fois étonné et admiratif...

Non, mais je vous jure, y'a plus de jeunesse !

kurt_cobain_awesome_

23 janvier 2007

Wanted.

Pas de nouvelles de Zim depuis plusieurs semaines.
Parle-moi.

23 janvier 2007

Ne me secoue surtout pas, car je suis plein de larmes.

Fatigue. Les semaines difficiles se suivent. Pas de cuisine depuis trois jours. Comme la semaine dernière. On jongle avec les éléments, on replace, on déplace, on branche et on débranche. Puis huit heures de cours tous les jours. Et encore des cartons dans le passage qu'il faut enjamber quand on rentre le soir en traînant les pieds.

Fatigue ce week-end. Plus envie d'attendre que ça veuille bien marcher. Plus envie de contourner. Pas envie de faire semblant. A fleur de peau (ça pousse où les fleurs de peau d'ailleurs ?). Les mots de mon père me blessent. Deux fois. Soirée chez ma soeur en famille. Je me sens loin. Pourtant je les aime tant. Puis il faut se séparer de Lu, parce que la semaine est encore plus longue que la précédente et que c'est mieux pour lui. Sursaut d'égoïsme, on a tellement envie de le retrouver en rentrant le soir. "C'est mieux pour lui, on te dit". Heureusement, il y a ce mur qui est devenu rouge.

Grosse fatigue aussi ce matin. J'ai retrouvé la balance sous le lit. Elle avait disparu depuis notre arrivée ici. Et ça tombait bien pour ma mauvaise conscience. On mange froid, on mange gras, et on se dit toujours qu'on y pensera plus tard, qu'on fera attention. Puis ce matin, à cinq heures et demi, je suis montée sur la balance. Six kilos. En plus forcément. Pas grave me direz-vous. Curieusement, juste après, j'enfile mon pantalon, celui que j'aime bien, confortable, noir avec des rayures blanches. Et la fermeture craque sous mes doigts. Comme si le fait de monter sur la balance perdue depuis des semaines m'avait fait prendre six kilos d'un coup.

Et la fatigue tous les matins au réveil, parce que mes rêves sont presque plus forts que la réalité, tellement teintés de réalité. L'autre jour, il avait ce nourrisson mort qui sortait de moi. Puis cette nuit, toutes ces portes "tricotées" de bois qu'il fallait pousser pour avancer, pour aller nulle part. Toutes les nuits, au lieu de dormir, fatiguée.

Et les heures de cours se faufilent sous ma peau, derrière mes paupières. Je n'entends plus ma voix qui résonne contre les murs. Je vois mon stylo rouge filer sur des copies. Je croise des collègues dont je ne connais toujours pas les prénoms mais dont les sourires sont sincères. Je suis imperméable, comme le ciré de Mimi Cracra. Je me plais à trouver toujours le mot juste. Ce sont les élèves qui m'importent, qui me font respirer et ce qui peut se passer dans une salle de classe est parfois si magique que tout le reste n'a plus d'importance.

Et la neige, et la neige, et la neige.

marilou_sous_la_niege

21 janvier 2007

Encore.

Ma nostalgie de la Martinique (qui m'avait déjà torturée en 2000),
me tord souvent les tripes.
Un souffle, quelques notes de musique, un parfum ou une saveur
et me voilà transporter à nouveau dans le cliché de la carte postale.
Et c'est tellement plus pour moi !

20 janvier 2007

Mon monde de bisounours.

Je voudrais que tout le monde soit gentil. Que les gens aient le sourire toute la journée. Que la politesse soit une logique pour tout le monde. Que la violence n'existe pas. Qu'on arrête l'intolérance, la guerre, les ventes d'armes. Qu'on soit heureux, tous, d'une certaine façon, chacun différemment. Que les choses soient plus simples. Qu'il y ait moins d'inégalités.

Je voudrais que notre planète souffre moins de nos modes de vies. Que chacun prenne conscience de l'impact de ses choix de vie et de ses gestes. Que l'on se responsabilise davantage. Qu'on arrête de faire les choses juste pour appartenir à un groupe ou pour donner une bonne image. Les faire juste parce que c'est bien et c'est bon pour tout le monde.

Je voudrais arrêter de comparer. Donner moins d'importance à mon image, plus d'importance à mes actes. Arriver à être au-dessus de toutes ces préoccupations futiles. Ne pas accorder d'importance à tout. Profiter de chaque instant. Faire de ma vie quelque chose de beau, d'essentiel, en la tournant davantage vers celle des autres.

Bisounours480

Mais ça ne fonctionne pas comme ça.
Simlple petit rappel, imaginons...


Bisounours480"Le monde entier est un village global. Imaginons un instant que ce village soit composé de 100 habitants, il y aurait :
            

- 59 asiatiques
- 14 africains
- 14 américains
- 13 européens

Il y aurait également 51 femmes , et 49 hommes.

On compterait 50 enfants de moins de 15 ans.

20 personnes (uniquement des hommes), possèderaient 80% du village et de ses richesses. Une femme seulement possèderait sa propre terre.

Entre 5 et 6 femmes auraient subi un viol.

42 personnes ne boiraient jamais d'eau potable.


50 personnes vivraient au sein même du petit village, 50 autres seraient éparpillés aux alentours.

33 habitants vivraient une situation de conflit armé, dont 23 seraient des femmes.

5 hommes et 1 femme seraient militaires, policiers, ou gendarmes.

5 enfants travailleraient dans des conditions d'esclavage et 1 petite fille serait employée de maison sans être rémunérée.

60 personnes sauraient lire, écrire et compter. 40 seraient des hommes.

50 habitants pourraient avoir accès aux soins de santé.  20 personnes auraient accès à un ordinaeur , dont 15 connectées à un réseau de type internet.

1 personne serait considérée comme riche, c'est à dire possèdant plus de richesses que nécessaire pour assouvir ses propres besoins et ceux de sa famille. Elle possèderait à elle seule 50% du village et de ses richesses.

80 personnes auraient une religion, dont 40 seraient forcées de la pratiquer (sous la contrainte ou de par la coutume), et 20 autres ne la pratiqueraient pas. En outre, 5 personnes la pratiqueraient malgré des risques pour leur survie.


La bibliothèque du village ne serait accessible qu'à 24 personnes, les autres en seraient interdites. Le cinéma serait visité chaque semaine par 1 personne, toujours la même.


L'électricité serait coupée environ 50% du temps, faute de moyens. 30 personnes gaspilleraient 90% des ressources naturelles et énergétiques du village.
5 personnes seraient déjà parties en vacances. On prévoierait que 10 personnes au total le feraient d'ici 5 ans.

Etc, etc... Les chiffres peuvent ainsi s'étaler sur des pages et des pages. Ils permettent parfois de remettre en perspective chacun de nous sur notre planète, et de mesurer ce que nous sommes, nous les humains."

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