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Diane Groseille

13 octobre 2007

A l'envers, à l'endroit.

Doit-on se courber encore et toujours pour une ligne droite ?
Prière pour trouver les grands espaces entre les parois d'une boîte
Serait-ce un estuaire ou le bout du chemin au loin qu'on entrevoit
Spéciale dédicace à la flaque où on nage, où on se noie
 
Autour des amandiers fleurissent les mondes en sourdine
No pasaran sous les fourches caudines


Noir Désir, à l'envers, à l'endroit, 2001.

main_dans_la_main

Il y a deux jours, en traversant un passage piéton :
me dire qu'à force de me regarder de l'extérieur
pour savoir quelle image je peux renvoyer de moi même,
j'en ai oublié de m'installer dedans
pour savoir qui je suis vraiment.

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8 octobre 2007

Encore des mots.

Neuf heures. je rentre seulement. Presque dix heures de cours derrière moi. L'appartement est trop grand ce soir, car vide, pas d'homme, pas de chien. Vite, allumer la télé, combler le vide par des voix, des présences. Atelier d'écriture ce soir, frustration, un peu, sans savoir dire vraiment pourquoi. Peut-être cette femme qui est venue me voir à la fin de la séance pour me dire que ça ne lui plaisait pas,elle voulait le mot juste, elle ne le trouve pas. On y vient, on arrive, arrêtez de courir.

Je me pose devant un bol de soupe de potimarron et j'arrête de courir, de réfléchir, de parler.

5 octobre 2007

You don't have to put on the red light.

Elle a décidément des listes comme je les aime.

arraign_e_jaune_et_noire
Un art : la photographie.
Un film : Beauté volée de Bertolucci.
Un mot : murmure ou libellule.
Un livre : La nuit des temps de Barjavel.
Un bruit : les vagues de Martinique.
Un mois : Mars, ma naissance, la naissance.
Un pays : le Japon, depuis peu.
Un sens : tous, aussi importants l'un que l'autre.
Un bijou : une bague à mon index gauche depuis des années.
Un sport : la randonnée.
Un objet : mon agenda, le même depuis 1996, avec recharges.
Une fleur : cosmos, fragile et éphémère.
Un chiffre : le dix-huit.
Un métier : l'enseignement.
Un animal : un chien.
Un défaut : l'inconstance.
Un oiseau : une mésange.
Un parfum : l'odeur du coing.
Un insecte : une araignée aux pattes rayées.
Un pouvoir : voler, quitter le sol, voir la terre d'au-dessus, la gèreté.
Une saison : le printemps.
Un piercing : aucun, jamais, pas mon truc.
Un magasin : Nature et découverte.
Un paysage : un pré, les Vosges, du vert, petit ruisseau et lumière bleue.
Une boisson : par ordre de préférence, l'eau, la bière le crémant.
Un vêtement : un gilet noir complètement déformé par le temps
que je porterais tous les jours si je ne me raisonnais pas.

Un sentiment : la sérénité. 
Un endroit du corps : l'intérieur des poignets.
Un instrument de musique : le violon ou l'alto (un coup de coeur tout récent a failli me coûter très cher)
Une chanson : Aujourd'hui Guyaquil city.

4 octobre 2007

Les neiges du Kilimandjaro.


Une Vérité Qui Dérange BA FR
envoyé par PeteRock

J'ai été bouleversée il y a quelques jours par les constats faits par Al Gore dans Une vérité qui dérange. On m'en avait parlé et j'avais attendu pour le voir. Pas vraiment envie, je savais que, oui, ça me dérangerait, comme tout le monde, dans mes habitudes, dans mes responsabilités, dans ma prise de conscience. Comme beaucoup, j'aurais aimé fermer les yeux sur ce qu'on nous y annonce : un réchauffement climatique, la fonte des calottes glacières qui va encore aggraver le réchauffement, une montée des eaux, un dérèglement des saisons, un bouleversement qui va accentuer encore les inégalités, une extinction d'espèces, d'écosystèmes, un avenir noir. Je savais déjà presque tout ce que contenait ce film. Les tableaux, les chiffres et le charismatique Al viennent appuyer ce qu'on sait déjà sans pouvoir réagir. Parce que mon problème est là : comment est-il envisageable suite à un constat de la sorte, de poursuivre une vie normale ? Ce n'est pas une blague, il s'agit bien de notre avenir, pas de science fiction. Comment est-il possible de ne pas se tourner vers des actes quotidiens plus raisonnés, vers une politique qui respecterait le principe de précaution et encouragerait le développement durable. Pourtant, ce n'est pas ce qui se passe.

Je suis à mon échelle déjà prudente : sur mes choix de consommation (produits locaux, minimum d'emballages, commerce équitable s'il faut choisir des produits qui viennent de loin, produits écologiques qui n'ont qu'une incidence réduite sur mon environnement), sur ma façon de me déplacer (voiture propre, et dans la mesure du possible, choix de cours à proximité, vélo et marche pour les petits trajets), sur mes habitudes (couper l'eau et l'électricité quand ce n'est pas utile, s'assurer de la bonne isolation de mon appartement, consommer des produits de mon jardin...), sur le respect du monde dans lequel je vis. Je me dis aussi que savoir, c'est agir, donc j'essaye de garder toujours une oreille dressée, j'essaye de comprendre. Je n'ai pas la prétention d'être l'écocitoyen modèle, loin de là, et pourtant, je voudrais l'être. Je voudrais que tout soit possible, que tout soit fait pour que cette machine ignoble qui est en route ralentisse et qu'on minimise ainsi les dégâts. Ce n'est pas du tout ce qui se passe. Les politiques prennent des décisions dérisoires qui font sourire dans un tel contexte, l'argent garde le pouvoir. Et les alter-mondialistes et autres partisans de la décroissance comme Serge Latouche qui proposent des solutions plus réalistes et efficaces à mes yeux ne sont pas entendus, voire jugés comme des soixanthuitards sur le retour, dangeureux parce qu'ils touchent à nos privilèges, à nos acquis. Leurs propositions sont considérées utopiques et je pense qu'ils sont les seuls à tenir une solution. Alors, où va-t-on ?

J'imagine un futur à long terme où les privilèges que nous considérons comme des richesses ne représenteront plus rien. Les inégalités seront creusées encore davantage mais elles toucheront encore plus directement nos besoins vitaux. J'imagine de la panique, de l'égoïsme, de la tristesse, de la peur. Des regrets aussi. De ne pas avoir écouté et réagi plus tôt. J'ai peur.

3 octobre 2007

Faudrait pas s'étouffer avec la culture !

Une animatrice radio, ce matin, trop tôt, dans la voiture, qui veut faire de l'humour. Elle parle d'un monsieur Perceval qui aurait écrit un livre sur Grégory Lemarchal*. Elle trouve drôle de rajouter à son sujet qu'il ne s'agit pas du gladiateur. Pauvre chevalier Perceval, déjà que la série Kaamalott sur M6 en avait fait un débile profond, maintenant il se retrouve en plus à jouer les gladiateurs sur RTL2 !

roi_arthur_0011

*voilà qui va me ramener quelques bonnes dizaines de lecteurs qui ne trouveront malheureusement pas ici leur bonheur...

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2 octobre 2007

Comme ta bouche est immense quand tu souris.

Hier, prise de tête avec mon employeur. Foutage de gueule. Prise pour une imbécile, je déteste. J'en ai tremblé de colère. Prise de tête sur l'autoroute aussi où, comme tous les jours, un quinze tonnes me sort sous le nez à 90 km/h. Dans la soirée, mieux. Premier atelier d'écriture : un groupe sympa et de belles plumes, de quoi créer ensemble, partager, avancer. Ma réflexion sur les mots  prend du sens, enfin, vraiment. Aujourd'hui, rencontre de nouvelles classes, très réceptives, très motivées. Pourvu que ça dure. Beaucoup de travail en vue, des tas de copies s'entassent déjà un peu partout. J'aime. Je lutte pour rester organisée, pour ne pas foutre en l'air tout mon classement à la première urgence. Rencontre de nouvelles personnes. Des liens se tissent. Je me sens à l'aise, plus forte que les derniers mois. Beaucoup de sourires, envie de rire même.

photo_prof

28 septembre 2007

Bonne humeur.

J'aime quand ça se réveille, quand les yeux des gens traînent encore le long des murs, sur les trottoirs, quand le soleil écrase les feuilles mouillées au sol.
J'aime quand je sais que j'ai mon temps, quand je sais qu'il n'y a rien après.
J'aime quand je sens le froid de l'automne qui me dit que c'est un nouveau départ.
J'aime ensuite lire, tranquillement, avec ma tasse de thé, ces mots qui résonnent en moi.
J'aime cette impression de satisfaction du travail qui commence, qui avance, qui construit lentement de petites cathédrales de projets en moi.
J'aime cette indépendance définitivement acquise aujourd'hui et ce souffle de liberté qui gonfle en moi quand j'en prends conscience.
J'aime sentir que tout est devant, et tout est pendant.
J'aime écrire vite, ici ailleurs, en me laissant bousculer par des idées trop pressées, éphémères.
J'aime cette idée nouvelle de pouvoir partager dès lundi cet amour des mots qui ronfle et ronronne en moi depuis que j'ai sept ans.
J'aime penser à ce qui s'est passé hier, comme c'était doux et fluide.
J'aime avoir l'impression que chaque moment est un cadeau.
J'aime attacher mes cheveux en chignon, monter sur la balance et constater que j'ai perdu quelques kilos, puis sourire parce que je sais que ça n'a pas d'importance.
J'aime sentir l'odeur de la soupe de légume qui monte des étages inférieurs par ma fenêtre encore entrouverte.
J'aime l'idée d'aller marcher plus tard dans les rues de ma ville, sans but, parce que j'ai appris à apprécier de nouveau ça.
Et vous, belle journée sans soleil ?

pesey_nancroix

27 septembre 2007

Fantôme dans ma tasse de thé.

Un bond dans le passé cet après-midi. Après trois années de silence et quelques mails échangés, j'ai accepté de revoir aujourd'hui un personnage qui a partagé quelques années avec moi. Il avait choisi pour des raisons qui sont les siennes de couper les ponts, il a choisi de recréer des liens, qui resteront peut-être très fragiles, mais qui sont bien réels aujourd'hui. Je l'ai revu comme si je ne l'avais jamais perdu, comme si nous nous étions vus hier. Simplement, spontanément. Nos échanges ont été naturels et vrais, nous n'avons pas cherché à éviter les sujets épineux et j'ai reconnu la poésie qu'il a toujours su mettre en chaque instant. J'en suis ressortie plus grande, plus légère. J'espère juste maintenant ne pas avoir à attendre trois nouvelles années pour profiter de sa présence.

***

porte_de_cimetiere

26 septembre 2007

Couleurs d'automne.

couleurs_d_automne

Encore quelques rayons de soleil,
belles balades ce week-end.
Petit patchwork des plus belles images
(cliquez dessus pour l'image en grand)

25 septembre 2007

Come as you are.

Déception hier. Passé la journée dans la cuisine. Courir faire des courses. Grand ménage. Je recevais dans la soirée les ex-collègues P. et R., j'en étais ravie mais cela me mettait une certaine pression puisqu'ils baignent tous les deux dans le monde de la restauration. J'ai voulu être à la hauteur et j'ai mis les petits plats dans les grands. Ils sont venus et très vite, P. qui a décidément bien changé a monopolisé la parole avec des histoires qui ne concernaient que lui, tournant autour de son boulot, de sa réputation, de ses projets. Il s'est écouté parlé comme ça jusqu'à minuit puis ils sont repartis. On a pas réussi à en placé une, on a pas ri, on a juste failli piquer du nez. Pas un seul commentaire sur ce qu'ils avaient dans l'assiette et pas une seule question (même par politesse) sur la vie actuelle de leurs deux hôtes. C''est pas demain la veille que je remets ça.

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