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Diane Groseille

14 octobre 2008

Trop tôt.

Il y a tous ces messages qui sont enregistrés dans mes brouillons.
Il y a des mots qui voudraient bien mais qui trouvent pas le temps.
Il y a Audrey et sa mauvaise nouvelle qui a été assez courageuse, pour dire "non, pas comme ça"
Il y a les cours de théâtre qui ont commencé.
Il y a les arbres en feu qui ne bruleront bientôt plus.
Il y a ces journées douces où la lumière se fait caressante, bienveillante et vous chauffe le dos.
Il y a ces quelques minutes seulement avant le top départ de ma journée folle.
Il y a le miracle du week-end le mardi soir.
Il y aura cette journée à Nancy et toutes les autres possibilités.
Il y a enfin un peu de repos.
Il y a au final une année qui semble plus facile, malgré les urgences, l'ensemble est mieux géré.

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2 octobre 2008

Instants tannés.

Je suis pourtant heureuse. J'arrive à vivre avec ça. Je continue à avancer d'un pas décidé. Je donne du volume à ma vie, quand même. Je ne me laisse pas écraser.

chou_romanesco2

Début de semaine. Il est 17h26, je suis sur une voie rapide à 110 km/h. J'écoute Europe 1, sans écouter vraiment, Ruquier et sa bande expliquent que nos prénoms auraient une influence sur nos comportements, sur nos choix. Une truffe est en train de développer en disant qu'une fille qui s'appelle Clara par exemple aimera les crevettes et les cornichons parce que ça commence par la même lettre que son prénom. Je suis précisément en train de me dire que c'est complètement crétin quand je vois un camion devant moi, il arrive sur la voie opposée, de l'autre côté de la rambarde de sécurité : sa bâche bleue se détache et l'ensemble du contenu qui était maintenu en-dessous s'envole, des cartons, des palettes, des choses que je ne parviens pas à identifier, qui viennent s'échouer sur ma voie, à quelques mètres de ma voiture lancée à vive allure. J'ai juste le temps de me dire que tout ce fatras posé sur ma route a la taille de plusieurs êtres humains alignés, comme pour empêcher un ballon de rentrer dans un but. Il me faut faire un écart et je suis pourtant cernée. Coup de frein, la voiture à ma gauche passe en se faufilant sur la bande d'arrêt d'urgence et j'ai juste le temps, toujours à vive allure de la suivre. Essoufflée comme si j'étais le buteur qui avait couru depuis l'autre bout du terrain, je coupe la radio, je respire et je profite du paysage.

Plus tard dans la soirée... Je suis assise dans leur cuisine. Le gros chat roux est installé sur le coin de la table et nous regarde travailler, les yeux mi-clos. Nicolas, sous la lumière artificielle du plafonnier rature nerveusement pour la troisième fois la réponse sur sa feuille et me regarde avec ses sourcils froncés comme si c'était de ma faute. Il n'entend pas, bien sur, l'entrée fracassante de son père qui claque la porte derrière lui, semble jeter ses affaires dans le couloir et court à l'autre bout de l'appartement. Par contre moi, j'entends son père saluer les deux chats venus à sa rencontre, complètement gaga. Je constate aussi que le père qui nous entend pourtant dans la cuisine ne juge pas utile de venir saluer son fils.

Puis il y a ce jeudi matin, et cette journée qui a suivi. Les rêves de la nuit avaient été si forts que je n'arrivais plus à les dissocier de la réalité. Je dors trop, je dors bien. Alors que je vis trop vite et que je passe un peu à côte de moi-même. Il y avait de la tendresse ce jour-là dans les heures qui ont filé avant que je ne réalise qu'elle n'était qu'une vapeur de rêve.

Un autre jour, cette femme au téléphone, quelques minutes seulement. Elle a trouvé mes coordonnées sur le net et vient de monter une boîte de correction et de relecture. J'aime entendre sa voie/voix de l'autre bout de la France. J'aime l'idée que les quelques mots échangés l'aideront peut-être, donneront forme à ses projets.

Aujourd'hui, grand soleil froid et lointain. Les journées raccourcissent trop vite. Elles ne sont déjà que des parenthèses lumineuses. Il faut en profiter. Ça sent déjà la soupe de légumes et les clémentines. Nous sommes allés marcher dans les vignes jaunes. Il va falloir que je n'attende pas ce soir pour corriger les paquets de copies qui me restent...

agrumes_jaunes

J'ai envie d'expliquer tout le reste. Tout ce qui n'est pas dit et qui donne de l'abstraction à mes lignes, qui apparaît pourtant en transparence. Mais ces mots ne trouvent pas encore leur place. Ils viendront.

lueur_bleue

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29 septembre 2008

Gain.

Comme tous les matins... J'ai eu du mal à ouvrir les yeux. J'ai détesté soulever la couette qui a laissé le froid se poser sur ma peau. J'ai frissonné au contact du sol de la salle de bains sous mes pieds et plus encore lorsque l'eau sur mon visage a semblé nettoyer tout le sommeil qui le chiffonnait encore. Il a fallu se maquiller, s'habiller, préparer toutes mes affaires avec cette crainte récurrente d'oublier quelque chose. Je n'ai pas aimé les courants d'air dans les escaliers, le sol glissant d'eau de javel dans le hall d'entrée. J'ai râlé durant ce trajet quotidien de quarante minutes d'embouteillages.

Arrivée sur place, on m'a regardé avec un sourire étonné... Parce que je n'avais pas cours ce matin !

D'abord ça contrarie, parce qu'on a fait tout ça pour rien et qu'on aurait pu rester bien au chaud. Puis ensuite, quelqu'un dit "tu peux rentrer chez toi", et là, ça fait comme quand on était au lycée et qu'on avait un prof absent. On réfléchit à tout ce qu'on va pouvoir faire pendant ce temps gagné...

matinades_4
***

22 septembre 2008

Procrastination.

Incroyable cette capacité que j'ai à trouver cinquante trucs sans importance à faire
quand un énorme paquet de copies à corriger en urgence m'attend sur un coin de table.

***

photo_prof

20 septembre 2008

Fade out.

Peut-être absente de ma vie.
Comme spectatrice de l'extérieur.
Rajouter des morceaux d'histoires,
qui ne sont pas les miennes.
Pour donner une autre teinte.
Accéléré - Ralenti.
Et des mots pour marquer le tempo.
Preuve pour le futur.
Marque d'atmosphère.

***

aneth

Finalement, il ne reste de la vie que quelques mots, une image et des notes de musique.

Et on passe notre temps à essayer de redessiner des moments et d'en effacer d'autres.


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13 septembre 2008

It's raining outside.


Tasse de thé et gouttes de pluie. Plusieurs semaines déjà ont filé. J'ai aimé les retrouvailles avec mes étudiants. Je les retrouve comme si je ne les avais jamais quittés. Tous pareils et pourtant si différents. Cette année encore je me retrouve face à l'évidence : c'est mon métier. Et les projets de toujours attendront encore. Ça a plus de formes, de précision et de contours que ça n'en a jamais eu. Je sais où je vais, ce que je veux pour eux et je me montre plus exigeante et rigoureuse que jamais. La façon dont ils vont me percevoir a moins d'impact encore et elle n'en avait jamais eu beaucoup. Et paradoxalement, alors que je leur en fais baver toute l'année pour l'obtention de cet examen, ils me remercient. J'aime leurs sourires, leurs envies, leur motivation de mois de septembre qui va s'envoler comme les feuilles des arbres.

Ce matin encore trop de pluie. On avait osé espérer un été indien, un sursis, des week-ends de randonnée dans les Vosges. On se retrouve cloîtré avec un travail assommant et des idées plein la tête. Je pense au marché qui se tient sur la place en bas de chez moi et que je n'ai aucune envie d'aller fréquenter ce matin. J'imagine ces pauvres gens sous leurs abris, se frottant les mains pour se réchauffer. Je vais travailler toute la journée, comme hier. Hier, c'était pour avancer dans mes propositions de cours, histoire de ne pas me retrouver coincée dans l'année. Aujourd'hui, je corrige un mémoire professionnel d'une quarantaine de pages qui va me demander quelques bonnes heures de réflexion.

Heureusement, il n'y a pas que le travail. J'écris beaucoup et je lis toujours autant. J'ai retrouvé la Sylvie Testud de mes vacances alpines. Elle est parmi les seules à me faire rire les derniers temps. Je ne dis pas "sourire", je dis bien "rire". Un rire de lecture, voilà un moment exceptionnel !

Puis je mincis, encore. Je ne pensais pas que ce serait aussi efficace sur mon mental. Voilà quelques mois que je ne me sentais vraiment plus à l'aise. Je n'avais jamais eu le courage de faire des efforts, donnant trop d'importance à la place de la nourriture dans ma vie. : une récompense, une douceur, un plaisir... J'aime tant cuisiner et manger ! Puis finalement, c'est facile et très positif comme expérience. Je mange moins et mieux. Je me fais toujours plaisir en cuisinant. Et je me sens vraiment mieux dans ma peau. Mon objectif est de "récupérer" ma silhouette d'il y a quelques années, celle qui me permettait de mettre ce levi's que je garde dans mon placard depuis, comme un défi personnel. Je me réjouis à l'idée de courir de nouveau, d'aller à la piscine et de retrouver cette satisfaction et ces ondes positives...

tomates_cerise

Et le petit jardin de balcon est plus beau que jamais, même sous la pluie....


5 septembre 2008

See you soon...


Encore un sourire...

  • J'ai retrouvé quelques classes, j'en ai découvert d'autres. J'ai attaqué sur les chapeaux de roues, avec une progression béton, avec des consignes de la mort (tu dors = tu sors, pour l'exemple !) et avec tout plein de projets sur l'année et même que cette fois-ci, je vais tenter les sorties culturelles !
  • Merveilleux concert de Coldplay lundi soir au Zénith de Strasbourg : le groupe a fait un show exceptionnel, des papillons, des images, des couleurs, de l'acoustique
  • J'ai perdu plus de deux kilos, juste en arrêtant les conneries goinfrées pendant toutes les vacances. Je me sens mieux dans mes pompes, enfin surtout dans mes jeans en fait ! On mange surtout des fruits et des légumes. D'ailleurs il y a marché ce matin sur la place en-bas de chez nous et je vais aller faire un stock (notamment les quetsches, très chères cette année, mais j'adore !)
  • Ma petite sœur a finalement récupéré des classes : une de ses collègues a réalisé que de toute façon elle passerait son temps à rectifier le tir derrière ma sœur, donc elle a accepté de prendre une partie de son emploi du temps.
  • Retrouvailles en famille prévues dimanche. Voilà plus de deux mois qu'on s'est pas vus tous ensemble.
  • Notre appartement est plus douillet que jamais, il a subi quelques transformations cet été et je me suis mise ces derniers jours à un sérieux tri de mes affaires (vêtements, paperasses...) histoire de faire de la place dans les placards. J'ai du mal à croire que cet hiver, ça fait deux ans qu'on y vit.
  • Mon petit jardin de balcon tiendra jusqu'à l'automne : les tomates sont magnifiques, une aubergine m'attend toujours et j'ai trois poivrons qui sont en train de rougir, malgré ce temps de chien.
  • Je lis encore et encore. Du bon et du moins bon, me plongeant dans des univers si différents, à la découverte des mots de personnes qui savent jongler pour faire d'une phrase une évidence qui nous arrête à la fin de la ligne.

Et quelques grimaces... 

  • Première semaine de l'année grise et humide : je me suis fait saucer deux fois jusqu'à l'os. Difficile de faire tenir un courant de motivation pour les dix mois à venir dans ces conditions là. J'attaque le sérieux la semaine prochaine avec une trentaine d'heures de cours sur quatre jours. J'aimerais tellement que l'automne ne s'installe pas si vite !
  • En voulant faire un petit détour pour aller voir ce que devenait notre ex-jardin, j'ai raclé tout l'avant gauche de ma voiture contre un mur. Première fois que ça m'arrive : en dix ans de permis, j'ai eu un seul accident non responsable et ma voiture était partie à la casse. Je me suis dit, "c'est pas grave, je suis assurée!". Au téléphone on m'apprend que j'ai 300 euros de franchise. Je voulais vendre ma voiture avant mi-septembre (d'ailleurs si ça intéresse quelqu'un une 307, sans rayure à l'avant !), va falloir faire vite...
  • J'ai plus une thune ! Vacataire depuis deux ans, je fais mes calculs pour tenir mes deux mois d'été sans aucune rentrée d'argent. Faut croire que cette année, j'ai très mal calculé car, malgré un remboursement des impôts je suis à la cave ! Et les 300 euros suggérés plus haut ne vont pas arranger mes affaires.
  • J'étais chez la dermato hier, elle m'a trouvé plein de maladies de peau aux noms douteux qui se soignent avec des pommades et des médicaments aux noms encore plus douteux.
  • Rêvé de Martinique cette nuit : réveil froid et trop réel.
  • Lucius tire la gueule : avec ce temps, il passe ses journées à l'intérieur et je vois bien que nos longues balades estivales lui manquent déjà...
  • Voilà trois fois que je me rends à la mairie pour faire refaire mon passeport, il me manque à chaque fois une pièce différente. Quand on a pas de tête, on a des jambes.
  • Ce blog fonctionne au ralenti, depuis des mois, pas d'écho, pas de pertinence. Ailleurs, les mots prennent de leur sens et trouvent des oreilles et des yeux. Questions sans réponses pour le moment. Écriture égoïste. J'ai fait l'erreur hier soir, alors que je lisais un mauvais livre, de le poser pour prendre un des cahiers grands carreaux posés sur une étagère.  J'ai retrouvé l'écriture d'il y a plus de cinq ans. Des lettres fluides et régulières sur le papier, des mots sans concession qui ne cherchent pas de lecteurs. Je pensais y trouver la fadeur de plaintes puériles et répétitives, j'y ai surtout trouvé de la précision et le rendu objectif d'époques particulières de ma vie...Bien entendu, ici, je continue, mais ce n'est plus pareil...

sur_un_banc

1 septembre 2008

Fragile.

Cette nuit, le ciel est tombé sur notre toit, en gros grondements colériques et en menaces lumineuses. J'ai observé tout cela sous ma couette, bien blottie, à l'abri. Ce matin au réveil, mon balcon-jardin est lavé de toute la poussière des jours trop chauds, les plantes rayonnent et ça sent la rentrée...

Aujourd'hui justement, c'est la pré-rentrée de ceux qui suivent le calendrier de l'éducation nationale. Naturellement, j'ai le cœur un peu serré pour ma petite sœur qui se jette dans l'arène, dans l'inconnu parce qu'on la pousse violemment dans le dos. On la pousse à la faute, à se retrouver à mal faire son travail. C'est normal, ce n'est pas son travail. Et si elle n'y va pas, elle perd le bénéfice de son concours. Je repense à toutes ces fêtes de fins d'années auxquelles j'ai assisté : elle, resplendissante, les enfants, épanouis, le résultat d'une année de complicité, de progression, de courage, de travail. On lui enlève ça et on l'enferme dans un bureau, elle qui s'est battue pour en arriver là, qui n'a jamais moufté malgré les incohérences des décisions du rectorat. Je suis avec elle par la pensée depuis mon réveil.

De mon côté, je profite du temps qui ne m'est pas encore compté, je passe des heures à lire, à ronronner sous la couette. Pas de mauvaise conscience, je sais que c'est du luxe par rapport à ce qui va suivre : les journées chronométrées, les courses effrénées avec le temps et ses ruses sournoises. Je passe en ce moment du temps avec La Part de l'autre d'Éric Emmanuel Schmitt que je suis en train de finir, histoires torturées et parallèles, écriture fluide et évidente. Une pile de livres m'attend sagement sur ma table de chevet et je compte bien poursuivre cet élan estival qui m'a précipitée dans des univers nouveaux et surprenants... J'ai redécouvert cet été l'art de prendre mon temps, de ne plus le compter, de ne plus lui courir après. Le fait de ne plus avoir le jardin à joué en ma faveur, plus de culpabilité parce que ce qui est à faire n'est pas fait. J'avais les années passées ce besoin de "rentabiliser" mon été et je courais toujours après autre chose, envie de nouveauté, d'activités, de cumul, comme pour créer un album de souvenirs qui me permettait d'attaquer au mieux les mois gris. Tout cela pour arriver à la rentrée essoufflée. Et de toute façon, j'ai décidé que cette année, j'avais le temps ! Fini les bonnes résolutions en pagaille qui nous obligent au final à galoper et nous collent mauvaise conscience quand on les tient pas.  Elles viendront spontanément. Cette année, je respire !

On commence dès ce soir : nous retrouvons Coldplay. Quatrième concert pour moi. C'est comme de retrouver des bons copains, rien n'a été prévu, on est une bonne bande à se retrouver sur place, réjouissance !

gramines

31 août 2008

Allez, viens, j't'emmene au vent !

Vous l'avez peut-être déjà vu,
mais si ce n'est pas le cas,
petit morceau de bonheur
à regarder en entier s'il vous plait...


Where the Hell is Matt? (2008)
envoyé par BriKO

30 août 2008

Foutage de gueule.

Je vais la faire courte : ma sœur est institutrice (il faut dire professeur des écoles, je sais). Elle travaille depuis quatre ans maintenant. Pour cela, elle a bien entendu passer un concours qui lui a demandé un certain niveau d'étude (bac+3) suivi de deux années d'apprentissage dans une autre ville que la sienne. Elle s'est retrouvée entre ces deux années sur ce que l'on appelle une liste complémentaire et on l'a envoyée enseigner (sans avoir obtenu son concours et sans aucune expérience) dans un des villages les plus hauts de notre belle région, à plus de quatre-vingts kilomètres de chez elle, qu'il pleuve, qu'il neige, ou qu'il grêle. Elle a obtenu l'année suivante son concours et on lui a confié un poste à l'autre bout de la région, à cent vingt kilomètres de chez elle. N'étant nommée sur ce poste que pour un an, elle refuse de lâcher son appartement. Elle y passe finalement deux ans, pour être ensuite mutée (sans l'avoir souhaité bien sur) encore plus loin. Elle se décide à abandonner sa vie de citadine, à contre-coeur, pour aller s'installer dans un petit village voisin. Elle atterrit alors dans une école où ses collègues, en bons fonctionnaires, se contentent du minimum : pas moyen de mettre en place un projet qui empiéterait, ne serait-ce que quelques minutes, sur leur temps de repos, donc à seize heures, plus personne.

On en était resté là. Ce n'était que pour un an et il y a ensuite eu toutes ces histoires de mouvements. Elle ne passait qu'au troisième et nous apprenions début juillet via internet qu'il serait reporté fin août faute de temps (ou d'investissement de la part des gens responsables qui ont préféré partir en vacances). Mercredi matin, alors que ma sœur rentrait de deux mois de colo à l'autre bout de la France,  nous avons appris que les fameux résultats seraient encore reportés à vendredi. Nous sommes allées voir une liste des postes disponibles et nous sommes assises sur notre impatience.

Hier, la mauvaise nouvelle est tombée. Coup de téléphone, la soeur en larmes qui parvient à peine à articuler. Elle écope d'un poste de directrice d'une grande école. Pas de classes, pas d'élèves pour elle bien entendu. Rien que de la paperasserie et un bureau dans lequel elle va tourner comme un lion en cage. Est-il utile de préciser qu'elle n'a suivi aucune formation en la matière, qu'elle n'a aucune expérience et que ce n'est pas en deux jours qu'elle va s'improviser directrice ? Pour sans aucun doute se faire taper sur les doigts dès lundi et toute l'année par des collègues qui connaissent l'école depuis des années mais qui n'ont pas voulu du poste. Je passe les détails bien sournois, les réactions inacceptables de ses interlocuteurs qui n'en ont rien à foutre et l'état de déprime avancé dans lequel elle est... Il va falloir être là pour elle cette année.

Et moi, je sais une fois de plus pour quelles raisons je n'ai pas choisi l'éducation nationale !

***

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