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Diane Groseille
18 juillet 2005

Quatre fois quatre.

C'est un lundi. La fraîcheur de l'orage qui vient de passer entre par la fenêtre grande ouverte derrière moi. Mon téléphone sonne et je ne réponds pas. Je bois du thé vert dans une tasse rose. Beaucoup. Et plus je bois et plus j'ai soif. J'écoute le dernier album de Gorillaz, même si ça ne colle pas à l'ambiance nonchalante, j'aime, c'est bon. Décalage. Je retrouve la voix bluresque (non, non, pas de faute de frappe) que j'aime tant. Je fais ce que je veux. Je vais d'un petit plaisir à un autre, je butine. J'ai commencé à lire quelques pages du fameux Da Vinci code de Dan Brown. Ouais, je suis une fashion victime. Non, en fait, c'est plutôt que je veux savoir de quoi ON parle. Parce que j'ai trouvé que là, vraiment, ON parlait trop. C'est le deuxième Nouvel Obs qui en fait sa couverture, alors il fallait savoir... Puis j'ai fait ma réserve de bouquins pour les semaines à venir, histoire de rattraper le temps perdu dans l'année. Tous les profs lisent l'été.

Les quatre jours qui viennent de filer ont été colorés. Il y a eu comme un souffle. Un couple d 'amis de Neb sont venus passer ces jours avec nous, ce long week-end qui vient s'inscrire dans les vacances. On a joué les touristes et avons exploré des coins de la région que nous n'avions jamais pris le temps de découvrir. J'ai bouffé plusieurs cartes-mémoire de photos que je n'ai pas envie de mettre sur le blog pour le moment. (Je vais d'ailleurs même virer celles qui y sont déjà, elles ne me semblent pas mûres).

De longues balades dans les rues des villages alentours, slalom entre les maisons à colombages et les petites rivières. De l'air. Quelques bonnes bouteilles de vin blanc et des tartes flambées à outrance. Zig zag aussi à travers la capitale européenne que j'aime si peu. Je ne me sens pas bien dans cette ville. Difficile d'expliquer pourquoi. C'est toujours au pied de la cathédrale que je ressens cette étrange émotion. Petit pion dans l'Histoire, le nez en l'air,  je trouve que ça sent la mort et la crédulité, à la fois fascinée et effrayée.

Une fête du vin, samedi soir. Une des plus connues. Celle où tout le monde se bouscule. A vrai dire, on ne pouvait même plus se bousculer tellement il y avait du monde. J'ai eu ma vague de nostalgie. C'était prévisible. C'était ma jeunesse. J'avais la certitude en y allant de tomber sur certaines personnes. Elles y étaient. Et je n'ai vraiment pas voulu m'attarder. Avec notre bouteille sous le bras, nous avons fui la foule pour les coteaux et les vignes, sous les étoiles et quelques lampions, d'où nous pouvions observer la fourmilière, tous les quatre, assis sur une couverture. Grande bouffée de bonheur. De simplicité. Vers une heure du matin, nous avons fendu la foule dans l'autre direction pour rejoindre la voiture. Tous ces visages connus sur notre passage. Pas envie de m'arrèter. Pas envie de discuter, pour entendre les mêmes rengaines hypocrites. Je suis une asociale. Pas de politesses après trois bouteilles de pinot. Un signe de la main et on se laisse porter par la foule. Il y a des traits du passé que j'ai voulu gommer. Trop de choses ont changé, c'est loin...

hohneckPuis le lendemain, réveil à huit heures pour une bonne rando dans les Vosges. Sur les vraies hauteurs, nos sommets, à 1300 mêtres. Une bonne trotte avec un bon dénivelé. Bonne rigolade et cette sensation de se dépenser, de se dépasser qu'il faudra renouveler durant les semaines à venir. Les lyonnais sont repartis hier soir, nous laissant un peu seuls dans notre grand duplex...

Encore une semaine de vacances en solo. Je file chez mes parents demain, prendre l'air de la campagne et trotter dans les collines.

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11 juillet 2005

Officielles...

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Les vacances,

cette fois, pour de vrai. Plus de réunions-mauvaise-blague en vue. Je rentre chez moi à l'instant après un dernier déjeuner avec P. et R., histoire de boucler la boucle. C'est toujours agréable avec eux. S'ils n'étaient pas là, j'aurais mis les voiles la semaine dernière. Maintenant, un mois va filer. Sans doute du bonheur en vue. On part dans nos Alpages, prendre l'air, faire du sport. J'ai déjà les images de la piscine pastelle sous le nez et le rire de Polo qui résonne dans mes oreilles. On va pédaler, nager, trotter, caliner, buller, lire, respirer, oublier, aimer... Mes projets prennent corps, de plus en plus, j'y crois.


8 juillet 2005

Apesanteur.

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Une journée à rien faire. Ou plutôt à faire tout ces petits riens qu'on a jamais le temps de faire. Avec au-dessus de moi toute la journée l'idée qu'il faut en profiter, que tout peut s'arrêter comme hier, comme tous les jours. J'ai encore vu ces images et je les vois même quand la télé est éteinte. Ce sont toujours les mêmes images auxquelles il ne faudrait pas s'habituer. Et il y a des phrases autour de moi qui résonnent...


"c'est con à dire, mais ça devient banal"
"pff, encore"
"on n'est presque plus choqué, on s'habitue"
"tant que c'est pas chez nous"
"et ils vont de nouveau nous emmerder avec leur plan vigipirate"
.....

Puis demain ce sera déjà moins grave que hier. Les Anglais semblent forts, ils ne montrent pas cette douleur qui doit les gagner, ce serait reconnaître la force de l'autre. Qui au fait? Et pourquoi?

Je ne suis pas sortie. Et plusieurs fois dans la journée, j'aurais aimé. Aller à la bibliothèque, fouler les trottoirs de ma ville, zigzaguer dans les rayons des boutiques soldées où je n'achèterai rien, prendre mon vélo et me sauver hors de la ville.

J'ai repensé à cette réunion-bilan de fin d'année mercredi matin. Perte de temps. Ce n'était pas un bilan mais un monologue. J'ai été soufflée par la mauvaise foi de notre directeur face à la colère de P. qui a explosé vers midi et quart après quatre heures de blabla sans pause et une esquive soignée des VRAIS problèmes. Il m'a dégouttée. Il a fait une démonstration de force face au groupe qui était à vomir. Se braquer pour ne pas reconnaître ses erreurs. J'ai eu honte pour lui. Une fois l'orage passé, j'ai pris la fuite pour ne pas entendre les commentaires des autres collègues entre deux portes ou devant un lavabo. J'avais appuyé P. devant le groupe, car je trouvais ses revendications fondées et justes. J'ai aimé sa colère et l'explosion de ses mots contre les murs de la salle où, jusqu'alors nous somnolions tous. J'ai revu P. Et R. depuis, dans un contexte plus convivial, plus détendu, entre nous. Je sais qu'il a raison, que ses préoccupations sont vraies et fortes. Et il a réussi, sans le vouloir, à remettre réellement en cause ma présence au sein de cette équipe. La structure pédagogique est bonne, mais c'est notre direction qui n'a pas les n'a pas ciblé les bons points et nous ne sommes finalement que des pions au milieu de tout ça: Argent, Réputation et Carrière. Tête de Briques en particulier me répugne. Voilà plusieurs mois que je ne l'ai pas vu esquisser un sourire. Elle grogne presque avec les gens qui passent près d'elle. Elle ment, elle est vulgaire et hypocrite, sournoise et méchante. Je ne comprends pas comment cette femme peut occuper un tel poste en toute impunité. Mais la complicité qui grandit entre P., R. et moi me donnera peut-être le courage et la motivation pour continuer.

Ma décisison est cependant prise sur un autre plan. Je complète ma licence l'année prochaine par une mention FLE dispensée par le CNED et partenariat avec l'université de Grenoble. J'aurais mieux fait de faire ça tout de suite au lieu de partir vers ce DEA de littérature comparée qui ne m'est toujours d'aucune utilité, si ce n'est la porte ouverte vers une thèse plus tard.

Déjà dix sept heures. Neb va rentrer. Ce sont mes premières vraies vacances depuis que nous sommes installés ici. Je vois passer le temps autrement...

7 juin 2005

Evasion.

hkAujourd'hui, je me sauve. Mouais... En fait c'est plus simple, je reste à la maison, je m'évade de mon boulot. C'est une fuite derrière une vitre. Mal au dos, ça faisait longtemps. Y'a comme cette impression d'avoir dormi avec un gros caillou entre moi et le matelas. Deux jours que je râle comme un putois parce que j'ai mal. Je vais voir le toubib cet après-midi. Encore un autre. Depuis que nous avons emmenagé ici, j'ai pas su trouvé un médecin correct. Entre le psychopathe qui ouvre sa porte toutes les trente secondes pour parler avec les gens qui sont dans la salle d'attente et celui ou il faut justement attendre deux heures et demi dans la salle d'attente (sans que personne ne vienne vous parler ceci dit)... Je n'ai pas trouvé mon bonheur.

Et j'ai besoin d'évasion. Le rythme du boulot m'étouffe. C'est la fin, je le sais. Mais la fin est difficile: il y a toutes ces notes à remplir, les bulletins, les examens, et si peu de motivation dans les salles de cours... On tente encore avec le peu de souffle que nous avons encore de leur donner vie et envie.

Je ne sais pas. L'envie me manque. La motivation que j'avais au départ. Les étincelles de la passion. Certains ont soufflé dessus, comme des cons. C'était facile pour eux, ils savaient déjà comment ça se passait. Je veux autre chose. Quelque chose de concret. Ou la nécéssité d'être là est évidente, où l'on ne se demande pas pourquoi on est encore là en train de trimer, c'est une évidence. Pour certains, l'évidence est toujours là, ils savent ce qu'il veulent, c'est ce qu'ils voulaient dès le départ. Mais le contexte n'est pas le même... Alors je repense à ce projet, qui me pousse tous les jours...

3 juin 2005

Furax

Il m'annonce il y a une heure "tu sais où on va ce soir?". Il émerge d'une sieste alors que je rentre du taf. "Nan, je sais pas". Un instant, je me dis "hum, une surprise..." puis je me dis "crotte, j'ai trop de boulot...". Mais il ne fait presque jamais de surprises. Ouais, en fait, c'est ce barbecue chez ces potes dont il m'a vaguement parlé il y a deux semaines. C'est ce soir. Et moi, je me suis trimballé tous mes sujets d'exam depuis le lycée (environ dix kilos de paperasse) avec cette bonne résolution qui m'a trotté dans la tête toute la semaine: "Vendredi soir, tu boucles, même si tu dois te coucher à trois heures". Dilemme. Mauvaise conscience. Démolition de bonnes résolutions à coup de pioche...

Puis finalement, je suis là. Il est parti il y a quelques minutes. Je suis restée là. Je troque un barbec' en plein air contre quelques six cents copies. Quel courage. Même là, je tente encore de me convaincre. Arrète de réfléchir et bosse.

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2 juin 2005

Journée.

      

Un Mercredi. Twenty one.

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  1. Réveil six heures avec ce titre dont je ne me souviens jamais le nom, mais j'ai l'impression que c'est le même tous les matins. Vive NRJ
  2. Douche trop chaude
  3. Corrections de copies pour la forme
  4. Vélo jusqu'au boulot dans la fraîcheur du matin et je remarque qu'il y a des mésanges partout
  5. Encore corrections avant la sonnerie: rentabilité
  6. Premier cours: RAS
  7. Deuxième puis troisième cours: impression d'être pète-sec dans le vide
  8. Retour-maison pour manger vite fait
  9. Re-vélo
  10. C'est là que ça se gâte
  11. Et plus vraiment envie, "mais qui a encore envie à ce stade là"
  12. Quatrième cours, sont chiants, juste un peu, ça permettra d'établir un contraste évident par la suite
  13. Récrée minable: deux minutes cinquante et une chrono, pas le temps de faire pipi à cause des photocops' pour le groupe suivant
  14. Cinquième cours. LE groupe suivant: tout un poème. Se sont battus pendant la récrée. Nicolas qui s'est faché avec Charlotte (son ex) parce que maintenant il sort avec sa demi-soeur, ou un scénario dans le genre (z'ont une vingtaine d'années quand même les gens!). La miss vole contre un mur et se racle tout l'avant bras. Ils terminent dans le bureau de Tête de brique puis, tout penauds, devant le mien, pour finir par me foutre un dawa d'enfer dans le cours puisque les règlements de compte ne pouvaient logiquement pas s'arrèter là.
  15. Fin de la journée en matière de cours... Ouf
  16. R. et P. et H. et moi nous retrouvons sur la fameuse terrasse, en plein soleil, face à une mousse très fraîche qui vient nous féliciter pour notre patience
  17. Neb homme de moi rejoint le mouvement
  18. Quelques mousses plus tard, je reprends mon vélo pour rentrer. En descendant le vélo à la cave, je m'étale dans les éscaliers. Aïe. Et mes mains toutes sales, pleines de poussières et toutes froides. Le vélo sur moi.
  19. On se dépêche, parce qu'il faut aller voir ce film. PAPA. Je laisse mes talons. Je me glisse dans mes sandales. Et ça valait le coup de se dépêcher... J'ai des larmes dans les yeux souvent et je ris, beaucoup. A la fin du film, j'ai perdu mes sandales, elles ont glissé sous le sièges de devant.
  20. De retour à la maison. Les fenêtres sont ouvertes parce que la chaleur de la journée est étouffante. Bêtement, on allume la télé, comme une pause, et on tombe sur cette série "Clara Beller", "Sarah Keller", "Laura Kieffer"? A vrai dire, je m'en fous, mais je trouve ça pitoyable. Dites-moi que les femmes ne s'identifient pas à ça. La pauvre pimbèche trentenaire qui pense que sa vie ne sera qu'un échec tant qu'elle n'aura pas trouvé L'homme (je pensais qu'on en avait fini avec ce connard de Prince Charmant) qui leur fera un bébé (parce que tant que ces connes n'auront pas de bébé, elles ne seront pas de vraies femmes). C'est pas la réalité ça. Ou alors pour les pincées du cul parisiennes  qui tiennent  à tout prix à rentrer dans ce moule de Briget Johns. La phrase que je retiens de cette demoiselle qui joue la fameuse Clara-Sarah-Laura "je me rends compte que le couple parfait n'éxiste pas". Bravo ma grande. T'auras fallu combien d'épisodes pour en arriver à cette conclusion. Mon Neb homme de moi et moi, on le sait depuis toujours.
  21. Alors, comme c'était ridicule, je suis montée me coucher et je me suis endormie sur "La nostalgie de l'ange". Je sais plus de qui est le livre, mais je vais le retrouver tout de suite pour m'endormir sans aucun doute dessus.
Good Song ou Sweet Song, Blur in Think Tank.
blur

 

19 mai 2005

Examen

Une salle froide. Plus de chauffage ici depuis plusieurs semaines. Il entre. Ses mains tremblent. Il va devoir montrer qu’il sait de quoi il parle. Il s’installe et pose devant lui quelques feuilles volantes. Il commence à parler. Il doit avoir vingt ans. Un corps d’homme mais un langage de gamin. Sa veste en cuir dégage un parfum qui se mêle au tabac. J’observe. Il aligne des mots. Il ne sait pas de quoi il parle. Pourtant, il a eu le temps de préparer son dossier. Plusieurs fois, il dit « comment dire ». Il me regarde discrètement alors qu’il continue à marmonner. Savoir s’il est dans le bon. Avoir un petit encouragement visuel. Je reste de glace. Ses mains sont sales, ses ongles sont longs. Il me parle de tornades. Il a du mal. Je ne l’aide pas. Il doit d’abord présenter son travail. Et ce n’est pas ce qu’il est en train de faire. J’ai froid. Je regarde par la fenêtre. Comme en octobre. Mais nous sommes en mai. Il a terminé. Il attend. Toujours tremblantes les mains. Comment un garçon de cet âge peut-il être si perdu dans sa tête ? Je lui pose quelques questions, faciles, pour remonter la note de la présentation qui est déjà catastrophique. Mais il ne semble pas comprendre mes questions. Je le perds encore plus. Je lui tends pourtant la main. Comment fonctionne-t-il pour ne pas comprendre ces mots, quels mécanismes dans sa tête. Je cherche à mon tour à comprendre ce qui se passe. Tout s’éloigne. Comment perçoit-il le monde qui l’entoure s’il n’est pas capable de comprendre cette question. Tout doit être flou dans sa tête. J’ai peur pour lui, l’espace de quelques secondes, un frisson me parcourt. Ce vide. Puis je mets fin à sa panique qui est venue envahir toute la salle, encore plus froide maintenant. Il sort. C’est terminé pour lui, il est soulagé, même s’il n’a réussi à cumuler que quelques points.

9 mai 2005

Boulot.

Un petit soleil. Toujours une patate à la place du nez. Qui empire, qui se déforme et qui pelle. Maintenant, ça descend dans la gorge, ce qui fait bien marrer les élèves. Oui, aujourd'hui, votre prof a une voix de Robert. Retour au lycée dans la joie et la bonne humeur. Je ne mange plus là-bas, ça minimise les risques de croiser Tête de Brique (et ça me permet de passer plus de temps avec mon Neb). Je suis sure qu'elle va chouiner chez les autres, parce que je la cause plus et que je suis plus sa copine. J'ai jamais été sa copine, et je déteste cet amalgame qu'elle fait de ses vies privée et professionnelle. A vrai dire, elle n'a pas de vie privée, donc le malaise s'installe vite. Bref, le contexte dans lequel je travaille les derniers temps me laisse entrevoir un autre futur: faut que je me sauve! C'est sans doute dommage pour tout le travail accumulé, mais ma place n'est pas là-bas.

J'y serai encore sans doute pour une autre année. Neb homme de moi doit finir ses études. Je dois me laisser le temps de chercher autre chose, mieux. Car ce n'est pas un caprice. C'est une réelle volonté de réussir ma vie. Et l'étape par laquelle je passe est plus qu'enrichissante. Elle me permet déjà de savoir avec certitude ce que je ne veux plus. Tous mes collègues sont dans cette boîte avec l'idée fixe que c'est une finalité. Tous ou presque. Quand je parle d'autre chose, de mes projets, je passe pour la fine bouche qui crache dans la soupe. "Tu t'rends compte, tu devrais être contente, y'a tellement de personnes qui bossent à l'usine". Mouais, c'est vrai qu'avec mon diplôme, j'aurais du penser à aller bosser à l'usine...

M'enfin. Semaine d'examens qui s'annonce. V'là les gamelles en vue. La sadique qui est en moi se réveille. Je vais leur faire regretter tant de fumisteries...

8 mai 2005

Pitoyable.

On est allés se promener effectivement. Mais la promenade ne fut pas bonne. Du vent, moi, malade, mon nez qui coule et l'impression d'avoir un bulldozer qui s'affaire entre mes deux yeux. Je me souviens m'être entr'aperçue dans une vitrine cet après-midi là et je me suis trouvée plus que moche avec mes cheveux tirés, mon pif rouge et mes yeux vitreux pas maquillés. Nous ne sommes pas allés plus loin que le bout de la rue. Pitoyable promenade.

Puis hier matin, réveil sept heures et demi. Pas la pêche (suffit que j'aie quelques jours de repos pour que je choppe la première merde qui passe): courbatures et nez en chou-fleur. Mais contente parce que y'a ma soeur et l'Amie qui me rejoignent dans la matinée et on va ensemble au marché bio (événement annuel qui s'étale sur quatre jours et que je ne manque jamais de fréquenter deux fois au moins, c'était donc la deuxième). On avait rendez-vous à dix heures, le temps donc pour moi de me faire un bon thé au miel, de blinder mon quota de vitamines C, et de saturer l'air de l'appart' d'huiles essentielles pour mieux respirer. On décolle à onze heures et quart (si, si)puisque les demoiselles ont des problèmes de ponctualité. Là-bas, on se retrouve garées le plus loin possible de l'entrée, avec des champs de boue à traverser et un vent à décorner les boeufs. On entre sur le site vers midi. L'Amie m'annonce que de toute façon, vers une heure, elle s'en va, elle a des trucs à faire. Mouais. Y'aura toujours la soeur. Vers une heure et demi alors qu'on a bien mangé et que tant de merveilles se présentent à nous, le téléphone de la soeur sonne. S'en suit une conversation que je connais déjà trop concernant son ex' qui devrait être présent à la soirée où elle comptait se rendre. Dix bonnes minutes. Je la vois contrariée, on quitte le marché. Elle s'égosille alors que nous retraversons les champs venteux.  Elle pleure dans la voiture. Retour à C. Elle récupère sa voiture et se sauve, une larme au coin de l'oeil. A vrai dire, ça faisait plusieurs semaines que je ne l'avais pas vue. A deux heures, j'étais chez moi. Me suis collée sur le canap', sous ma couverture polaire bleue et j'ai regardé "Monstres et Cie" avec Neb homme de moi. Me suis endormie. Pitoyable journée.

Il me reste un dimanche avant de rejoindre le lycée et Tête de Briques. On aurait dû se rendre chez le Furêt à midi, mais leur petite Crevette n'est pas immunisée et moi et mes microbes ne sommes donc pas les bienvenus (heureusement que j'y ai pensé). On va quand même sortir le bout de notre nez...

5 mai 2005

Exploit de Tête de Brique

Hier matin, j'ai été réveillée par un arc-en-ciel. Je dormais quand dans ma tête, y'a eu plein de couleur et quand j'ai ouvert les yeux, il y avait dehors cet arc aux couleurs si vives, tellement vives qu'il y en avait un deuxième un peu plus loin. Et il avait vraiment un début et une fin. On se croyait dans un épisode des bisounours.

Après, ce fut moins drôle. Arrivée au lycée fracassante. Accueil de Tête de Briques qui pête un boulon et qui, hors d'elle, sans aucune raison apparente, me braille dessus devant tout le monde. J'étais en train de demander quelque chose à la secrétaire quand ça l'a pris, je ne lui parlais même pas. Elle criait toute seule en agitant les bras et quand elle s'est rendue compte qu'elle passait pour une cinglée auprès de tous les gens présents, elle a quitté la pièce en continuant de beugler. Pathétique.

La journée fut longue et désagréable. Des heures qui s'étirent, des jeunes décourageants de fainéantise, une motivation en chute libre pour tout le monde, un temps exécrable (chaud, froid, pluie) et la méchante impression que je pouvais tomber sur Tête de Brique à chaque coin de couloir. Je suis revenue ici à midi pour manger. Pas envie de voir sa sale gueule. Maintenant, quatre jours me séparent du lycée, faut que je zappe. Nous partons en vadrouille aujourd'hui au marché bio, dommage que le soleil ne soit toujours pas là.

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