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Diane Groseille
24 octobre 2005

Les choses qu'on ne dit pas chez nous.

J'ai envoyé un mot à mon père, pour son anniversaire. On ne fait pas ça chez nous (surtout que j'y ai écrit des choses très personnelles), mais il m'a dit hier que depuis il était sur un petit nuage,  j'ai donc bien fait. Les parents de Neb sont là aussi depuis samedi: je les adore. Mais du coup il y a beaucoup de bruit, de monde autour de nous, excès de nourriture, de rires en cascades et d'anecdotes à rallonges. J'avoue avoir besoin d'un peu de silence, de me poser dans un coin, toute seule... Ce n'est pas pour ce matin à moins que je ne sévisse avec un contrôle-surprise qui me permettrait de me mettre à mon bureau et de lire le journal. Non, ce n'est pas de la glande, ça fait partie du job, il n'y a pas que des inconvénients. C'est ma dernière semaine de cours avant une bonne semaine de vacances. Je me souviens être arrivée à ce stade l'année dernière sur les rotules. Là, c'est encore raisonnable malgré des week-end en pointillés. Je voulais en profiter pour partir, mais ce ne sera peut-être pas au programme à moins que je fasse encore des folies de dernières minutes: quelques jours à Copenhague ou une traversée de la France pour voir l'océan en Vendée...

P.S.: Triste un peu parce que plus de photos depuis trop de jours, serveur cassé.

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20 octobre 2005

Yellow.

Je mets un morceau de chocolat Petits Desserts de Lindt dans ma bouche (tarte citron meringuée) et je le laisse fondre en même temps que Chris Martin saute sur les premières notes explosives de Yellow. Un petit bonheur qui vient réconforter ma déception: Le Pooh devait venir ce soir et elle ne viendra pas. Angine. Alors je saute virtuellement dans la lumière jaune, puisque la nuit emplit la pièce.


7 octobre 2005

Moment.

Pas de chauffage au boulot, je squatte la salle des profs, déserte, en grignotant une tartine de kiri et une carotte. Encore deux heures et quelques minutes avant le week-end. Aussi deux paquets de copies et une veste à ramener au pressing. Après, je fais un gâteau au chocolat et je file chez Jéjé. I love Jéjé. Sa simplicité et sa gentillesse. Rien de plus à dire. froid dans le dos. Heureuse.

20 septembre 2005

Entre chien et loup.

Je retrouve mon rendez-vous quotidien devant l'ordinateur, au crépuscule, Neb homme de moi roupille encore. Premier réveille dans le noir, dans la nuit. La fatigue du premier mois se fait déjà sentir. Les nouvelles têtes ne sont pas faciles. Facile de faire déjà un bilan, les monstres ont montré de quoi ils étaient capables, ils veulent tester les limites. Plus que les autres années pour certaines classes. Ils cachent leur niveau catastrophique derrière des clowneries dignes de petiots de maternelle. Si peu de maturité et de motivation. On a l'impression qu'ils sont là parce qu'ils ont vu de la lumière, alors ils sont rentrés. Je pense que beaucoup ne tiendront pas le choc. Il n'y a de toute façon pas de place pour les fumistes en entreprise.


Je me dis que ces premières semaines sont encore softs. Le vrai rythme n'est pas encore pris. Il y a tous ces éléments qui vont se greffer dessus. Et j'ai peur de ne pas encore avoir assez de recul. J'ai trop la tête au lycée. Encore les jambes trop lourdes en rentrant le soir. Je veux pourtant qu'il y ait de la place pour autre chose. Et j'y arriverai. Impératif.

12 septembre 2005

Constat.

Les crevasses d'hier sur la tronche. Sale gueule. Mes paupières sont gonflées. Je voudrais les gommer et avec elles la journée passée. Ces mots acides, toute cette colère et cette déception. On ne choisit pas sa famille. Et pourtant, qu'est-ce que je les aime! Puis dans la soirée, avec Neb homme de moi, nous avons aligné des mots d'explication, encore. Je veux qu'il comprenne, je veux pas qu'on en reste là. Je ne veux pas non plus faire semblant.

Ma voisine Marie au téléphone l'autre soir. Elle me parle. Pendant exactement 26 minutes. Elle se plaint, chouine, explique sa vie pour mieux la vivre (ce que beaucoup d'entre nous font). Au bout de 26 minutes, il faut qu'elle me laisse. Elle raccroche. Je reste assise. Elle n'a pas demandé une seule fois comment j'allais. J'ai l'impression d'avoir regardé une mauvaise série à la télé.

Le nombril des gens est peut-être ce qu'ils ont de plus important. Ce qui les rattache à eux-mêmes. Mon nombril est ici. Je ne le montre pas pendant 26 minutes à mes amis.

Je me sens seule.

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11 septembre 2005

Les dimanches soirs puent.

Je me sens seule ce soir.
Je me sens lourde.
Incomprise.
Trahie.
Journée pourrie.
Des tensions.
Des mots tranchants.
Des larmes.
Goût de trop de sel dans la bouche.
On se fout de moi.

Je suis sans doute faite pour vivre seule.
L'impression d'être sale.
Le regard des autres se fait de plus en plus blessant.
Leurs mots, au lieu d'apaiser me pèsent.
Et les miens sonnent creux, on ne les entend pas, on ne les comprend pas.

J'ai marché tout à l'heure, pour ne pas trop montrer mes larmes, je suis partie avec elles.
Je suis montée dans la forêt le long des chemins mouillés, gorgés.
Je souhaitais ne croiser personne.
Seule.
De plus en plus.

10 septembre 2005

La première fois.

Il a été gentil avec moi. Il a peut-être vu mes mains trembler quand j'ai sorti l'instrument de sa boîte. Je n'ai pas fait grand chose. Il m'a parlé de lui, je lui ai parlé de moi. Il m'a montré comment tenir correctement mon instrument. D'après lui, pas d'archet pour le moment, pas avant deux bons mois. Et je suis tellement impatiente. Ne pas aller plus vite que la musique. Alors, jusqu'à mon prochain cours, je dois enchaîner ces mouvements, pour que l'instrument vienne se caler tout naturellement au creux de mon cou. Et cet enchaînement qui n'a en fait rien de naturel ressemble plus à une mauvaise macarena qu'à des gestes artistiques et souples. Mais je suis contente de pouvoir déjà le manipuler, en sachant que c'est juste, que c'est ma persévérance qui est mise à l'épreuve, qu'il faudra du temps. Le toucher est toujours tellement sensuel.

clavicule1


***


Fête de quartier ce week-end. La famille qui a mangé ici hier soir. Sympa. Tour en vélo en vue, même si le soleil se planque. Je suis heureuse, satisfaite d'aller au bout de certaines choses, des rêves qui se réalisent, une année qui s'annonce bien. Chut... Faut pas le dire...

10 septembre 2005

Petite boule dans mon ventre.

Non, je ne suis pas enceinte. Enfin, pas à ma connaissance. Il y a simplement une petite boule d'appréhension qui se roule dans mon ventre depuis hier soir, puisque ce matin se joue pour moi une nouvelle rentrée. Encore. Différente cette fois puisque je prends la place de l'élève. Elève particulière avec un morceau de bois sous le menton et des poils de chevaux dans la main droite. Allez comprendre!

6 septembre 2005

Le Pooh.

Soirée chez elle hier. Que c'est bon d'être à ses côtés. Je suis heureuse de la voir aller mieux ces derniers temps. Sa solitude lui est toujours douloureuse, mais elle se bat avec son sens de l'humour. Mon Pooh vit sur une autre planète: l'univers des princes charmants, des mariages somptueux, de la dentelle, des épisodes de friends et de la forêt des Rêves bleus. Dans son monde, chaque chose doit être parfaite et surprenante, tout doit s'imbriquer parfaitement dans une sorte de quotidien  romantique millimètré. Le Pooh connaît donc régulièrement des contrariétés. Parce que son monde n'est pas forcément compatible avec le vrai monde. Alors elle saute de l'un à l'autre, comme une gamine qui sauterait sur une marelle. Elle est émouvante, d'y croire toujours, de s'accrocher à son destin qui sera comme elle le rêve. Finalement, le Pooh veut juste être heureuse, être aimée, avoir droit à sa part de bonheur et elle a tellement raison d'y croire.

Lumière jaune dehors. Il y a eu de l'orage cette nuit. Le Pooh m'a annoncé hier soir sans le savoir une grande nouvelle. Elle me parlait d'une de ses collègues qui était tombée folle amoureuse d'un type marié. Ses yeux brillaient quand elle me disait à quel point cette relation semblait fougueuse. Puis elle me parle de l'infidèle. Elle me dit où il vit, où il travaille me demandant bien entendu la plus grande discrétion. Je reconnais le portrait de F., mais ce n'est pas possible puisque lui et sa femme filent le parfait amour depuis le lycée. Je les ai connus en centre de vacances il y a des années. Ils ont été pour moi des référents alors que j'étais toute jeune. Référents dans le domaine de l'animation, mais aussi modèles pour ma vie sentimentale à venir: une telle complicité, la facilité de se comprendre, la tendresse, le partage. Alors hier soir, il a fallu que je sache. Elle a laché le prénom, oui, c'est lui. La nouvelle me laisse un goût amer dans la bouche, comme si c'est moi-même qu'il avait trahie.

4 septembre 2005

La prairie.

Déjeuner sur l'herbe. Repas de graines avec les parents. De la musique et des farandoles de danse sur fond d'accordéon. Le groupe du frérot aussi sur scène. J'ai beaucoup aimé. Agréable dimanche midi. Et déjà la fin du week-end. Deux jours teintés de couleurs et de saveurs fruitées. Douceur malgré quelques prises de bec (de plus en plus fréquentes, parce que, parce que, parce que...). Ce soir encore une balade à vélo pour essayer de capturer un coucher de soleil.

Pas de pression. Peut-être même pas assez pour un démarrage. Une nouvelle alternance qui s'annonce. Encore de nouvelles têtes demain, comme une nouvelle rentrée, une deuxième vague. On la joue serré, on sait ce qu'on veut, c'est la troisième année ici, et il y en avait déjà quelques unes avant, alors maintenant, on sait où aller, comment mener la troupe.

Sinon, ça chiale à la Star Ac. Camille Laurens me plaît. J'écoute les albums de Keane et de James Blunt en boucle et j'ai chopé des places pour Coldplay en Allemagne (coeur de midinette qui prend le dessus). Voilà pour les aveux.

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