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Diane Groseille
2 octobre 2007

Comme ta bouche est immense quand tu souris.

Hier, prise de tête avec mon employeur. Foutage de gueule. Prise pour une imbécile, je déteste. J'en ai tremblé de colère. Prise de tête sur l'autoroute aussi où, comme tous les jours, un quinze tonnes me sort sous le nez à 90 km/h. Dans la soirée, mieux. Premier atelier d'écriture : un groupe sympa et de belles plumes, de quoi créer ensemble, partager, avancer. Ma réflexion sur les mots  prend du sens, enfin, vraiment. Aujourd'hui, rencontre de nouvelles classes, très réceptives, très motivées. Pourvu que ça dure. Beaucoup de travail en vue, des tas de copies s'entassent déjà un peu partout. J'aime. Je lutte pour rester organisée, pour ne pas foutre en l'air tout mon classement à la première urgence. Rencontre de nouvelles personnes. Des liens se tissent. Je me sens à l'aise, plus forte que les derniers mois. Beaucoup de sourires, envie de rire même.

photo_prof

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27 septembre 2007

Fantôme dans ma tasse de thé.

Un bond dans le passé cet après-midi. Après trois années de silence et quelques mails échangés, j'ai accepté de revoir aujourd'hui un personnage qui a partagé quelques années avec moi. Il avait choisi pour des raisons qui sont les siennes de couper les ponts, il a choisi de recréer des liens, qui resteront peut-être très fragiles, mais qui sont bien réels aujourd'hui. Je l'ai revu comme si je ne l'avais jamais perdu, comme si nous nous étions vus hier. Simplement, spontanément. Nos échanges ont été naturels et vrais, nous n'avons pas cherché à éviter les sujets épineux et j'ai reconnu la poésie qu'il a toujours su mettre en chaque instant. J'en suis ressortie plus grande, plus légère. J'espère juste maintenant ne pas avoir à attendre trois nouvelles années pour profiter de sa présence.

***

porte_de_cimetiere

25 septembre 2007

Come as you are.

Déception hier. Passé la journée dans la cuisine. Courir faire des courses. Grand ménage. Je recevais dans la soirée les ex-collègues P. et R., j'en étais ravie mais cela me mettait une certaine pression puisqu'ils baignent tous les deux dans le monde de la restauration. J'ai voulu être à la hauteur et j'ai mis les petits plats dans les grands. Ils sont venus et très vite, P. qui a décidément bien changé a monopolisé la parole avec des histoires qui ne concernaient que lui, tournant autour de son boulot, de sa réputation, de ses projets. Il s'est écouté parlé comme ça jusqu'à minuit puis ils sont repartis. On a pas réussi à en placé une, on a pas ri, on a juste failli piquer du nez. Pas un seul commentaire sur ce qu'ils avaient dans l'assiette et pas une seule question (même par politesse) sur la vie actuelle de leurs deux hôtes. C''est pas demain la veille que je remets ça.

17 septembre 2007

Toujours des histoires de nombrils.

Envie de mettre des distances. Plus envie de les voir pendant un temps. Parce qu'ils n'écoutent pas. Ma famille est un nombril géant. Envie de crier qu'on est là aussi, qu'on en a marre de leurs histoires, qu'on a une vie. Puis finalement, le silence. A quoi bon. L'autre jour, par exemple, elle est là, face à moi, assise dans mon canapé, et elle me demande (ce qui est déjà blessant en soi) ce que je fais cette année exactement. Et alors que je lui explique ce qu'elle devrait déjà savoir si elle m'écoutait un peu, elle me coupe parce qu'elle a repéré une petite arraignée au plafond. Alors je m'arrête, je bloque, et je me dis tant pis, comme à chaque fois. Je me dis, j'avance, je vis les choses, je ne les partage plus. Pas de curiosité de la part de mes proches. Mais il faut l'être lorsqu'il s'agit d'eux. Il faut avoir des demi-heures à leur consacrer au téléphone, il faut pouvoir être là quand ils appellent au secours, il faut écouter attentivement leurs récits de vacances. Moi, je n'appelle jamais, je ne me raconte pas. Ici, oui, mais pas à eux. Je ne veux pas (m')imposer. Et maintenant, encore moins. Et je n'essayerai plus, par un geste désespéré de caser une anecdote me concernant dans une conversation. Tant pis, j'avance. En me disant qu'ils ne me connaissent pas si bien qu'ils le pensent.

16 septembre 2007

Les yeux cernés, des poussières dans les cheveux.

coeur

Week-end festif. Avec le soleil qui vient nous narguer pour nous rappeler son absence des deux derniers mois. Comme un ultimatum. Maintenant ou jamais.

Encore une fois la braise du barbecue, les rires et se coucher dans l'herbe avec une coupe de crémant. Encore une fois oublier le lendemain et les heures qui passent. Encore une fois le vent dans la figure et les rayons qui griffent les joues.

Plus tôt, danser, les cheveux dans les yeux, l'ivresse sous la peau. Puis revoir ceux qui se sont faits fantômes. Et se dire que, tant pis si on les voit moins. Pour eux.

Je rêve d'un petit bocal magique qui pourrait enfermer cette insouciance précieuse qui semble alors si évidente. Je sais qu'elle va filer, se laisser remplacer par cette anticipation permanente. Je comprends par moments seulement le vrai sens du Carpe diem, c'est comme une succession de photographies : un instant, un lieu, rien d'autre, à savoir savourer.

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10 septembre 2007

Cascades.

torrent

J'écris comme Eddie me le recommande. Sans penser au reste, juste par envie, égoïstement, sans chercher l'écho des mots, sur la vague. De toute façon, ce soir, trop fatiguée pour réfléchir. Retour en classe aujourd'hui. Curieusement, ce matin, à cinq heures, j'ouvre les yeux automatiquement, avec une angoisse sourde dans le ventre. Rentrée des classes. Pourtant, j'ai repris les cours depuis fin août, mais aujourd'hui, c'était l'officielle, celle qui signe vraiment la fin des vacances. Une seule semaine de congé avant mi-juillet. Comme une ligne droite. Endurance en vue. A huit heures, j'accueillais les premiers élèves et l'angoisse comme chaque année s'est évaporée à ce moment là. Ce qui semblait difficile, ce qu'on ne pensait plus savoir faire revient comme si c'était instinctif, naturel. Et en regardant en arrière, les heures de doute qui ont précédé, je me suis trouvée ridicule. Peut-être que c'est mieux d'avoir tant de travail devant moi, plus il y en a, plus j'avance, sans forcément chercher une issue de secours.

Et les mots fluides viennent à nouveau à moi. Les sourires. Les moments de réflexion. Voir toute cette bonne volonté qui va s'en doute s'évanouir pour certains dans les virages des mois à venir.  Sentir le parfum du papier neuf, les voir caresser les pages de leurs blocs vierges et triturer leurs nouveaux stylos pas encore mâchouillés.

Retour à la case départ, comme chaque année.

16 août 2007

Arrêt sur image.

Un rayon de soleil. Un Lucien dans son panier. Neb a repris le boulot aujourd'hui, ces deux dernières semaines grises ont filé, au rythme de films d'animation japonais*, d'épisodes de Heroes, de petites balades, d'escapades, de rangement et de travaux.

Virée à Mulhouse, chère et tendre ville, il y a deux jours. Quelle surprise ! La ville est transformée. J'ai beau y travailler, je n'avais pas mis les pieds dans le centre depuis des mois et je suis tombée des nues. Les rues sont métamorphosées et je suis restée la bouche ouverte devant tant de mutations. Nous avons flâné dans les rues et les petits recoins de mes années étudiantes. Nous avons fini dans un petit restaurant japonais* très bon marché par rapport à ce qu'on nous propose à Colmar. Je suis rentrée pleine de nostalgie et d'étonnement. Ça m'a fait l'impression d'un retour de voyage dans la maison familiale pour me rendre compte qu'on a redécoré ma chambre pendant mon absence : la surprise est agréable, mais déroutante.

Jolie balade hier entre Hunawihr et Riquewihr. Rafraîchissante et lumineuse. Bouclée par un apéro en terrasse avec le canard du jour.

La rentrée se précise. Mais j'aurais bien l'occasion de m'étaler sur le sujet, y'a de quoi faire.

vignes_eguisheim

*Explications très prochaines sur cette récurrence.

8 août 2007

Hors saison.

Rentrés dans la nuit de lundi à mardi.
Mes cuisses et les épaules dorées me permettent de savoir qu'il y a quelques jours encore j'ai profité du soleil.
Depuis, c'est le déluge, un été pire qu'un automne.
Je trie des papiers, je tombe sur les traditionnels vieux souvenirs.
Demain nous allons treminer la peinture de l'appart'.
On traine, dedans, alors qu'il faudrait profiter du dehors.
C'est sinistre comme un dimanche soir après un week-end creux.
Pas de nuances.

Nos huit jours aurons été futiles à souhaits.
De l'eau, de l'air, la vie.
Peut-être juste cette impression
trop pesante parfois
d'être à nouveau une gamine
ou en tout cas prise comme telle.

20 juillet 2007

Tu vois loin.

gouttes_pluie

Depuis ce matin, le temps est maussade. Depuis des jours en fait. Ce matin, même une averse de grêle a failli ruiner toutes mes plantes sur la balcon... Alors, je traine ici. Chez moi, dans mes murs, je fais trois mouvements de ménage pour la forme, pour la bonne conscience, puis je passe des heures sur le net, à traîner de site en site, à traiter des photos, à lire des bétises, journée ponctuée par les émissions de la télé, papillon presque éteint qui se pose sans grand intérêt. Ça me dispense d'avoir à faire l'effort de faire face aux fameux regards, de prendre mon courage pour avoir à affronter le dehors. J'ai la bonne excuse de la pluie pour rester dans mon cocon. Douceur et confort de la lacheté, de la glande.

Des idées d'écriture toujours. De plus en plus sérieuses. Mes lecteurs réguliers me diront si l'hypothèse elle-même est sérieuse. Ai-je mes chances ? Ça me trotte dans la tête, ça m'empêche de penser à autre chose. Il va y avoir du neuf, ailleurs bien sur. Je muris aussi les projets de théâtre et d'écriture pour les ateliers de la rentrée. Il faudra que ça tienne le coup, je veux en mettre plein la vue, avec une machine bien huilée, pour que chacun (moi y compris) puisse avancer, construire. Autres projets, encore plus loin, et plus hypothétiques.

Mauvaise nouvelle tout à l'heure : Neb homme de moi devait être en vacances ce soir, il s'est planté dans les dates, ce ne sera que pour vendredi prochain. Heureusement que nous n'avons rien réservé. Il faudra de toute façon faire simple cet été, ce sera juste un petit détour dans les Alpes avec belles randos, parapente, piscine tous les jours, et vélo... Nous pensions à la côté Atlantique, j'ai des souvenirs de gosse iodés qui me tournent autour en ce moment. Mais ce sera pour plus tard. Parce que j'ai une bagnole à changer pour la rentrée et que tout est hors de prix avec les contraintes que nous avons (un Lucius, peu de temps, peu de fric et un jardin à arroser (même si en ce moment, la météo se charge de me dispenser de pomper)). Les folies martiniquaises, bretonnes et autres délires seront pour plus tard, quand les gens seront tout blancs et tout déprimés, nous irons loin.

Puis, maintenant, elle va la fermer, sinon, dans cinq minutes, elle va trouver le moyen de se plaindre d'être en vacances.

4 juillet 2007

Envies.

Voilà presque les vacances qui s'avancent devant moi.
Encore huit heures de cours.
J'ai bouclé il y a quelques minutes la correction du roman.
Gros soulagement, impression de légèretés comme après la correction de plusieurs paquets de copies.
Il aura laissé en moi ces tournures alambiquées et grandiloquentes,
ces clichés permanents et ce message si loin de mes valeurs.

Un rayon de soleil enfin, la pluie nous laisse un répit.
Envie d'écriture plus profonde, plus sérieuse.
Envie d'évasion, par les mots, par les routes, par les airs.
Enfin possibles...

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