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Diane Groseille
23 août 2007

?

Petit détour de deux heures dans les vignes... D'habitude, je ne pense pas à grand'chose, je marche, je vide.

Et cette pensée soudain, qui m'a déjà effleurée plusieurs fois cet été, et qui s'impose à moi comme une évidence, comme une grande claque dans ma tronche :

"à quoi bon écrire quotidiennement un blog ? "

Que de temps perdu pour si peu ! Les retours se font rares et n'ont d'ailleurs jamais été bien nombreux et même en faisant abstraction de l'échange virtuel qu'ils pourraient représenter, quel intérêt direct pour moi ? tant de personnes que j'avais crues importantes sont parties comme elles sont venues ! Tant de paroles fortes se sont évaporées sitôt écrites ! Considération profondément égoïste, mais soudain, les trois années passées à prendre tant de plaisir, à voir le blog comme un miroir, comme un lieu de réflexion et de mémoire me semblent bien futiles. La pensée en est restée la, entière, violente et froide. Je n'ai pas voulu la brusquer, la décortiquer. Elle reste là, immobile, elle me regarde.

Sur ce, je pars boire une bière en ville avec la question au dessus de ma tête.

pression

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18 avril 2007

Ah si j'étais riche... BIS.

Je suis allée rechercher mon billet de loto de vendredi 13 dans la poubelle.
Pas un seul numéro.
Je suis vraiment conne de jouer.
Et encore plus de fouiller les poubelles.
Mais vous laisseriez quinze millions à la poubelle vous?

mains

M'enfous, je suis riche*...

* voir références plus bas.

17 mars 2007

Apostrophes.

Il y a des fantômes, des esprits qui passent ici et qui disparaissent.
Qui se manifestent, qui aiment, qui le disent, qui tissent sur ma toile,
puis qui s'évaporent....
C'est le principe.
Parfois, on regrette d'avoir pu s'attacher à leurs entités,
parce qu'ils sont si loin déjà.
***
Spéciale dédicace à Zim, Timbre, Seb, et tant d'autres,
qui sont peut-être toujours là,
muets,
dans la transparence et l'anonymat de mes statistiques...

porte_KB

20 janvier 2007

Mon monde de bisounours.

Je voudrais que tout le monde soit gentil. Que les gens aient le sourire toute la journée. Que la politesse soit une logique pour tout le monde. Que la violence n'existe pas. Qu'on arrête l'intolérance, la guerre, les ventes d'armes. Qu'on soit heureux, tous, d'une certaine façon, chacun différemment. Que les choses soient plus simples. Qu'il y ait moins d'inégalités.

Je voudrais que notre planète souffre moins de nos modes de vies. Que chacun prenne conscience de l'impact de ses choix de vie et de ses gestes. Que l'on se responsabilise davantage. Qu'on arrête de faire les choses juste pour appartenir à un groupe ou pour donner une bonne image. Les faire juste parce que c'est bien et c'est bon pour tout le monde.

Je voudrais arrêter de comparer. Donner moins d'importance à mon image, plus d'importance à mes actes. Arriver à être au-dessus de toutes ces préoccupations futiles. Ne pas accorder d'importance à tout. Profiter de chaque instant. Faire de ma vie quelque chose de beau, d'essentiel, en la tournant davantage vers celle des autres.

Bisounours480

Mais ça ne fonctionne pas comme ça.
Simlple petit rappel, imaginons...


Bisounours480"Le monde entier est un village global. Imaginons un instant que ce village soit composé de 100 habitants, il y aurait :
            

- 59 asiatiques
- 14 africains
- 14 américains
- 13 européens

Il y aurait également 51 femmes , et 49 hommes.

On compterait 50 enfants de moins de 15 ans.

20 personnes (uniquement des hommes), possèderaient 80% du village et de ses richesses. Une femme seulement possèderait sa propre terre.

Entre 5 et 6 femmes auraient subi un viol.

42 personnes ne boiraient jamais d'eau potable.


50 personnes vivraient au sein même du petit village, 50 autres seraient éparpillés aux alentours.

33 habitants vivraient une situation de conflit armé, dont 23 seraient des femmes.

5 hommes et 1 femme seraient militaires, policiers, ou gendarmes.

5 enfants travailleraient dans des conditions d'esclavage et 1 petite fille serait employée de maison sans être rémunérée.

60 personnes sauraient lire, écrire et compter. 40 seraient des hommes.

50 habitants pourraient avoir accès aux soins de santé.  20 personnes auraient accès à un ordinaeur , dont 15 connectées à un réseau de type internet.

1 personne serait considérée comme riche, c'est à dire possèdant plus de richesses que nécessaire pour assouvir ses propres besoins et ceux de sa famille. Elle possèderait à elle seule 50% du village et de ses richesses.

80 personnes auraient une religion, dont 40 seraient forcées de la pratiquer (sous la contrainte ou de par la coutume), et 20 autres ne la pratiqueraient pas. En outre, 5 personnes la pratiqueraient malgré des risques pour leur survie.


La bibliothèque du village ne serait accessible qu'à 24 personnes, les autres en seraient interdites. Le cinéma serait visité chaque semaine par 1 personne, toujours la même.


L'électricité serait coupée environ 50% du temps, faute de moyens. 30 personnes gaspilleraient 90% des ressources naturelles et énergétiques du village.
5 personnes seraient déjà parties en vacances. On prévoierait que 10 personnes au total le feraient d'ici 5 ans.

Etc, etc... Les chiffres peuvent ainsi s'étaler sur des pages et des pages. Ils permettent parfois de remettre en perspective chacun de nous sur notre planète, et de mesurer ce que nous sommes, nous les humains."

13 juillet 2006

Ce soir.

Ce soir,
des soirs comme ça,
je me sens moche,
je me sens sale,
je me sens inutile,
je me sens invisible.
Des soirs comme ça.
Je voudrais être ailleurs,
à un autre moment,
dans une autre vie,
belle,
attirante,
le centre de tout,
au milieu de moi-même
Facile.
Sans doute juste ce soir.

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7 juillet 2006

La réplique.

Parfois, je voudrais être plus pertinente, trouver le mot juste et très vite. Dans les dialogues du quotidien, j'aimerais pouvoir avoir toujours la réplique parfaite sous la main. Et souvent elle me passe juste à côté. Et ensuite, je cogite ce que j'aurais pu dire et j'aimerais avoir une  petite télécommande magique avec une touche arrière-rapide pour pouvoir "la refaire". Et j'élabore alors des scénari dans ma tête...

L'autre jour, je marche dans une des rues les plus touristiques de ma ville. Je me faufile entre les appareils photo et les caméscopes pour me rendre à mon dernier cours de violon avec mon instrument sur le dos. Devant une boutique, sur le pas de la porte, je vois deux hommes bedonnants en train de converser. Ils me regardent passer, moi, ma longue jupe rouge et mon chignon. L'un des deux (celui avec le plus gros ventre) s'avance vers moi avec son haleine fétide:
"-Bonjour Mademoiselle, dit il, vous êtes seule ou mal accompagnée?
-Je n'ai que mon violon sur le dos, comme vous voyez, répondis-je.
-Ah, moi j'ai une belle guitare si vous voulez jouer... dit-il en se frottant l'entre-jambe.
Je hausse les épaules et je trace ma route. Après coup, quelques mètres plus loin, je veux faire demi-tour, pour retourner voir l'énergumène et lui balancer un truc bien pensé du style "moi, ce genre de guitare, j'ai appris à en jouer avec les genoux, vous voulez que je vous montre ?"... Mais bien entendu, c'est trop tard, la remarque aurait du tomber sur le vif, spontanée...

Alors, je cherche à améliorer ma rapidité, pour ne plus avoir à tourner et retourner dans ma tête des dialogues manqués...

Scargot

11 avril 2006

De l'autre côté de la rue.

De l'autre côté de la rue, il y a des gens qui vivent au même étage que nous. Ils ont de toutes petites fenêtres carrées. Souvent, on voit de la lumière, le passage de corps en mouvement, en contre-jour. Et depuis samedi, leur fenêtre est restée ouverte, il pleut à l'intérieur depuis dimanche matin et il n'y a plus de lumière.

Alors, je m'inquiète, je réfléchis, je cogite chaque fois que je passe devant ma fenêtre en voyant la leur désespérement ouverte.

Et s'ils étaient morts tous les deux.

Samedi, journée ensoleillée et agréable, notre petit couple a décidé de rester dans le cocon bien douillet de son appartement. Vers quatorze heures, un désaccord se présente sur le choix du film à regarder. Madame, en pleine période de régles douloureuses et sous une violente poussée d'hormones se munit de sa poêle à frire et assomme violemment son mari d'un revers. Il meurt sur le coup. De désespoir et de culpabilité, elle avale trois boîtes de comprimés. Ils sont en train de pourrir dans leur appartement. Heureusement, leur fenêtre est restée ouverte.

.....

Samedi, journée ensoleillée et agréable, notre petit couple a décidé de profiter de la douceur et de sortir se balader. Ils ont ouvert la fenêtre avant de partir pour aérer leur appartement. Ils sont partis en forêt, y ont croisé un dangereux psychopathe qui les a enlevés, qui a cloué Madame à une planche en chène massif dans sa cave et qui force Monsieur à jouer aux échecs avec lui depuis.

.....

Samedi, journée ensoleillée et agréable, notre petit couple a décidé d'inviter les beaux parents pour dîner. Ces derniers arrivent en fin d'après-midi, et sont heureux de constater que leur fille et leur gendre se portent bien. On s'installe rapidement pour l'apéritif. Beau papa est sous antibiotiques mais il n'y avait plus pensé. Le traitement associé à une forte dose de pastis provoque rapidement des sueurs froides, il se sent mal, il voit trouble, il se lève et pris d'une soudaine pulsion incontrôlable, il étrangle sa femme et se jette sur son gendre qu'il tue avec la lampe offerte par une collègue de travail. Tout cela sous les yeux horrifiés de sa fille qu'il finit par tuer en lui plantant le couteau à pain dans le ventre. Il quitte l'appartement en laissant un carnage derrière lui. Il est à l'heure actuelle sur une plage de Normandie, son portable à la main, sur le point de se dénoncer à la police (qui n'a d'ailleurs pas encore pris connaissance du triple crime).

....

toile

Faut que je téléphone aux pompiers moi, non? Je suis fatiguée en ce moment, vous n'imaginez même pas...
[Horreur, il est 17h48, je viens de terminer ce message, je me lève, je vais boire un verre d'eau et en revenant, je passe devant ma fenêtre : la leur est fermée.]

15 mars 2006

Et si on oubliait que le temps passe...

Entre deux heures de cours cet après-midi, je dois me précipiter à la poste. Prise dans cette course quotidienne, je n'ai que quelques minutes pour  filer mettre dans la boîte mes deux derniers devoirs  du CNED (dont un n'a pas été fait, je souhaite juste obtenir le corrigé). J'enfile ma veste, enroule mon écharpe autour de mon cou, gestes automatisés par une saison, je dévale les escaliers, me rue sur le trottoir et là... La douceur me surprend comme quelqu'un qui viendrait derrière moi mettre ses mains sur mes yeux, celui qu'on attend depuis des mois semble pointer le bout de son nez. Et je ne m'y attendais tellement pas. Juste un petit clin d'oeil comme ça, de la caresse des rayons sur le visage. Il arrive. Enfin. A pas de loup.

8 janvier 2006

Nostalgie du futur.

Quand le jour frappe au carreau
Et nous dit "fini le dodo"
Chevrier, prépare ta besace
Le soleil monte dans l'espace
Ton troupeau est là qui t'attend
Lève toi, il est temps...

9 décembre 2005

A propos de Tête de Briques entre autre...

Les gens méchants ne sont-ils pas au fond des gens profondément tristes ?

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Diane Groseille
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