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Diane Groseille
11 février 2015

Vertige bleu.

Je suis dans une salle de cours, il me semble que c'est arrivé il y a longtemps. Élèves agréables, contenus inconnus. Puis soudain, nos cinq sens brutalisés. On déverse dehors dans un fracas puant des tonnes de déchets, objets non identifiés. On entre dans la salle et on nous demande de la quitter au plus vite. Un danger ? On se rassemble dans la rue (une rue familière, à côté de chez moi). On attend.

Plus tard, nous réalisons que l'école a été transformée en parking souterrain. En y entrant, je comprends devoir payer mon emplacement. J'évolue dans des galeries sombres puis je me retrouve dans une salle de théâtre, un hémicycle à ciel ouvert, avec des gradins en pierre. Je m'installe, je reconnais des amis, ceux de ma troupe de théâtre. On vient nous expliquer sur scène que c'est notre nouvelle salle, qu'il faudra la partager avec une autre troupe. Je réalise à ce moment que je tiens dans mes mains une petite peluche de lion orange. Son visage est cerclé de plastique et sa fourrure est synthétique. Je tente de le manger mais ses poils m'étouffent, je suffoque. Je cherche de l'eau et je trouve en haut des gradins une fontaine faite de grosses pierres blanches. Je me dis que l'eau n'est peut-être pas potable, je repense alors au monticule de déchets infectes et  puants... Et je déglutis. Et je sens le pelage de cette affreuse peluche qui m'étrangle. Je manque d'air. Je finis par l'avaler. Au bas des gradins, je retrouve C. et C. qui attendent pour payer. Oui, il faut aussi payer pour ressortir.

Plus tard, je marche avec mes deux chiens sur un chemin de montagne. Tout est calme, blanc et beau. Puis, arrivant sur un carrefour, je vois un attroupement. Une personne est blessée au sol. Une femme debout parle de clavicule cassée. Je ne regarde pas, je ne veux pas gonfler les rangs des voyeurs déjà présents, je poursuis mon chemin en choisissant de partir à gauche, sur une petite voie étroite qui descend. Mais il me faut quelques pas seulement pour me rendre compte que sous mes pieds, le sol se dérobe. Il semble couvert de neige, mais sous mes pas, je vois du vide, matérialisé par un ciel bleu et impeccable. Je glisse, vers le néant bleu clair. Je peux juste me raccrocher au chemin. Je murmure pour appeler une des femmes présentes auprès du blessé. J'ai peur que seule ma voix me fasse tomber. Elle s'approche de moi et chuchote elle aussi comme si nous étions sur le point de désamorcer une bombe. Elle porte une combinaison violette, et son visage rond est entouré de cheveux courts et bruns qui font comme un soleil. Je lui dis que mes chiens sont avec moi. Elle me répond en souriant qu'il n'y a pas de soucis s'ils sont en laisse. Elle s'accroche aux jambes d'une autre femme et à elles deux, elles m'extirpent du vide qui semble vouloir m'avaler. Je me retrouve debout et m'empresse d'appeler mes chiens. Je vois s'approcher ma petite demoiselle-chien, mais Lu ne revient pas...

neige

Réveil à 5h30, sueur. Impression de lourde fatigue. Mais soulagement en ouvrant la porte de ma chambre, de trouver mes deux amis-chiens frétillant dans le couloir.

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Diane Groseille
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