Coquilles & bourdons.
" Retirez le Q de la coquille, vous avez la couille et ceci constitue précisément une coquille "
Il y a quelques semaines, alors que poussée par un souffle créatif et motivée, je reprenais les rênes de ce blog, m'est tombé sous le nez un commentaire dur mais juste, me rappelant à l'ordre et à la rigueur en listant des erreurs. Honte à moi : on relève dans ces pages des coquilles, des bourdons, voire un mépris pour cette chère et respectée langue française. Je présente mes excuses les plus plates et les plus consternées à cette lectrice et à tous ceux qui se sont reconnus dans la colère de son commentaire. Non mais c'est vrai, qu'est ce que c'est que cette "soit-disant" prof de lettres qui prend sans doute un malin plaisir à saquer de son stylo rouge ou d'un bon mot chaque écart de ses étudiants et qui n'est pas foutue de se relire ? Comment imaginer un instant que vos chères têtes blondes aient un avenir assuré et solide avec une telle enseignante ? Trêve d'ironie, la remarque était justifiée et elle a eu sur moi l'effet d'une douche froide. Mes bonnes intentions de régularité et d'assiduité en étaient refroidies. Depuis, les mots ont repris leurs distances. Et ma réflexion s'est souvent portée sur cette colère : aucune indulgence pour les maltraitances de la langue française. Et c'est au quotidien que je le mesure sur les réseaux sociaux et dans les commentaires d'articles en ligne. On passera volontiers sur la haine, l'intolérance ou même la bêtise, on trouvera des excuses à l'approximation, aux données erronées, aux insultes en tout genre. Mais pas de pitié pour la faute de frappe ou d'orthographe ! Il y a donc là encore du respect pour cette pauvre langue et ses défenseurs aujourd'hui, investis d'une mission honorable sont légion, parcourant inlassablement blogs, forums et autres pages à la recherche de l'honteuse coquille ! Je veux y voir de l'espoir : on ne peut en toute impunité massacrer notre verbe !
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