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Diane Groseille
19 septembre 2014

Coquilles & bourdons.

" Retirez le Q de la coquille, vous avez la couille et ceci constitue précisément une coquille "

Boris VIAN

coquillages2

Il y a quelques semaines, alors que poussée par un souffle créatif et motivée, je reprenais les rênes de ce blog, m'est tombé sous le nez un commentaire dur mais juste, me rappelant à l'ordre et à la rigueur en listant des erreurs. Honte à moi : on relève dans ces pages des coquilles, des bourdons, voire un mépris pour cette chère et respectée langue française. Je présente mes excuses les plus plates et les plus consternées à cette lectrice et à tous ceux qui se sont reconnus dans la colère de son commentaire. Non mais c'est vrai, qu'est ce que c'est que cette "soit-disant" prof de lettres qui prend sans doute un malin plaisir à saquer de son stylo rouge ou d'un bon mot chaque écart de ses étudiants et qui n'est pas foutue de se relire ? Comment imaginer un instant que vos chères têtes blondes aient un avenir assuré et solide avec une telle enseignante ? Trêve d'ironie, la remarque était justifiée et elle a eu sur moi l'effet d'une douche froide. Mes bonnes intentions de régularité et d'assiduité en étaient refroidies. Depuis, les mots ont repris leurs distances. Et ma réflexion s'est souvent portée sur cette colère : aucune indulgence pour les maltraitances de la langue française. Et c'est au quotidien que je le mesure sur les réseaux sociaux et dans les commentaires d'articles en ligne. On passera volontiers sur la haine, l'intolérance ou même la bêtise, on trouvera des excuses à l'approximation, aux données erronées, aux insultes en tout genre. Mais pas de pitié pour la faute de frappe ou d'orthographe ! Il y a donc là encore du respect pour cette pauvre langue et ses défenseurs aujourd'hui, investis d'une mission honorable sont légion, parcourant inlassablement blogs, forums et autres pages à la recherche de l'honteuse coquille ! Je veux y voir de l'espoir : on ne peut en toute impunité massacrer notre verbe !

***

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Commentaires
D
Quant à cette élève que j'épingle selon vous, je m'en suis déjà expliquée aussi : il s'agissait ici davantage d'une inquiétude quant à des résultats qui n'étaient pas encore tombés (et finalement très bons). Nous partions de loin, ses bases étaient très fragiles et malgré un travail acharné, son niveau restait très faible. J'ai adoré travailler avec elle, comme j’adore travailler avec d'autres, dans d'autres contextes, toute l'année. <br /> <br /> Je ne pense pas être un mauvais professeur, je crois donner de ma personne, de ma patience, de mon amour même pour la réussite de mes élèves. Et je n'aime pas que l'on souligne ici le possible mépris que je pourrais avoir pour mes étudiants. Jamais je ne les nomme, jamais je ne les méprise. Parfois peut-être, je les égratigne et il ne m'épargne pas toujours non plus. Mais je crois qu'être payé (par un employeur, par un parent), ne fait pas de moi une espère de mère Thérésa. Je suis une salariée comme une autre, j'ai une déontologie mais je peux aussi porter ma réflexion "publiquement" sur ce que je vis. <br /> <br /> J'ai toujours aimé pouvoir ici souligner les difficultés et les joies de mon métier et je continuerai à le faire. C'est sans doute bien égocentrique mais je ne crois pas manquer de respect à qui que ce soit... Et une fois de plus Anne, si mes propos vous choquent, je ne vous les impose pas...
D
Merci Lod, Clara pour votre indulgence. J'ai en effet toujours aimé penser qu'ici, j'avais une marge de tolérance, à la fois sur les erreurs (bien récurrentes, je le reconnais) et les coquilles... De toute évidence Anne, puisque vous insistez (malgré des excuses déjà laissées plus tôt en commentaire et encore formulées dans ce message), cette marge n'existe pas aux yeux de tous... Tant pis, car je ne souhaite pas me plier ici à une rigueur de relecture qui viendrait sans doute contrarier ma spontanéité. Comme je le dis en toute sincérité dans ce message, je crois qu'il est sain de voir apparaitre ainsi des défenseurs de notre belle langue et je tiens à la respecter, mais je ne peux que m'excuser encore et corriger quand l'affreuse faute pointe le bout de son nez. Je ne sais Anne, ce que vous attendez de plus (puisque votre commentaire revient sur ce point). Je ne saurais que vous encourager, si vos exigences ne sont pas satisfaites à ne plus vous imposer la lecture de cette espace de liberté...
C
Je vous lis depuis des années, toujours avec plaisir, vous apportez poésie, beauté, humour. Vous savez transformer la banalité de la vie en quelque chose de précieux par votre style et vos photos. La critique de cette personne me fait prendre mon clavier pour vous dire merci d'écrire et de partager cette belle écriture. Clara
L
PS: Et mon clavier etant ce qu'il est - un fourbe de qwerty - accents et cedillles sont en option. Et je ne m'en porte pas plus mal!
L
Coucou Diane, <br /> <br /> Je suis tres contente de te lire a nouveau (et j'aurais sans doute du l'ecrire il y a plus longtemps) mais continue stp! Je crois que la plupart des lecteurs sont bien conscients que les blogs sont des espaces qui sont jardines pendant le temps de loisir de leurs auteurs et que la spontaneite et la regularite de leur production souffrirait sans doute d'un trop gros soucis de perfection (d'ailleurs, le commentaire etait assez acerbe et avait plutot l'air d'etre l'occasion pour quelqu'un de deverser un peu de son trop plein de frustration et d'amertume). Vive le francais mais surtout, vive l'expression!
Diane Groseille
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