20 août 2014
O Capitaine, mon capitaine !
- Ô Capitaine ! Mon Capitaine !
- Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Notre voyage effroyable est terminé
- Le vaisseau a franchi tous les caps, la récompense recherchée est gagnée
- Le port est proche, j'entends les cloches, la foule qui exulte,
- Pendant que les yeux suivent la quille franche, le vaisseau lugubre et audacieux.
- Mais ô cœur ! cœur ! cœur !
- Ô les gouttes rouges qui saignent
- Sur le pont où gît mon Capitaine,
- Étendu, froid et sans vie.
- Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Lève-toi pour écouter les cloches.
- Lève-toi: pour toi le drapeau est hissé, pour toi le clairon trille,
- Pour toi les bouquets et guirlandes enrubannées, pour toi les rives noires de monde,
- Elle appelle vers toi, la masse ondulante, leurs visages passionnés se tournent:
- Ici, Capitaine ! Cher père !
- Ce bras passé sous ta tête,
- C'est un rêve que sur le pont
- Tu es étendu, froid et sans vie.
- Mon Capitaine ne répond pas, ses lèvres sont livides et immobiles;
- Mon père ne sent pas mon bras, il n'a plus pouls ni volonté.
- Le navire est ancré sain et sauf, son périple clos et conclu.
- De l'effrayante traversée le navire rentre victorieux avec son trophée.
- Ô rives, exultez, et sonnez, ô cloches !
- Mais moi d'un pas lugubre,
- J'arpente le pont où gît mon capitaine,
- Étendu, froid et sans vie.
- W. Whitman
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