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Diane Groseille
20 mars 2014

Marcher vite.

Se réveiller sans bruit et s'étirer. La fenêtre est entrouverte et laisse entrer l'air frais. Se lever, boire un thé, dans le silence. Retrouver le fidèle compagnon à quatre pattes, blanc, frétillant. Ensuite, s'habiller vite pour sortir, appelée par la lumière. Prendre le rythme des pas, de la respiration. Ouvrir les yeux, encore un peu fripés de sommeil. S'émerveiller de trouver tout ce quartier dans le soleil, comme de le retrouver après un long sommeil. Marche vite, marcher loin. Voir un chien sans laisse arriver au loin, toujours les mêmes mots "attachez votre chien s'il vous plaît", toujours la même réponse "mais il est gentil"... Lu n'est pas "gentil", surtout avec les mâles, mais les propriétaires s'en balancent, de savoir que leur chien va peut-être se faire bouffer une oreille. Tant pis pour eux. Marcher encore. Ne plus y penser. Partout des arbres en fleurs. Les magnolias ouvrent leurs gueules en un cri qui va pourrir dans quelques jours. Plus loin, les vignes, plus personne, de l'air frais, le ciel trop clair, éreinté. Le souffle fluide. Sentir. Oublier. Puis penser à rentrer. Par un autre chemin. C'est un dimanche matin. On y avait pas pensé, mais on réalise. C'est sensuel un dimanche matin. Fin de matinée. Milieu de journée. Les fenêtres grandes ouvertes sur le dedans des maisons. Les odeurs de repas. Ceux qui mijotent depuis des heures, les viandes grillées, les épices. Tout ça se tricote à des odeurs de lessives gonflées par le vent. Par ces ouvertures se faufilent aussi les sons, des assiettes que l'on pose sur la table, de la vaisselle que l'on prépare, d'une discussion ponctuée d'un éclat de rire, d'une musique orientale un peu trop forte. Retrouver ma maison après plus d'une heure de marche, la tête vide d'idées, pleine de sens.

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Diane Groseille
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