L'hôtel.
Je change de route, je bifurque à travers champs. Pourtant, je la connais cette route, ses sinuosités et ses rebonds. Alors, les herbes hautes et les talus m'égarent. Puis arrive cette plage, que j'aperçois sous les feuillages. Je connais ce village depuis que je suis enfant et je ne savais pas qu'il y avait une plage ici. Je m'approche et se dessine sous mes yeux un grand bâtiment, de bois et de béton, sur le rivage. Sans trop savoir pourquoi et comment, j'y pénètre. Aux étages, c'est un dédale de chambres et de salles d'eau, des pièces collées, agglutinées les unes aux autres, toutes reliées comme des cellules vivantes. Et au bout, j'aperçois une lumière et des éclats de voix. C'est une grande terrasse qui donne sur l'océan (en pleine montagne ?). Des vagues fortes déferlent en contre bas et des gens s'amusent sur cette plate-forme de bois. Des verres qui tintent, des gens qui dansent, une piscine trop petite dans laquelle la chaleur me fait plonger. Certaines personnes présentes me sont connues, des élèves, des amis. On m'explique que c'est nouveau, tiens, tu ne savais pas, on ne me dit jamais rien à moi... Réveil.