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Diane Groseille
15 décembre 2010

Je vois tes volutes bleues.

Plus d'un mois sans cigarettes. Finie et oubliée la tige puante. Et ce fut déconcertant de facilité. Le plus dur, ce n'est pas de ne plus fumer, c'est d'écraser cette dernière cigarette.

Il y a quelques mois, j'ai recommencé à fumer. D'abord quelques bouffées sur la cigarette des autres, pendant des soirées bien arrosées. Puis, une cigarette entière de temps en temps, mais en refusant de l'allumer moi-même, avec cette illusion de maîtriser encore la situation. Puis de façon réfléchie et consciente, l'entrée dans le bureau de tabac pour y racheter un premier paquet qui sera alors suivi de centaines d'autres.

L'été, on peut trouver ça agréable. S'en griller une avec une bonne mousse sur la terrasse d'un café, en plein soleil. Oui. Mais mon problème, c'est que je n'ai jamais su me limiter. Alors, il y aura eu celle-ci mais aussi toutes les autres. Celles qui n'ont plus rien d'agréable, celles qui font tousser, cracher, se sentir mal, celles que l'on fume au saut du lit, avant même d'avoir bu un verre d'eau, celles qu'on oublie même d'avoir fumées tellement elles deviennent automatiques, celles qui ont un goût dégueulasse, celles qui nous obligent à nous excuser, à nous isoler, à avoir honte.

En reprenant, j'en suis très vite arrivée à ma consommation d'avant, il y a huit ans. Peut-être même plus. Et cette pensée "tant qu'à fumer...", sous entendu : tant qu'à être dans la faute, autant y être pour de bon. Et s'en allumer une dès que c'est possible, même si on en a pas envie. Avec cette culpabilité permanente, sentiment d'échec évident, lâcheté, trahison.

Puis vient dès le début cette décision : je dois arrêter & je vais arrêter. Le plus dur, c'est la peur de ne pas y arriver. Parce qu'on est persuadé qu'on a besoin de la cigarette, qu'elle nous apporte quelque chose. Et dès les premières semaines, j'en suis venue à me demander comment j'avais fait pour passer toutes ces années sans elle. Elle est redevenue omniprésente rassurante. On fume pour s'occuper, pour se déstresser, pour se motiver, pour ne pas s'ennuyer, pour se donner du courage., pour se donner une contenance, pour introduire ou pour conclure. Avant de se coucher, le matin au réveil, en montant en voiture, avant le repas, après le repas... Au bout de quelques jours seulement, elle a fait partie de moi à nouveau.

Ce ne fut pas évident mais voilà donc un mois que grâce à lui et son livre magique j'ai à nouveau supprimé la cigarette de ma vie. Cela peut sembler invraisemblable compte tenu de ce que j'ai décrit jusque là mais c'est pourtant très simple. Et je suis à nouveau libre. Libre de ne plus sentir le tabac froid, de ne plus claquer mon fric, de sentir ce que je mange, de ne plus m'inquiétr à la première douleur ou quinte de toux... Libérée de la cigarette !

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Commentaires
M
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A
Un livre magique, absolument! Merci à toi d'en avoir parlé il y a quelques années!
Diane Groseille
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