Graphomanie.
En cette période de confusion et d'égarement, je multiplie les mots. Comme des bouées qui me maintiennent la tête hors de l'eau, comme des tuteurs pour ne pas partir dans tous les sens, comme des boussoles pour 'indiquer le chemin. Je griffonne, je tapote, je liste, j'élabore des plans d'écriture. Je reprends de vieux projets laissés en friche et j'en imagine de nouveaux. Je raconte la réalité et la fiction. Et dans cette brousse verbale, j'en viens à me demander si je ne vais pas m'égarer.
Diane en particulier connaît les derniers temps une vraie renaissance, après des mois de présence en pointillés. Elle a d'ailleurs eu droit hier soir à un petit ravalement de façade ! J'y viens très volontiers quand le besoin de mettre de l'ordre dans des idées confuses se fait sentir. J'exige structure de la pensée et sincérité. Ensuite, j'ai l'impression d'y voir plus clair. Mais n'est-il pas finalement plus risqué de vouloir à tout prix tout verbaliser et donner du sens ? N'y a-t-il pas un danger à tourner en rond ainsi autour de questions auxquelles seul le temps peut donner des réponses ?
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