En manque.
Voilà des mois que je vis sans lui. Au début, je me disais que je pourrai m'en passer, que je finirais par l'oublier. J'ai fait le deuil du plaisir qu'il avait pu me procurer. J'étais si perdue que je n'y pensais plus. Puis avec le temps, la frustration est née : le manque, l'absence se faisaient trop lourds.
Partout, tout le temps, je pensais à lui. Une image, une luminosité, un instant me rappelaient le vide qu'il avait laissé dans ma vie. Plus possible de m'étourdir auprès de lui, de prendre du plaisir grâce à lui. Et il ne me restait que le souvenir du bonheur que ç'avait été de poser mes doigts sur lui, avec un résultat toujours plaisant, voire parfois spectaculaire.
J'ai eu envie de le retrouver. Une ou deux fois, par hasard, j'en ai eu l'occasion très brièvement. Ce n'était qu'une joie de courte durée, gâchée par l'idée trop présente qu'il allait bientôt à nouveau me quitter. J'ai su trouver, de façon éphémère, le plaisir auprès d'autres que lui. Mais ce n'était jamais pareil. La complicité que nous avions ne saurait être effacée ou remplacée par d'autres.
Le désir est toujours là. Voilà des mois que je n'ai plus d'appareil photo.