Like a hobo.

Plurielle je suis. A l'intérieur, trop de monde se bouscule. Celle qui voudrait que tout soit plus simple. Celle qui aimerait que tout soit comme avant. Celle qui a même pas peur. Celle qui se dit soulagée. Celle qui parfois boit pour oublier et rire avec des amis. Celle qui pense que demain sera facile. Celle qui en oublie qu'il faut se lever le matin et qui laisse le réveil brailler seul sur la table de nuit. Celle qui dit "l'an prochain je serai une autre". Celle qui dit aussi "plus jamais on m'y reprendra". Celle qui a même pas mal.

Début d'une semaine de travail longue et lourde. Je voudrais me réapproprier ce lieu rassurant et neutre pour pouvoir m'y confier et y voir plus clair. Mais comment revenir après plus d'un mois de silence. Et qu'y dire ? Comment trouver les mots et la confiance ?

Comments

[Diane Groseille]

C'est bon de vous savoir toujours là, naturellement, avec vos mots, vos encouragements, votre réconfort, malgré mes silences...
Eddie, tes mots me touchent, une fois de plus, tu sais dire ce que n'importe qui aimerait entendre dans une telle situation....

[Stéphane]

Tu es ici chez toi. Tu passes quand tu veux.
De toutes façons, partir, c'est (se) nourrir un peu.

[Eddie]

Ben mine de rien, ça y est, tu es déjà revenue. Tu sais un blog, c'est un peu comme dans un de ces villages de caravanes déglinguées et de tôles, ces trucs dingues qu'on imagine au milieu des herbes rases d'un désert américain oublié par le rêve. Là bas, les gens passent, se posent, repartent. On se connait, on se côtoient, on revient, on se reconnait. Et c'est comme si on n'était pas vraiment parti.
Finalement, comme tu le dis, "like a hobo", tu as cheminé, tu es de retour, parmi des amis, tu n'as pas à dire ni pourquoi ni comment. T'as juste à garer ta caravane, et de nouveau y'aura du monde à ta porte, pour voir comment tu vas, ce que t'as à raconter, pour te raconter des choses aussi.
Parfois c'est aussi simple que ça, la confiance. C'est ce qui fait qu'on avait gardé ta place, là, au milieu de notre tas de caravane, au milieu de ce désert. C'est ce qui fait qu'à peine revenue on est déjà à ta porte. Qu'on a déjà des choses à te dire, en premier qu'on est content de te revoir. Et qu'ensuite on écoutera, ce que tu aura envie de nous dire. Et que même si tu veux te taire, encore un peu, on t'en voudra pas, on restera là, assis sur le perron, on attendra. Après tout, si t'es plusieurs à l'intérieur, y'en a forcément une d'entre vous qui finir par causer un jour!
On est des optimistes nous, les hobos, les nomades, on est des têtus, et des libres. Fais donc comme bon te semble, on se ressemble, on se comprend. Et assis sur le perron face au soleil rasant du soir tombant sur le désert, on peut tout dire, et tout est vrai. Alors profites-en. Viens t'asseoir, raconte. On écoute, on parlera.
Bienvenue chez toi!

[laplusbelleclola]

Ah bon, tu étais partie ? je ne m'en étais même pas rendu compte...

[estelle]

Dire sans dire, c'est parfois le mieux et le plus fort ... J'aime toujours autant venir ici car parfois, je m'y retrouve ... en celle qui dit "l'an prochain, je serai une autre" par exemple et qui change sans changer fondamentalement.
Like a hobo ... on chemine et le chemin se trace !