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Diane Groseille
21 octobre 2007

Ne pas compter les heures qui s'enroulent et qui meurent.

Visionnage d'un navet hier soir, Trente ans sinon rien, avec Jennifer Gardner. Rien de spectaculaire, une comédie américaine qui laisse entrevoir dès les cinq premières minutes une fin moralisatrice ... Mais une question en transparence, qui me trotte dans la tête depuis des semaines, floue, imperceptible, et qui trouve ses mots et ses contours hier soir.


Votre vie du moment correspond elle à l'image que vous vous en faisiez étant enfant ?


Comment imaginiez vous votre vie d'adulte quand vous aviez treize ans ? Quelle définition aviez vous de ce mot, "adulte" ? Souvent, dans un flash de ma vie quotidienne, au volant de ma voiture, devant mes étudiants, dans mon jardin... je m'imagine plus jeune, adolescente, et transportée comme par magie dans ce moment... La capacité de voir plus loin, ce que nous réserve le futur. Et j'en reviens à cette réflexion, déjà formulée ailleurs ce matin : nos vies sont construites, par nos choix, nos prises de risques, notre volonté, elles ne sont pas le fruit du hasard, sauf si vous laissez celui-ci prendre le volant...

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Commentaires
C
Enfant, je n'étais qu'enfant n'ayant envie de rien d'autre. Et la vision de l'avenir que j'avais était très futuriste et je l'exprimais ainsi : <br /> En l'an 2000, par exemple les voitures voleront...<br /> Je n'aurais jamais pensé devenir ce que je suis aujourd'hui !<br /> Bien que j'ai dépassé une certaine limite, je me sens toujours un être en devenir et en évolution. Je ne suis pas finie et ne le serai peut-être jamais.<br /> Les questions existencielles n'empêchent pas de savourer un bon fromage de chèvre ou autres bonnes choses
L
C'est plutôt aujourd'hui après avoir tourné la page de la quarantaine que je me demande quelle sorte de jeune adulte j'aurais aimé être à 20 ans... et je me dis que tout ce que je suis aujourd'hui et tout ce que je ne suis pas encore, je l'étais déjà, je le portais en moi comme l'héritage d'une vie qui ne faisait que commencer.<br /> Si on m'avait dit un jour qu'un soir j'écouterais un cédé de Jennifer Lopez... la vie nous réserve de ces surprises...<br /> Bertrand et Lola (qui trouve que toutes ces questions existencielles ne remplaceront jamais un morceau de fromage de chèvre)
D
Anne, à 20 ans, j'avais peut-être moins d'idées que je n'en avais eu plus tôt. J'ai des souvenirs très précis de mes quinze ans, de mes envies d'alors...<br /> <br /> Fabrice, j'avais déjà des principes, des repères, et c'est ce qui m'étonne le plus quand je repense à mon adolescence : cest qu'ils ne m'ont pas quittée !<br /> <br /> Eddie, moi aussi, j'ai toujours quinze ans et s'il n'y avait pas tant de monde autour de moi au quotidien pour me dire "Madame", j'aurais encore plus de mal... Moi aussi, c'est tellement mieux que ce que j'aurais pu prévoir !<br /> <br /> Bruno, être enfant, être adulte, finalement, ou est la différence ?<br /> <br /> Je constate que ma question ne touche que peu de monde, vous ne vous posiez que peu de quetsions, je suis peut-être en marge, pourtant elle est récurrente chez moi...
B
Enfant, je n'aspirais qu'à une chose: être enfant. Je crois que je le suis encore beaucoup...trop peut-être parfois...
E
Adulte? Où ça? Quand ça? ;)<br /> Dans ma tête j'ai encore 17 ans, de temps en temps je suis obligée de me regarder dans la glace en me disant "tu es instit et direcrice d'école" pour y croire un peu... et bien sûr je n'aurais jamais imaginé ça étant gamine! Moi je me voyais poète. Au final, c'est tellement mieux que ce que j'aurais pu prévoir!
Diane Groseille
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