Pied de biche et rouleaux.
La cloison est tombée dans un grand fracas de poussière, la lumière est entrée, se glissant entre les débris, poussant les murs, gonflant l'espace. La peinture sur la tapisserie est venue sublimer les rayons du soleil. Le lames de parquet au sol ronronnent d'une couleur mielleuse.
Je me suis couchée par terre et j'ai fait glisser mes mains sur les veines du bois. Je me suis mise dans tous les coins de l'appartement, pour l'observer sous tous les angles. Nous avons travaillé sans arrêt les quatre derniers jours. Les aller-retours entre les deux appartements se succèdent, les bras chargés de cartons, de pans de meubles. Toute cette agitation fut l'occasion de règlements de compte familiaux. Les absents ont toujours tort. Et au milieu de tout ça, il y a toujours quelques heures de cours, que je donne avec la tête ailleurs. J'apprends au hasard d'une conversation avec une collègue (dont j'ignore jusqu'au nom) l'heure d'une réunion à laquelle je n'avais plus pensé et à laquelle je n'assisterai pas. Je m'excuse à peine auprès de mon directeur. Il ignore de toute façon le sens du mot "respect". Les tracas du quotidien me dépassent. Je suis au dessus, au quatrième étage d'une petite résidence, dans la lumière et l'impatience.
[ Les toîts que je quitte à la fin de la semaine.
Je n'aurais décidément pas su m'attacher comme il aurait fallu à cet endroit. ]