Vers l'infini et au-dela...
Je pars en visite, une bonne partie de la journée. J'ai mis mes petites baskets rouges parce qu'une bonne trotte à travers la ville va s'imposer. Je vais rencontrer des agents immobiliers, tous plus mielleux les uns que les autres, sur leur 31, avec leurs sacs pleins de clés qui font gling-gling. Je vais déambuler dans de "grands" appartements. Certains vides, avec tout cet espace qui résonne au moindre son. D'autres encore meublés, avec des magnet's sur le frigo et des bibelots plein les commodes. Certains neufs, qui puent encore la peinture et où certains outils ont été oubliés dans des coins obscurs. D'autres anciens avec des traces pâles de tableaux sur des murs jaunis et des gribouillis sur la tapisserie. Je vais me rendre dans des quartiers que j'aime bien, calmes, arborés... Et dans d'autres plus difficiles, en bordures de route ou en périphérie de ville.
Je vais m'imprégner d'ambiances. M'évertuer à nous imaginer vivre entre ces murs, le jour, la nuit, en été, en hiver. Entendre dans ma tête les voix des gens que j'aime éclater dans ces lieux. Me voir travailler, faire la cuisine, prendre ma douche, regarder un bon film, faire l'amour, faire la grasse matinée... Tellement de paramètres à prendre en compte. La lumière surtout. Mais aussi la vue, le quartier, le balcon, la plomberie, l'électricité, les charges, la proximité du centre, de la gare... Casse-tête chinois.