Ces journées qui pourraient ne pas exister.
Alors samedi, j'ai pris la fuite. Je voulais partir dans les bois, mais c'est finalement dans un centre commercial que je suis allée éponger ma colère. Au milieu d'âmes préoccupées. J'ai lu des livres, écouté des disques, acheté un bouquin de nouvelles recettes de pains... Pas si désagréable finalement de flâner quand les autres sont pressés. Pendant ce temps là, l'homme s'est réveillé à la maison et mon portable vibrait sans arrêt dans ma poche. Même ma soeur a pris le relais puisqu'il était allé l'inquiéter au téléphone. J'ai encore trainé, dans d'autres boutiques, je suis allée acheter mes farines et comme à mon habitude, j'ai trainé dans les rayons de Truffaut. Puis je suis rentrée. Rage sortie, j'ai même pas voulu écouter son blabla.
Nous sommes finalement allés à ce festival. Bien mais sans plus. J'ai bien aimé Da Silva mais j'imagine que c'est plus agréable à voir dans une petite salle, son côté intimiste avait du mal à résonner dans ce grand hall. Un peu déçue par les Têtes Raides, beaucoup plus électrique que ce que j'avais entendu. Et un bon Lo'Jo, sur une scène plus petite. L'impression globale est d'être en dehors, loin de tout ça. J'ai regardé ces gens s'agiter autour de moi. Si jeunes. Parfois la sensation de ne pas être très loin d'une salle de cours. Puis ce qui attire surtout mon regard, c'est une fois de plus, tout ce côté "tape-à-l'oeil". La petite miss qui se balade en débardeur pour qu'on assiste à la naissance de ses seins alors qu'il fait moins de dix degrés. Toutes ces nanas aussi avec des fils multicolores et fluo tressés dans les cheveux. Bof, je me sens loin. Je suis emballée dans mon gros pull et j'ai encore froid. On s'agite vaguement devant la scène de "Mon côté Punk", y'a du Kusturika dans ce qu'ils font, j'adore. R. nous a rejoints, il est venu avec sa fille. Nous avons bu quelques bières... Puis comme le type qui était avec moi avait fait la bringue jusqu'à six heures du mat' et que c'est lui qui roulait, il a voulu rentrer.
Hier, une de ces journées qui auraient pu ne pas exister sur le calendrier. J'ai beaucoup dormi, regardé des bétises à la télé. Puis dans la soirée, homme est reparti. Il est rentré ce matin à cinq heures. Notez, y'a du mieux. J'avoue que je suis perdue. Je n'ai pas envie de jouer à la chieuse, bien sur il a le droit de se faire plaisir avec ses potes. D'un autre côté, je me dis que n'importe quelle fille se poserait des questions. C'est pas comme s'il s'emmerdait avec moi, je le motive en permanence pour faire plein de choses. Et puis la conclusion de ce matin : "il veut vivre sa vie, je vais vivre la mienne".