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Diane Groseille
7 avril 2006

Je tombe des nues.

Constater hier soir, amorphe devant la télévision (une fois n'est pas coutume), le recul de la démocratie. Voir arriver sur un plateau de télévision un fantôme. On nous le présente comme étant un député, en grève de la faim depuis cinq semaines, il a perdu quinze kilos. C'est semble-t-il la seule solution qu'il ait trouvée pour empêcher la délocalisation d'une usine de sa région. Philippe Vandel prononce les mots que je viens de beugler à mon voisin de canapé: 

Comment un citoyen peut-il être entendu
si c'est le chemin que doit prendre un député pour l'être ?


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Commentaires
D
Lecteur du matin, bonjour! J'ai moi aussi été frappée par ce terrible amalgame, par le regard sceptique des gens du public qu'on a du retrouver chez tous les téléspectateurs.
Z
la greve de la faim du député, perdue entre le chaos anti-CPE, le procés des tueurs d'enfants et des celui des bruleurs de jeunes filles, c est passé comme une anecdote, presque une publicité originale pour lutter efficacement (sic?) contre la délocalisation.<br /> Y avait-il de quoi s'émouvoir ?<br /> Oui parce qu'il se joue un drame derriere cette image de spectre qui t a frappée... oui mais..<br /> "Politique, politique.." souffle la rumeur qui s accroche à l'idée desormais bien ancrée que tout homme public qui passe à l'antenne pour délivrer son message est un fourbe incompetent, un hypocrite opportuniste, le dernier des salauds cupides et egoiste.<br /> Du coup, tout le monde se fout bien de ce pauvre homme ou pire, doute franchement de sa moralité.<br /> <br /> Triste et pathetique époque. Je vais faire une greve de la faim pour protester contre l amalgame.<br /> <br /> le Zelf
Diane Groseille
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