Pauvre langue.
J'entends des horreurs. Aux infos hier soir, Madame tailleur brillant lâche la phrase magnifique "après qu'il ait retrouvé son calme". Après que + indicatif. Je lis samedi dans une notice explicative les mots "disfonctionnement" (un Y s'il vous plaît) et l'expression "doublez par deux les capacités de conservation"(très joli pléonasme). Puis le plus beau, dans la bouche d'un commissaire de je-ne-sais-quoi qui s'est fait tout beau pour passer à la télé. Pour définir une intervention à laquelle il a participé, il utilise sans aucun doute l'expression "in extrémiste", joli mélange de la locution latine et d'un mot bien à la mode les derniers temps. Je passe sur les "voye", "croye", "croivent" et autres massacres. Je ne compte plus les erreurs qui me font frissonner. Bien entendu, on peut se tromper, "bouletter", interprèter poétiquement, s'approprier, oublier, gaffer... Mais pas quand on se prétend journaliste et qu'on veut passer dans la boîte à images ! Arrètez de maltraiter la langue française !