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Diane Groseille
23 septembre 2005

Elle n'est plus.

Disparition d'une entité. Programmée. Des larmes quand même. Chaudes sur mes joues hier soir quand j'ai su. Elle ne sera plus toute seule la petite. On le savait, mais c'est pour tout ce que ça remue que ça fait mal. Il me dit que l'année dernière, c'était plus dur. Les conditions. "Pleuré comme un fou" m'avoue-t-il. On fait un bon en arrière, on soulève tout ce qui a existé et qui avait été rangé dans des petites boîtes en carton. Je pense surtout à l'année passée et a la difficulté de faire face. Je me répète "elle ne sera plus toute seule la petite". Un douloureux soulagement, une blessure qui s'ouvre sans n'avoir jamais cicatrisé, partage de tristesse avec lui qui ne confiait jamais ses mots/maux. Il est plus grand maintenant, je l'espère heureux avec elle et lui. Il n'est plus tout seul.

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21 septembre 2005

Fashion victime.

Il est là, sur le trottoir, il danse d'un pied sur l'autre. A quelques pas de lui, une terrasse pleine de monde. Sa raison d'être là. Il faut qu'il soit vu. Il sautille d'un pied sur l'autre, comme s'il devait faire pipi, s'agite et parle très fort au téléphone en même temps. Il rit aux éclats et fait briller ses dents bien alignées en même temps. On suppose un téléphone en fait, sa main est contre sa joue, mais l'engin doit être si petit qu'on ne le voit pas. La seule chose qu'on ne voit pas d'ailleurs. Tout le reste est plus que visible. Fashion. Clinquant. Une veste en cuir bordeau cousue de fil rouge, bien ajustée, lui faisant une taille de guêpe. Un jean qui semble très vieux mais qui doit être très neuf et surtout très cher. Des pompes avec lesquels il pourrait faire de l'alpinisme, il ne manque plus que les crampons métalliques et il peut se balader sur un glacier. Une coupe coiffé-décoiffé (nécessitant un pot de gel) qui a dû être travaillée pendant plus d'une heure le matin même et vérifieé plus de trente fois depuis. Puis le must, les lunettes, carrées, monture noire, épaisse, du style de celles qui était remboursées intégralement par la sécu il y a encore quelques décennies. Et c'est le détail qui tue, le petit détail qui lui donne un air intelligent, mais alors juste l'air. Puis si ça se trouve, il en a même pas besoin de lunettes.


Je déteste la fashion victime, dans toute sa splendeur ridicule. Pathétique.

21 septembre 2005

Doryphore.

Des élèves qui me demandent de les rejoindre en terrasse pour boire un verre. Pas envie, ils avaient qu'à être moins cons. Leur immaturité les derniers jours me fatigue. Je regrette certains jeunes qui ont eu leur diplôme l'année passée (si on me l'avait dit, je ne l'aurais pas cru). J'ai revu hier soir un jeune homme qui fut parmi les meilleurs de la dernière promo, c'était un peu mon poulain, mon chouchou (il ne l'a jamais su puisque je mets un point d'honneur à rester juste). Il m'a semblé tellement "grand" comparé à nos jeunots. Il n'y a pourtant pas de vraies différences d'âge. Ils sont souvent majeurs, fréquemment indépendants, parfois déjà parents et pourtant, j'ai tellement régulièrement cette impression de bosser avec des gosses. Donc ce soir, ils ont essuyé un refus. J'y étais déjà il y a deux semaines. Le soleil sur mes jambes et le goût de la bière me tentaient, mais je n'avais pas envie de leurs pitreries. J'ai enfourché mon vélo et me voilà de retour après huit heures de cours et les oreilles qui sifflent encore de ma voix qui résonne contre les murs blancs.

20 septembre 2005

Y'a plus d'saisons ma petite Dame...

Ce matin, je traverse la ville à pieds pour me rendre au lycée. Mon sac sous le bras. Emballée dans un gilet en laine, un foulard autour du cou, le froid se faufile dans les espaces vides. Le ciel est d'un bleu glacial, je vais vers l'ouest, en face de moi, une lune blanche, et derrière moi, le soleil, fort et faible à la fois, encore bas. J'aime cette ville le matin. Ma ville. Tout s'éveille. Je passe près du grand carrousel qui dort encore, je traîne la patte, dans les cafés, certains s'attardent devant des petits dej' et les nouvelles du jour, ils ont déserté les terrasses, les femmes que je croise ont troqué leurs tongs fuchsias contre des bottes d'où sortent des fourrures extravagantes, les lycéens qui me doublent à vélo se font plus rapides, le froid doit leur glacer les mains. Moins de dix degrés parait-il. Je traîne, je me poserais bien moi aussi sur une de ces banquettes rouges pour prendre le temps de laisser refroidir un thé-citron en lisant la presse locale ou le Libé du jour. Mes jeunes vont m'attendre. Qu'une heure trente de cours ce matin. Une babiole. Encore quatre tout à l'heure. Elles s'enchaînent sans que je ne les vois. Et pendant ce temps là, l'automne s'installe.

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20 septembre 2005

Une bonne bière et une vérité.

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20 septembre 2005

Entre chien et loup.

Je retrouve mon rendez-vous quotidien devant l'ordinateur, au crépuscule, Neb homme de moi roupille encore. Premier réveille dans le noir, dans la nuit. La fatigue du premier mois se fait déjà sentir. Les nouvelles têtes ne sont pas faciles. Facile de faire déjà un bilan, les monstres ont montré de quoi ils étaient capables, ils veulent tester les limites. Plus que les autres années pour certaines classes. Ils cachent leur niveau catastrophique derrière des clowneries dignes de petiots de maternelle. Si peu de maturité et de motivation. On a l'impression qu'ils sont là parce qu'ils ont vu de la lumière, alors ils sont rentrés. Je pense que beaucoup ne tiendront pas le choc. Il n'y a de toute façon pas de place pour les fumistes en entreprise.


Je me dis que ces premières semaines sont encore softs. Le vrai rythme n'est pas encore pris. Il y a tous ces éléments qui vont se greffer dessus. Et j'ai peur de ne pas encore avoir assez de recul. J'ai trop la tête au lycée. Encore les jambes trop lourdes en rentrant le soir. Je veux pourtant qu'il y ait de la place pour autre chose. Et j'y arriverai. Impératif.

18 septembre 2005

Colchiques dans les prés...

Belle journée d'automne. Oui, ce n'est déjà plus l'été. Quinze degré ce matin. Les feuilles des arbres jaunissent, se flétrissent, tombent. Rien ne nous empêchera cependant d'aller pédaler un peu dans les champs cet après-midi. J'ai aussi plusieurs plantes à rempoter et je voudrais essayer cette recette de raviolis vapeurs. Belle journée en perspective. Naïve.

Hier, je suis allée rejoindre Le Pooh et une amie pour un vernissage. L'art ne fait pas partie de mes passions, la curiosité fait par contre partie de mes défauts. J'ai voulu voir. J'ai surtout vu des vieilles croûtes en costards cravates qui se seraient arraché un bras pour saluer bien bas Monsieur le Maire ou Monsieur le Préfet (remarquez la majuscule du respect !). J'ai vu aussi à quel point l'art pouvait être du foutage du gueule. Le plus marquant restera cette salle pleine de lumière dans laquelle avait été installées des bouées en plastique made in China partout, en forme de vaches, de téléphones portables ou de coquillages.

Le thème étant la couleur, ce fut un défile de kitsch et de flashy. Il n'y a guère que cette vidéo qui tournait en boucle, une fête indienne appelée Holi où les gens se couvraient de couleurs, s'aspergent de pigment, de paillettes...


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Stephen Dean, vidéo still de Pulse, 2001
© Courtesy Galerie Xippas et Gloria films.

17 septembre 2005

Welcome!

35000 visites.

17 septembre 2005

Rêve O.

Ma journée d'hier, dernière de la semaine fut la plus longue. Presque douze heures en non-stop. Pas de vraie pause déjeuner, un quart d'heure pour bâfrer un mini sandwich avec le téléphone collé sur la joue et ma soeur qui me vante les qualités de son nouvel appart futur (un quart d'heure au téléphone, pas une seule question me concernant, si ce n'est "ah, tu manges...", oui, je répondais la bouche pleine). Des heures de cours qui se sont enfilées les unes aux autres. Rendez-vous avec le directeur dans l'après-m' qui prendra peut-être en charge ma mention complémentaire. Puis je monte dans ma voiture pour le premier cours particulier de l'année. A une trentaine de bornes de C., dans une famille pour laquelle j'ai travaillé il y a deux ans. Le grand frère a eu son bac, il faut maintenant coacher la petite soeur. Je la découvre, gauche, bien moins dégourdie que l'ainé, timide, avec les réflexes d' une gamine de cinq ans qui se cacherait dans les jupes de sa mère. Elle en a pourtant dix-sept. Le niveau n'est pas mauvais, mais elle manque cruellement de confiance en elle, il y du travail. Les deux heures filent très vite. Retour vers dix-neuf heures, sous une pluie battante, un ciel noir et déchaîné, chauffage dans la voiture car j'ai la tenue d'un été indien et Keane bien fort pour faire vibrer l'habitacle. Je m'endors sur la canapé quelques minutes après mon arrivée chez moi.

Je me réveille ce matin, après douze heures de sommeil. Des rêves trop mouvementés qui vont me poursuivre une bonne partie de la journée. Je me souviens avoir croisé hier en un éclair dans les couloirs du lycée un jeune homme qui e eu son examen en juin dernier, que j'avais suivi pendant deux ans. J'ai vu son visage me sourire. Il semble que ce soit la seule chose que mon cerveau ait retenu de cette longue journée puisque le jeune homme en question (ses yeux clairs et son sourire) m'a suivi toute la nuit dans des rêves tientés de guerre, de mort et de fuite. Je revois les images de ces bombes qui tombent du ciel pour venir exploser en pluie de cailloux au-dessus de nos têtes. Je revois sa main dans la mienne pour courir vite et loin. Mais où ma tête va-t-elle chercher tout ça ?

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15 septembre 2005

Paresse.

Tant de choses à faire cet après-midi (macarena, tri des photos, courrier, ménage, copies, mises à jour, coups de téléphone, préparation des cours bac de demain, derniers détails inscription, etc) . Et il a fallu que je m'endorme sur le canapé. Obligée maintenant de mettre le turbo. A commencer par ce rendez-vous pris il y a plusieurs semaines. Faudrait vraiment pas le rater. Même si j'ai aucune envie d'y aller.

REVEILLE-TOI !

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