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Diane Groseille
25 décembre 2004

Mon château.

Ce soir, ici, j'aimerais que tout foute le camp. Des grains de folie pourpre dans ma tisane, envie de regarder dehors dans le noir sans voir sa couleur et son petit corps couché dans la terre froide. Et le reflet dans la vitre de mes yeux encore (toujours) pleins de larmes. Je me cache, je me faufile entre les guirlandes du sapin et le bonheur de chacun pour ne pas déranger avec cette tristesse qui fait pas ton-sur-ton.

J'ai comme une sécurité partout autour de moi, même dans mes pensées. Une petite corde de secours à laquelle je me raccroche quand denouveau le film est lancé.

Puis je dors. Parce que dans le sommeil rien n'a vraiment jamais existé. Alors je me roule en boule sous des couvertures douces qui consolent en me chuchotant des mots d'une langue que je ne comprends même pas.

En fait, ce qu'il en ressort, mis à part le fait que je l'ai perdue, c'est que tout peut arriver n'importe quand. A nouveau cette image du château de cartes que vous avez soigneusement construit, qui semble consolidé de béton armé, et que le souffle inattendu d'un inconnu vient démolir. Puis votre fauteuil en cuir, votre façon de marcher, le siège arrière de votre voiture, les perles rondes de ce collier, la sonnette de la porte d'entrée, les balles de tennis, ce torchon de cuisine un peu effiloché... Rien n'est plus pareil. Alors que le château de cartes semblait être le refuge idéal. Pourtant tout est toujours là, mais plus pareil.

Alors on dit toujours: "quelques secondes avant, quelques secondes après, tout aurait été différent". Le destin. L'effet papillon. La chance. La fortune. La vie. Ah que la vie est belle!. Le hasard.

Et je me rattache à cette idée que j'ai toujours le choix. Que ma vie n'est rien d'autre que ce que j'en fais. Même aujourd'hui. Toujours.

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Diane Groseille
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