Vue d'au-dessus
Je reviens ici alors que je suis de passage chez mes parents. Je regarde ce blog avec un certain recul, comme après avoir passé trois semaines en vadrouille à l'autre bout de la France. Il perd de son importance, en devient presque futile (j'ai passé la barre des 10000 visites et ça me fait à peine sourire). J'ai toujours du mal à retrouver mes repères. Je me regarde d'au-dessus en train de courir dans tous les sens, monter descendre, m'essouffler...
Hier, état des lieux de mon ancien chez moi. Ju, l'ami de ma soeur a emménagé l'après-midi même et dans la soirée (après une course folle à la recherche d'une penderie et autres babioles), je les ai tous retrouvés là-bas pour une crémaillère au milieu des cartons. Drôle de se retrouver là-bas. Neb homme de moi est rentré chez nous, il était mort de fatigue et avait mal aux dents. J'avais pour ma part besoin de cette transition pour bien comprendre que c'était plus chez moi. Puis j'avais besoin de me perdre un peu dans l'alcool d'une soirée de délire pour mieux me retrouver. Et j'ai retrouvé aussi ce goût de séduction que Boucle d'or ne parvient pas à effacer dans ses canettes de Kro. Jamais je pense que je ne saurais ce qu'il pense vraiment de ça, s'il a des regrets. Puis Ju aussi, c'est pareil pour lui. Il sont les deux personnages les plus lâches que je n'ai jamais rencontrés. Alors il y avait tous ces non-dits et on fait comme si RIEN. C'est vrai que c'est si peu.
Puis on a joué à un jeu dont j'ignore le nom et dont le but est de connaître l'autre et de pouvoir imaginer ses réponses. Quelques jolies révélations. Je me suis endormie sur le tapis du salon après avoir vidé un dernier canon accompagné de pain et de fromage.
Le week-end prend déjà fin. Attaquer une nouvelle semaine. Encore un peu du mal à gérer le temps plein, mais maintenant que le déménagement est terminé, tout va être plus facile.
JE SUIS, vue d'au-dessus, PLUTOT HEUREUSE, même si un peu perdue encore. Et j'aime Neb homme de moi très fort.