Ouais, je m'étais promis de le faire. Je vais pas refaire la prog', ce serait inutile. Juste à préciser qu'elle était particulièrement pointue cette année... Alors venons en aux faits.
Départ vendredi midi avec Neb, Pit le frère et Simon (prononcez Saymone). Les trois gars me cherchent à la sortie du taf et nous prenons la direction de Belfort après être repassés ici. Arrivés sur place, kro de rigueur à la main, sardine dans l'autre, nous montons l'igloo des deux jeunes. Neb ayant oublié la notre, nous étions condamnés à la première nuit dans la voiture. A perte de vue, des tentes, des couleurs, des véhicules, de l'enthousiasme. On rejoint le site via la voie ferrée comme chaque année. Réjouissance. Pourquoi ce soleil, c'en est presque inquiétant, y'a jamais de soleil aux eurocks, y'a anguille sous roche. On revend nos billets en rab arrivés sur place. Facile, le premier soir était complet et on cherchait pas à faire de bénéf', donc ça va vite. Arrivés devant les barrières, chacun sort son billet ET LA, C'EST LE DRAME. Simon (prononcez toujours Saymone) n'a plus son billet. Volé? Perdu? Que faire?
Après quelques minutes de réflexion, je traine Simon chez les gendarmes. Il avait a son bras le bracelet du camping qui prouvait que quelques minutes plus tôt, il avait encore son forfait. Les gentils gendarmes interrogent Simon (ne prononcez plus Saymone) et finissent par établir une déclaration de vol qui permet à ce dernier de récuperer un forfait sans avoir à débourser le moindre centime.
La bonne humeur est sauve. On pénetre sur le site. trois jours de 4eme dimension peuvent débuter. Une fois l'entrée passée, le temps perd de sa valeur. Rupture du continuum espace temps. De la bière, du son en permanence. Souvent assis dans l'herbe, souvent devant des scènes, à s'en mettre plein les oreilles et marcher, marcher, marcher... Il me restera de belles images. Des enfants qui galopent. La sieste dans la tente avec mon homme. Mes larmes sur certains morceaux de Pixies parce que c'était un peu comme d'entendre jouer Jim Morrison (j'écoutais Pixies quand j'avais 18 ans et je percevais alors une légende). La pluie uniquement le vendredi soir où on se dit c'est partit pour trois jours. Les dynamiques !!! (tchik tchik tchik) qui ondulent et dont la force set contagieuse. La tête des deux élèves que j'ai croisés et qui ont failli se sauver en me voyant (vous vous rendez compte, p'tain, c'est pas possible ça, y laissent même rentrer les profs!). Les cris de joie qui parcourent tout le camping même en pleine nuit. Ce type qui a dormi contre une bâche avec son chapeau de mexicain pendant plusieurs heures. Patach (d'ailleurs, je fais un appel à qui connait Patach, ce jeune homme qui s'est baladé vendredi avec une pancarte dans le dos / Peut-être que patach était un revendeur et que je passe encore pour une niase).
Dans l'ensemble, pas mal de frissons, mais moins que les autres années. Pas mal de fatigue aussi. Faut dire que la semaine précédente avait pas été de tout repos. Je remarque aussi un public de plus en plus jeune (ou est-ce moi qui me prends une claque de quart de siècle?) et toujours cette déferlante commerciale sur tout le site qui va jusqu'à pourrir les attentes de concerts. Certains diront que Placebo n'ont pas pris de risques, d'autres que Pixies avaient un son de m... Pour ma part, j'ai été assez bon public cette année. Mais foncièrement déçue par les Korn et Slipknot, que je présageais violents, mais desquels je pensais quand même pouvoir tirer quelque chose: je me suis sauvée. Aussi bien aimé la pèche de Goove armada, les petillants Seeed (du reggae allemand, si si!). Un peu déçue aussi par le Peuple de l'herbe que j'avais déjà vu plusieurs fois en concert (Peuple-peuple!). Trop court et un peu vide.
Voilà ma chronique, complètement désordonnée, je l'admets. J'avais besoin de balancer comme ça mes impressions. L'année prochaine peut-être...