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Diane Groseille
30 mai 2004

La claque de la veille.

         J'ai pas su me motiver. J'y suis pas allée. et je me suis recroquevillée comme une grosse merde sur mon canap' et j'ai pleurniché toute la soirée. Paske j'étais là, seule, paske j'étais fatiguée (je me sens toujours faible de toutes ces antibiotiques, l'impression que ça m'a bouffé toutes mes forces), paske je n'arrivais pas à relativiser. Toujours cette inconstante que je maudis. Incapable d'affronter ses émotions. Je voudrais être un homme, viril et infaillible, sans poil aux pattes à raser, sans débarquements de ragnagnas cruels tous les mois, sans sensiblerie débordante, sans question existentielle qui n'ont ni queue ni tête, sans même le service militaire maintenant.

         Je plaisante bien entendu, mais cette incapacité à raisonner face à mes émotions m'agace. Hier soir encore, j'ai pleuré dans un yaourt à la pastèque et regardant un doc sur le massacre d'Oradour. Et les larmes viennent toutes seules. Parfois, paradoxalement, elles ne coulent pas. Je repense à ce putain d'accident de bagnole il y a un an et demi. Il m'a fallut des heures avant de pouvoir verses une larme, salvatrice dans ce cas là. Elle voulait dire que je vivais encore.

       Hier soir, y'a eu Nico, pendant deux heures au téléphone. C'est la première fois depuis qu'il est parti dans ce pays loin là-bas que nous arrivons à parler si facilement . Quand il est parti, je lui ai dit que je ne voulais pas continuer notre histoire dans ces conditions là. Il l'avait très mal pris et c'est là qu'il m'avait annoncé avoir des sentiments pour moi. C'était plus que cette complicité née dans un camp de vacances. Mais je ne pouvais lui proposer une réciproque et il a quitté la France avec de la tristesse et des regrets. Ceux de ne m'avoir dit avant ses sentiments, par peur de me faire fuir. L'avait raison. Dans les deux cas, on en serait arrivés au même. Il m'a fait sourire quand il m'a dit ne jamais avoir retrouvé depuis la complicité sexuelle que nous avions. C'est vrai qu'il y avait une telle simplicité dans le plaisir, un partage, une vraie communion. Et cela pouvait durer des heures....

       Aujourd'hui, je vois la petite famille. Faut que j'aille chez mes parents et surtout que je profite du soleil que j'ai laissé briller hier tout seul dehors, sans moi, ce qu'il a du s'ennuyer... Fuite en avant. "Il faut accepter la fin des cycles" dixit Nico, 2330, 290504.

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Diane Groseille
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